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Imprégné de sciences, Ulysse explore les thèmes de l’équilibre, de la gravitation et du mouvement.

Il développe depuis presque 20 ans un savoir-faire propre au métal en combinant les savoir-faire ancestraux aux techniques contemporaines et industrielles.

Il en résulte des formes simples nées de jeux géométriques, des mobiles au point d’équilibre sans cesse perdu et retrouvé, des stabiles en tension où toutes les forces s’annulent… Pour une sculpture d’interactions, accessible et vivante. 

Il collabore aujourd’hui avec plusieurs musées de sciences et techniques (Musée des arts et métiers, Palais de la découverte, IHP, Exploradôme,…), crée pour le monde du cirque des agrès et scénographies, expose des sculptures monumentales et réalise des performances dans l'espace public. 

Sensibles aux nuances de leur environnement, les sculptures d’Ulysse cherchent la synthèse, s’intéressent à l’abstraction, et parlent de simplicité. 

Artiste pluridisciplinaire et autrice du Journal de mes oreilles, Zoé Besmond de Senneville explore la création à travers le prisme de la surdité, qu’elle a elle-même vécue à l’âge adulte. Son travail mêle poésie, performance et art visuel, en lien étroit avec les perceptions sensorielles et le corps.

Depuis 2024, elle collabore avec Salomon dans le cadre d’un programme dédié à l’inclusion, en apportant son expérience sensible et artistique pour repenser les usages, les matériaux et les formes en lien avec la surdité et le handicap sensoriel.

La cire comme langage sensible

Depuis plus de vingt ans, Mona Oren développe une œuvre sculpturale singulière, ancrée dans la matière, dans le geste et dans le temps. Si son travail convoque régulièrement le dessin, la photographie, la vidéo ou encore l’installation, c’est bien la sculpture – et plus précisément la sculpture en cire – qui en constitue le centre de gravité.

Contrairement à la tradition qui considère la cire comme un médium transitoire, préparatoire à la fonte du bronze, Mona Oren en fait une matière finale, un langage artistique à part entière, d’une extrême délicatesse. Elle choisit cette matière pour sa dimension organique, sensuelle, vulnérable, et pour sa capacité à incarner l’impermanence : la cire fond, évolue, se patine avec le temps, mais garde toujours la trace du geste et de l’émotion.

Issue d’un mélange subtil de cires animales, végétales et minérales, travaillée selon des procédés qu’elle a longuement perfectionnés, la cire devient entre ses mains peau, fleur, souffle, mémoire. Chaque œuvre est construite par fines couches, à partir de moules en silicone, plâtre ou résine, jusqu’à atteindre des épaisseurs infimes, parfois d’un ou deux millimètres seulement. Le résultat : des formes épurées, quasi translucides, qui captent la lumière et le regard dans un jeu constant entre force et fragilité.

Lauréate du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® en 2018, Mona Oren s’impose comme une cirière contemporaine, à la croisée de l’art, de l’artisanat et de la recherche. Elle mène depuis plusieurs années une exploration approfondie de la cire blanche, avec une exigence de précision et une attention presque alchimique aux réactions de la matière. Ce travail de fond l’a récemment menée au Japon, lors de résidences à la Villa Kujoyama en 2022 puis 2025, où elle découvre la cire végétale Hazé issue des arbres à suif. Séduite par sa finesse et par les affinités entre les gestes artisanaux japonais et sa propre pratique, elle y poursuit aujourd’hui une nouvelle phase de recherche, intégrant également d'autres matériaux comme la cire de riz, le papier Washi ou l’encre Sumi.

Au fil des années, sa pratique a évolué d’une inspiration initialement nourrie par la nature et le monde végétal vers une expression plus abstraite, introspective, où se mêlent symbolisme, pudeur, sensualité et humour discret. Chaque pièce devient un fragment d’histoire, une trace sensible de l’éphémère, que l’artiste met en situation dans des installations, photographies ou vidéos, jouant sur les transpositions d’échelle et de temporalité.

Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions, en France et à l’étranger. Elle collabore également avec des Maisons de luxe telles que Guerlain, Dior ou Chaumet, et développe une activité de transmission, essentielle à ses yeux : elle forme des apprentis dans son atelier, enseigne aux Ateliers Terre & Feu à Paris, et anime régulièrement des workshops dans des écoles et institutions prestigieuses.

Avec une œuvre à la fois exigeante et poétique, Mona Oren sculpte la cire comme on écrit un poème : en couches fines, en silences et en lumières. Elle explore la tension entre ce qui s’efface et ce qui subsiste, faisant de cette matière instable un véritable médium de la mémoire, du sensible et du vivant.

Scénographe, designer et spécialiste de la mise en scène pour les plus grandes maisons de luxe, Soline d’Aboville s’illustre par sa capacité à raconter des histoires à travers l’objet et l’espace.
Passionnée par l’univers du décor, elle imagine des installations éphémères comme des expériences visuelles et émotionnelles, où la poésie rencontre la précision, et l’imaginaire s’inscrit dans une narration claire, ancrée dans l’actualité.

Diplômée de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD), elle fait ses premières armes auprès de la Maison Cartier avant de concevoir, pendant cinq ans, les vitrines emblématiques de Louis Vuitton à travers le monde. Elle poursuit ensuite son parcours avec Dior Couture, apportant toujours la même exigence de créativité et de raffinement.

En 2008, elle fonde Manymany, un atelier de création dédié à la scénographie événementielle, au set design et à la création de vitrines. Véritable laboratoire d’idées, Manymany lui permet d’explorer des formats variés et d’expérimenter de nouveaux langages visuels.
Forte de 20 ans d’expérience au service des plus grandes marques de la mode et du luxe, Soline place désormais au cœur de ses projets les enjeux écologiques qui s’imposent à sa profession. Choisir des matériaux peu polluants, recycler les décors, favoriser les circuits courts ou encore faire appel à des savoir-faire rares : autant de pistes qu’elle explore pour imaginer des projets justes, beaux et responsables.

Depuis 2010, le papier est devenu une matière de prédilection pour l’atelier. Léger, recyclable, accessible et poétique, il répond aux problématiques environnementales tout en offrant une infinité de possibles créatifs. Grâce à l'intégration d’une machine de découpe grand format, le studio continue d’explorer quotidiennement l’expressivité et le potentiel scénographique de cette matière simple mais noble.

Soline d’Aboville voit son métier comme une discipline à la fois humble et spectaculaire :

« De mon métier de scénographe, l’expérience m’a appris que la conception d’une installation éphémère exige beaucoup d’humilité, de flexibilité et de créativité. Mais à la manière d’un feu d’artifice, cette installation doit briller, et l’exercice consiste à se renouveler sans cesse. Je rêve les projets. Ce rêve initial est un élément fondateur. C’est lui qui déclenche la vision créative, c’est le point de départ de la course contre le temps qui s’enclenche souvent avant de jouer la note finale. »

Chaque projet porte en lui une identité propre, mais tous partagent une même signature : l’amour du détail, la puissance de la lumière, les jeux de miroir, le retour constant à la nature, le travail de la couleur et du son, et cette quête d’une forme de simplicité sophistiquée. Tout est réuni pour créer l’étonnement et offrir une expérience.

Simon Charbonnier est un dinandier d’art, orfèvre et ferronnier français, maître dans l’art de travailler le cuivre, l’étain, l’argent et le laiton. Depuis plus de trente ans, il façonne les métaux avec une rigueur et une sensibilité rares, tissant un lien constant entre tradition artisanale et expression contemporaine.

Formé auprès de maîtres dinandiers, il perpétue un savoir-faire précieux qu’il enrichit de recherches personnelles, toujours guidé par un désir d’innovation et de beauté. Son travail se distingue par une exigence formelle où chaque courbe, chaque surface polie ou martelée révèle une harmonie subtile entre la précision technique et la force expressive.

Ses créations, qu’il s’agisse d’arts de la table, de ferronnerie d’art ou de pièces uniques commandées par des musées ou des lieux de culte, incarnent un art du métal à la fois sobre, puissant et poétique. On y retrouve une esthétique épurée, une attention au détail et une capacité unique à faire vibrer la matière. Chez lui, le métal devient surface vivante, captant la lumière, évoquant le souffle, révélant la beauté dans le plus infime relief.

Son œuvre explore avec finesse les tensions entre structure et légèreté, permanence et mouvement, mémoire et invention. Elle témoigne d’une virtuosité technique mise au service d’une vision artistique singulière.

Récompensé à plusieurs reprises pour l’excellence de son travail, Simon Charbonnier a notamment reçu le Grand Prix Régional des Métiers d’Art d’Aquitaine – en 1997 pour la tradition, puis en 2003 pour la création contemporaine – ainsi que le Prix Régional du Club Dunhill-Prestige en 1998. Ces distinctions reconnaissent autant la qualité de son geste que la profondeur de sa démarche artistique.

Aujourd’hui, Simon Charbonnier partage avec passion son savoir-faire, dans une volonté de transmission vivante et exigeante de ce métier d’art. Il forme et accompagne celles et ceux qui souhaitent, à leur tour, donner forme au métal et dialoguer avec cette matière indomptée.

Salomon, fondée en 1947 à Annecy, est une marque française iconique spécialisée dans les équipements de sports de montagne, tels que le ski, le trail, la randonnée et le snowboard. Réputée pour ses innovations technologiques, elle conçoit des produits alliant performance, confort et sécurité, comme ses chaussures de trail avec la technologie Advanced Chassis ou ses skis avec des matériaux de pointe. Engagée envers l'environnement, Salomon utilise des matériaux recyclés et cherche à minimiser son empreinte écologique. La marque se distingue également par son expertise en design inclusif, développant des équipements adaptés aux personnes en situation de handicap, permettant à un plus grand nombre de sportifs de profiter des bienfaits du sport en montagne. Partenaire de nombreux athlètes, Salomon soutient des événements comme le Salomon Golden Trail Series, renforçant son image de leader dans le monde de l'outdoor. À la fois technique, innovante, responsable et inclusive, Salomon incarne une véritable passion pour l'aventure en montagne et l'excellence sportive.

Lydia, co-fondatrice du Studio Ler aux côtés de Jessica Richard, est guidée depuis toujours par une passion profonde pour la création. Le dessin, en particulier, occupe une place centrale dans son parcours et a largement façonné son chemin professionnel. Après sept années d’études en design, ponctuées par des expériences aux côtés de figures majeures comme Mathieu Lehanneur ou Pierre Favresse, elle exerce en freelance avant de rejoindre Ikea, où elle travaille durant six années en tant qu’architecte d’intérieur sur divers projets d’aménagement.

En 2015, elle lance le Studio Ler avec son mari Renato, tailleur de pierre. Tous deux découvrent alors l’univers de la pierre de lave et de son émaillage, un matériau aux qualités esthétiques et techniques rares. Désireux de se perfectionner, ils s’installent en Auvergne et se forment à l’École d’Architecture de Volvic. Ils y développent un langage artistique singulier, basé sur la couleur, la matière et l’expérimentation.

Le décès de Renato en 2018 bouleverse profondément cette aventure commune. Elle décide pourtant de poursuivre seule le développement du studio, portée par une énergie créative renouvelée et une volonté d’honorer leur vision initiale. Elle transfère alors l’atelier en Bretagne, à Saint-Nicolas-du-Pélem, dans un espace plus vaste, propice à la création, à la transmission et à l’innovation.

Le Studio Ler devient un atelier d’émaillage sur lave à part entière, tout en conservant une double identité artisanale et design. Cette spécificité permet d’envisager chaque projet dans sa globalité, de la matière première à la conception formelle, en conjuguant savoir-faire traditionnel et regard contemporain. L’atelier développe des pièces ancrées dans une recherche d’intemporalité, où la maîtrise technique dialogue avec une sensibilité artistique affirmée.

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