Concevoir des façades de bâtiments en prenant exemple sur les protections naturelles de la faune et de la flore est le propos de cette formation menée par l’architecte-ingénieur Estelle Cruz.
A l’issue de la formation, le stagiaire aura assimilé :
Le programme « Biomimétisme : des enveloppes biologiques à la façade vivante » propose aux participants de repenser la façade en étudiant la notion d’enveloppe dans le vivant.
Le concept d’enveloppe. L’enveloppe est un concept qui définit une interface entre un milieu intérieur et extérieur. Elles peuvent être vivantes telles que les peaux, poils, plumes, écailles, ou non-vivantes telles que des coquilles d’œuf ou de mollusques, nids d’in- sectes ou d’oiseaux. Elles ont la particularité de réguler simultanément plusieurs paramètres tels que la lumière, chaleur, hygrométrie, etc. S’inspirer de ces enveloppes permet de concevoir des façades de bâtiment performantes et multi-régulantes.
Cette formation destinée aux professionnels permet une compréhension et expérimentation des concepts, outils et méthodes en biomimétisme mobilisables par les acteurs de la maitrise d’œuvre pour la conception de façades inspirées du vivant. L’objectif est d’apprendre à mettre en œuvre le biomimétisme pour concevoir des façades régulant simultanément plusieurs paramètres tels que l’eau, l’air, la lumière, chaleur, son en s’inspirant des enveloppes du vivant étudiées in situ sur le Campus MaNa.
Architecte d’état et chercheuse en écologie, Estelle s’intéresse aux arts graphiques comme levier de transformation de nos rapports au vivant. Formée en 2019 au dessin scientifique au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, elle a depuis illustré plusieurs publications, ouvrages scientifiques et accompagné près de dix missions scientifiques en Asie du Sud-Est en tant que dessinatrice.
Un jour elle aimerait co-fonder un collectif d’artistes, plasticiens, peintres, rêveurs, écrivains, chercheurs dont 30 % des recettes des œuvres seraient reversées pour des actions de protection, sensibilisation du vivant.
Estelle a suivi le double cursus architecte-ingénieur de l’Ecole Centrale et de l’ENSA de Lyon (2014). Elle a obtenu le grade de Docteur en écologie et environnement au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris après une thèse CIFRE interdisciplinaire en biomimétisme sur les façades inspirées des peaux, poils, plumes du vivant. Depuis 2023, elle partage son activité professionnelle entre la recherche en biomimétisme et la réalisation d’un reportage dessiné sur les hotspot de biodiversité en Asie du Sud-Est.