Campus Mana logo
Campus MaNa logo
Design Academy Eindhoven (DAE)

Designer français de formation et infatigable voyageur, Thomas Dariel fonde son agence de design d’intérieur, Dariel Studio, dès l’âge de 24 ans, en 2006 à Shanghai. En 2016, il ouvre un second bureau à Paris.

La même année, et tout en poursuivant son activité de designer d’intérieur, Dariel fait revivre un rêve d’enfance en lançant sa propre marque de mobilier, luminaires, tapis et accessoires, la Maison Dada.

L’originalité de ses créations, sa personnalité et son caractère ambitieux en font une personnalité reconnue : il reçoit de nombreux prix , parmi lesquels le meilleur designer d’intérieur international – 2012 Andrew Martin Awards, est sélectionné par AD Magazine parmi les 100 meilleurs talents en architecture et design (2021, 2019, 2017, 2015 et 2013), par le Top 40 Young Design Talents under 40 (2013), par le Perspective 40 Under 40, et Top 10 Best Designer in China – Vantage Magazine (2016). En 2017, Thomas Dariel est élu The Young Design Talent of the Year par EDIDA China Awards, Design Talent of the Year by Trends et The Person of the Year by Trends Home les magazines. 

Depuis 2020, Thomas Dariel est président des Editeurs Français au sein de l’Ameublement Français. Cette responsabilité lui permet de réunir les forces au sein des Editeurs et de parler d’une seule voix pour mieux promouvoir la création française et ses talents.

En 2021, le prestigieux Mobilier National fait l’acquisition de ses créations.

Début 2022, il reçoit le prix du FRENCH DESIGN 100 remis par le président Emmanuel Macron, récompensant ainsi son travail et asseyant sa position de leader dans l’industrie française. 

Fort de son expérience, il lance au printemps 2023 un nouveau centre de création et de formation autour des Métiers d’Art, du Design et de l’Architecture : le Campus Ma.Na en Bourgogne.

Erwan Bouroullec est un designer français, né à Quimper en 1976.

Son studio est actuellement situé à Paris, mais il dispose aussi d’un autre espace à la campagne en Bourgogne, en France.

En 1998, il est diplômé de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy.

Depuis 1998, Ronan et Erwan Bouroullec travaillent ensemble. Toutefois, ils développent également des projets de manière indépendante.

Ensemble, ils ont conçu de nombreux projets dans différents domaines. Les principaux éditeurs avec lesquels ils ont collaboré sont Vitra, Hay, Samsung, Flos, Kvadrat, Ligne Roset, Established and Sons, etc.

De nombreuses pièces se trouvent dans les collections d'importantes institutions, telles que le MoMA de New York, the Victoria and Albert Museum de Londres, the Art Institute of Chicago, le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou de Paris et le Musée des arts décoratifs de Paris.

Leurs créations ont fait l'objet de plusieurs expositions monographiques, notamment au Design Museum (Londres, 2002), au Museum of Contemporary Art - MOCA (Los Angeles, 2004), au Centre Pompidou-Metz (2011), au Victoria & Albert Museum (Londres, 2011), au Museum of Contemporary Art Chicago (2012) et au Musée des Arts décoratifs (Paris, 2013). The Philadelphia Museum of Art a présenté une rétrospective de leur travail en 2021.

De nombreuses monographies ont été publiées, notamment chez Phaidon, dont Works, Phaidon Press London, 2012.

Ronan et Erwan Bouroullec ont reçu de nombreuses récompenses comme le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, 1998, the London Design Medal, 2014, Meilleurs Designers, the Design Prize, Récompense officielle de la ville de Milan 2017, le Compasso d’Oro, 2022.

Claudio COLUCCI est diplômé de l’école des arts Décoratifs de Genève et de l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle de Paris.

C’est un designer de renom international qui a ouvert des studios à Genève, Paris, Hong-Kong, Tokyo et Beijing. Depuis 2012, il collabore fréquemment avec son fils Fabio.
Le savoir-faire de Claudio COLUCCI se décline en trois axes : la conception de mobilier, le design industriel et l’architecture d’intérieur.

Il a travaillé avec des marques prestigieuses telles que Christofle, Ligne Roset, le groupe Accord, Alain Passart, Caran d’Ache, Vacheron Constantin, Habitat, Kenwood, Renault, Agnès B, Mövenpick ou Hermès. Il a, en outre, collaboré avec des architectes célèbres tels que Philippe Stark, Ron Arad, Nigel Coates ou Pascal Mourgue.

Claudio COLUCCI a été plusieurs fois sacré designer de l’année au salon maison et objet à Paris et par le magazine ELLE Décoration. Il a récemment reçu le 1er prix des métiers d’art en Suisse.
Il vient d’être nommé ambassadeur de la Fondation Michelangelo qui met à l’honneur la créativité et le savoir-faire artisanal et renforce les liens avec le monde du design.

De nombreuses de ses créations ont été exposées dans des musées tels que le Centre Pompidou, la Fondation Cartier à Paris, le Moma à New York ainsi que dans des galeries notoires.
Deux monographies le concernant ont été publiées par les éditions de la Fondation Cartier et NORMA.
Désireux de transmettre son savoir, Claudio COLUCCI accorde une place prépondérante à l’éducation et s’investit pleinement au sein de grandes écoles telles que la HEAD ou l’IPAC Design.
En 2018 l’agence éponyme change de nom pour accueillir Fabio Colucci comme partenaire associé et s’appel ainsi Colucci & Colucci Design et Architecture.

Créateur visionnaire, Jean-Charles de Castelbajac a anticipé ce qui constitue aujourd’hui les bases de la nouvelle création : l’art et la mode, le détournement et les collaborations.

Son travail pluridisciplinaire, art, mode, design, se décline autour d’une gamme chromatique courte, bleu jaune, rouge dont l’une des plus belles représentations a été d’habiller le PapeJean-Paul II, les évêques et les prêtres pour les JMJ de 1997.

Ses vêtements et son art sont habités de sa passion pour l’histoire, le monde de l’enfance etle Pop art. Il a collaboré avec de nombreux artistes dont Keith Haring, Lady Gaga et Robert Mapplethorpe.

Son art s’exprime au travers d’installations, de performances, de street-art à la craie, de dessins et de peintures.

En 2015, il crée une fresque de 3700 m2 pour l’aéroport d’Orly à Paris. En septembre 2018, il réalise une oeuvre monumentale pour la Biennale des antiquaires de Paris au grand palais.

Il crée des collections pour United Colors of Benetton depuis 2018.

Son travail artistique fait l’objet d’une exposition intitulée le Peuple de demain à la galerie des enfants du Centre Pompidou depuis le 25 septembre 2021 jusqu’au 18 juillet 2022.
A cette occasion, le livre « Dessins tout-terrain » regroupant 500 de ses dessins sur 50 ans a été publié chez Flammarion.

En 2022, il est également présent au Mobilier national avec la scénographie de l’exposition No taste for bad taste retraçant les 40 ans du design français, et avec une carte blanche intitulée L’atour d’assises, articulée autour des styles français.

Joost Van Bleiswijk est né à Delft et a obtenu son diplôme en Design de l'Académie Eindhoven en 2001. Joost travaille principalement sur ses propres collections, notamment la série "No Glue No Screw", qui est devenue une pièce majeure dans son œuvre.

Les collections de Joost sont exposées et vendues dans le monde entier dans des galeries et des musées, notamment la galerie Moss à New York, la galerie Vivid à Rotterdam, le Design Museum Holon en Israël et le Musée Zuiderzee aux Pays-Bas.

En plus de son travail personnel, Joost collabore avec de grands éditeurs tels qu'Ahrend, Bernhardt, Bruut Furniture, la ville d'Eindhoven, Design Connection, Lebesque et Moooi, pour qui il conçoit la collection d'éclairage Construction.

Diplômés en 2000 et 2001 de l'Académie du Design à Eindhoven, Kiki van Eijk et Joost van Bleiswijk partagent leur vie et leur studio depuis cette époque. Travaillant indépendamment, les deux designers ont développé leur carrière côte à côte, animés par un intérêt mutuel et fort pour le savoir-faire et les objets historiques.

En seulement seize ans, les créations de Kiki van Eijk et Joost van Bleiswijk ont déjà captivé les plus grandes marques et les institutions les plus prestigieuses du monde entier, du Rijksmuseum d'Amsterdam à la galerie Moss de New York.

Kiki Van Eijk est née en 1978 aux Pays-Bas. En 2000, elle est diplômée avec mention de l'Académie du Design Eindhoven. Son projet de fin d'études, le Tapis Kiki, inspiré par la broderie, a attiré beaucoup d'attention dans le monde du design.

En 2001, elle ouvre son studio à Eindhoven, qu'elle continue de partager avec le designer Joost van Bleiswijk. Cependant, leur travail est presque toujours réalisé séparément.

Le travail de Kiki van Eijk est souvent très poétique et personnel, s'inspirant de la nostalgie et du savoir-faire. Ses designs sont principalement des éditions uniques ou limitées, et ses créations vont des tapis, luminaires, meubles, céramiques, verrerie aux textiles.

Sa liste de clients comprend Studio Edelkoort Paris, Design Academy Eindhoven, Haans, Moooi, Bernhardt Design, Audax Textile Museum et Hermès.

Le Studio GGSV a été fondé en 2011 par Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard. Leur association produit une approche atypique qui va du commissariat au design de recherche, de l’objet à l’architecture intérieure. En parallèle, Stéphane Villard dirige l’atelier de projet INFORME à l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle, ENSCI / Les Ateliers, Paris.

Ils sont lauréats de la Carte Blanche VIA 2011 avec le projet «Objet Trou Noir». Un projet de recherche récompensé par le VIA pour l’utilisation de matière noire issue des déchets ultimes et la relecture d’un électroménager renouant avec les arts de la table et les arts décoratifs autour de la notion de désencombrement.

Objet Trou noir fait aujourd’hui parti des collections permanentes du Centre Pompidou.

Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard sont édités par Made in Design, Petite Friture et la Galerie Cat-Berro. Leurs pièces sont régulièrement exposées (MUDAC, Pavillon de l’Arsenal, FRAC, Museum für Angewandte Kunst — Francfort, Biennale Design Saint-Étienne, Center for Contemporary Art Castle of Rivara — Turin, Salon du meuble de Milan). Récemment, ils signent l’architecture intérieure du théâtre de La Commune, centre dramatique national d’Aubervilliers. Ils sont lauréats du prix Paris Shop & Design en 2014 et ont remporté en 2016 le réaménagement interieur du Musée d’art Moderne de la ville de Paris avec H20 architectes.

Ils sont également commissaires d’exposition. Ils signent l’exposition « Form follows information » à la Biennale Internationale de Saint-Etienne en 2015 et l’exposition « Zones de confort » à la Galerie Poirel à Nancy avec Juliette Pollet, conservatrice design au CNAP. Ils ont été invités pour célébrer les 40 ans du Centre Pompidou et imaginer une exposition-atelier à la Galerie des enfants.

Ils donnent régulièrement des conférences sur leur travail (Centre Pompidou Paris, Université paris 8, Pavillon des Arts et du Design, Cité du Design, Musée des Arts Décoratifs, Cité de la mode et du design, Maison & Objet, OCDE, Ecole Camondo, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,…)

José Lévy est né à Paris.
En totale rupture avec les codes de l’époque, qui exaltent alors les valeurs des années 80, ses collections de vêtements s’inspirent de Tati, Modiano ou Jacques Demy et lui assurent une visibilité immédiate et une audience internationale.
Il obtient plusieurs prix dont celui de la Ville de Paris et expose à la fondation Cartier.

En 13 ans, José Lévy impose son univers sur la scène de la mode masculine et s’affirme à la fois comme un coloriste hors pair et un tailleur au regard précis.
Dans le même temps il enchaîne des collaborations extérieures marquantes en dirigeant le style de Holland & Holland, Nina Ricci, Cacharel et Emanuel Ungaro. Désireux de s’adresser au plus grand nombre, il signe également des collaborations avec Monoprix, La Redoute ou André .

Créateur libre et curieux, éclectique et concentré, il a toujours illustré son regard très personnel en collaborant depuis le début de sa carrière avec de nombreux artistes, photographes et plasticiens, architectes ou musiciens.

Depuis 2007, il se consacre désormais totalement à ce travail de création transversale, entre arts plastiques et arts décoratifs.

En 2009, Il expose chez Emmanuel Perrotin (expo personnelle « Oasis:Luconoctambul! »), chez ToolsGalerie (expo collective « Carpet Stories »), puis à la Manufacture de Sèvres ( expo personnelle « Mousse de Sèvres »), est invité par Maxalto lors de DesignersDays et dessine MaPharmacie, une pharmacie à Paris-Bastille.

En exprimant son univers, José Lévy aime exhumer les souvenirs, les traces du passé, les archétypes, les racines des Maisons qu’il rencontre pour en jouer et y poser un regard libre, distancié et respectueux

Les Ateliers Poyaudins sont une menuiserie opérant dans les secteurs du mobilier, de l’agencement, de la formation professionnelle et de la menuiserie de bâtiment, fondée en 2017 à Saint-Fargeau par Clément Chen. Ce dernier a rapidement été rejoint par de nouveaux associés (personnes de métier autonomes) et collaborateurs (personnes en cours de formation). Ainsi, cette entreprise artisanale se pense sur un mode coopératif. Depuis la fin de la troisième année de l’entreprise, le premier objectif professionnel est atteint : ne travailler que du bois. Le chantier des prochaines années consistera à pérenniser un modèle d’intégration verticale des opérations : de l’arbre à l’ouvrage fini

Le commencement fût la photo pour Tristan COLAFRANCESCO, dans la scène punk de 2009 jusqu’en 2011 en Bretagne.

Il étudie ensuite le métal, d’abord en passant un CAP Métallier chez les Compagnons du Devoir (Maison de Rennes), puis dans l’entreprise Metafer (Entreprise du Patrimoine Vivant). Vient ensuite un deuxième certificat mais cette fois, en ferronnerie d’art dans la Nièvre.

Il fait son expérience dans diverses entreprises de restauration de Patrimoine, métalleries d’Art, industrielles, et contemporaines.  

En 2017 il créé les Ateliers Cola, et travaille depuis avec différents designers, produisant du mobilier, de l’agencement et des objets sur-mesure. 

Son atelier est situé à Avallon, aux portes du Morvan. 

Virginie Lagerbe coloriste-teinturière et alchimiste des jardins, formatrice, conférencière

Après des études de communication et de sciences politiques, Virginie a longtemps travaillé dans le développement touristique de sa région natale, la Bourgogne. Lorsqu’elle s’initie par simple curiosité aux techniques de la teinture naturelle en 2012, elle découvre que les colorants végétaux sont partout présents autour de nous, cachés dans les racines, écorces, bois, feuilles ou fleurs de certaines plantes très communes qui nous entourent. 

Virginie n’a alors qu’une envie : découvrir l’âme colorée que cache son environnement végétal. Le rendu sur fibres teintes a été « percutant » de beauté, car les colorants naturels réagissent différemment en fonction de la nature des fibres. Ce phénomène révèle des harmonies insoupçonnables, apaisantes et intemporelles qui permettent en jouant avec elles de nous relier et d’entrer en résonance avec l’espace naturel qui nous entoure. Chaque essence végétale offre un support de teintes que la scénographie et le design peuvent sublimer pour un prolongement tout en syntonie du jardin vers les intérieurs.

Formation : stages d’initiation et de perfectionnement à la teinture végétale chez Magali Bontoux « l’Herbier en couleurs » (Drome), teinturière chercheuse formée chez Michel Garcia

Prix du patrimoine décerné par l’Institut de France (2019) à l’Abbaye royale de Chaalis (61) pour le travail réalisé en 2018 dans le Jardin d’enfance de Colette (Maison des Illustres) à Saint-Sauveur en Puisaye (89) et l’approche novatrice des jardins par Pérégreen.

Prix Ruban d’Argent décerné par le jury de la fête des plantes au Domaine de Chantilly (2019)

Réalisation en 2019 du nuancier textile révélant l’âme colorée du parc du château de Rosa Bonheur (Maison des Illustres).

Exposition et installations pour le Musée Victor Hugo de Villequier en 2020 (Maison des Illustres) (76), à l’abbaye de Boscherville en 2020 (76), au château de Martainville en 2021 (76) à l’occasion du Bicentenaire de la naissance de Flaubert, au Jardin du Luxembourg à Paris en 2023 (75).

Commissariat d’exposition (2022) pour l’exposition dédiée au botaniste-teinturier rouennais Dambourney (1722-1795) proposée par l’abbaye Saint-Georges de Boscherville (76)

Julie Richoz (1990) est une designer franco-suisse. Après l’obtention de son diplôme de l’ECAL (École Cantonale d’Art de Lausanne), elle travaille avec Pierre Charpin en tant qu’assistante de projets.

En 2012, elle installe son studio de design à Paris où elle développe un style propre, empreint de curiosité et de sensibilité, à travers ses objets. La même année, Julie Richoz remporte le Grand Prix de la Design à la Villa Noailles (Hyères, France).

La designer participe à plusieurs résidences, notamment à la Cité de la Céramique à Sèvres, ainsi qu’au CIRVA (Centre International du Verre et des Arts plastiques) à Marseille. C’est pour elle l’opportunité d’exploiter leurs matériaux et leur savoir-faire. Le fruit de son travail est alors présenté lors d’une exposition solo itinérante à la Design Parade 8 à Hyères, à l’IMM Cologne, et à la semaine du Design à Paris.

Outre sa collaboration avec la Galerie kreo, elle travaille également avec des entreprises comme Alessi, Artecnica.

En 2015, elle reçoit le Swiss Design Award, dans le cadre d’une importante compétition nationale de design en Suisse, organisée chaque année par l’OFC (Office Fédéral de la Culture) depuis 1918.

Études d’architecture à Paris de 1973 à 1980.
Architecte chef de projets chez Claude Vasconi de 1980 à 1987.
Puis chez Aymeric Zublena responsable de l’hôpital Européen Georges Pompidou, de l’école de Mines de Nantes, du pôle universitaire de biologie et physique à Illkirch, de l’immeuble de la DASES à Paris.
Chef d’agence chez Bouchet Neyraud architecture puis chez Michel Beauvais de 2001 à 2004.
Chef de service et directeur de la construction neuve chez Paris Habitat, bailleur social, de 2004 à 2020.

« Se laisser transformer par la forêt »
Expérimenter ou créer in situ, en forêt, avec des chercheurs, des institutions… comme je l’entreprends dans mon travail, est un moyen de s’affranchir de l’idée d’une nature que l’on protège, que l’on étudie, sanctuarise, ou que l’on regarde comme une œuvre d’art : le paysage.

Autrement dit une nature mise à distance depuis l’antiquité, soumise comme objet et séparée du vivant. En construisant l’idée de cohabitation, comme re-construire une biocénose, travailler avec la forêt. Ni soumise, ni dominée, c’est être au côté de, avec. Mais surtout chercher à être transformé en retour, dans ses propres questions de chercheur, d’artiste, dans ses protocoles d’expérimentations, dans ses techniques de « modelage ». Changer les points de vue, agir en réaction. Enfin, je l’espère, contribuer à construire une relation de sujet à sujet, qui semble être la seule réponse, sur le long terme, à l’urgence.
Sara Favriau est diplômée en 2007 de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (atelier de Giuseppe Penone). En 2014, elle est lauréate du Prix Découverte des Amis du Palais de Tokyo et du Prix de la meilleure installation décerné lors de la foire émergente YIA Art Fair. En 2020 elle a commencé une collaboration sur le temps long, avec l’INRAe et des biologistes de l’Unité des Forêts Méditerranéenne. Sara Favriau questionne à la fois l’œuvre et son éco-système, sa circularité. Elle convoque des formes, des symboles et des procédés de nature populaire pour les transposer. Une cabane, une pirogue, un arc, un arbre, le voguing… sont des éléments qui font partie de son vocabulaire formel et conceptuel. C’est une rencontre entre passé, présent et futur qu’elle développe depuis des années. Ce métissage est au cœur de ses intentions : imbriquer la métamorphose, la fiction, et l’essai, dans une forme simple. Selon des actions essentielles, comme un arbre-pirogue qui traverse une mer, pour retrouver une forêt. Une œuvre qui se renouvelle, et par là interroge son statut de sanctuaire (exposition, acquisition), vers un possible statut de vivant (œuvre évolutive, rejouée, transformée, altérée…). Un mélange vertueux approché avec humour, dont la forme poétique existe jusque dans le titre de ses œuvres.

En 2016 Sara Favriau bénéficie d’une exposition personnelle au Palais de Tokyo : « La redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singulière ». En 2017, elle expose en solo-show au Château de Chaumont, à Independent Brussels et effectue une résidence : « Arts et monde du travail » avec le Ministère de la Culture, en partenariat avec le CNEAI. En 2018, elle participe à la première Biennale de Bangkok Beyond Bliss en tant qu’invitée d’honneur. En 2019, elle effectue la résidence French Los Angeles Exchange (FLAX) et participe à la première Biennale de Rabat. En 2020 elle est invitée à la Villa Noailles pour le Festival International de la Mode où elle expose une installation d’arbres sculptés issus d’une parcelle de forêt étudiée par l’INRAe à côté de Marseille. En 2021, un arbre-pirogue traverse la mer Méditerranée, depuis les salins des Pesquiers à Hyères, où la pirogue a été réalisée, vers la Fondation Carmignac sur l’Ile de Porquerolles.

En 2021/2022, elle effectue une résidence de la Royal Commission RCU and French Agency Afalula, opérée par Manifesto, à AlUla en Arabie Saoudite. Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques : FMAC (collection de la ville de Paris), FDAC Essonne, FRAC Normandie Caen, FRAC Centre, MAC VAL (installation pérenne), BAB (Bangkok Art Biennale) …

Designer basée à Paris, Amandine a co-fondé avec son partenaire Aïssa Logerot le studio AC/AL, au sein duquel sa pratique se lie au design à travers la conception d’objets et de mobilier, pour des domaines variés allant de l’industrie à l’artisanat et au luxe (www.ac-al.com). Leur travail a été récompensé à de multiples reprises, et a été exposé dans des musées tels que le Centre Pompidou ou le Musée d’Art Moderne de Paris. Certaines de leurs pièces figurent aussi dans les collections permanentes du MAD. 

En 2009, Amandine a également fondé l’association i.d.o, pensée comme une plateforme participative, riche d’un réseau de diverses compétences mis au service de projets solidaires, et qui s’intéresse à la valorisation des modes de production artisanaux et des conditions d’habitabilité des populations isolées. Son dernier projet, un potager flottant communautaire à base de jacinthe d’eau, a été soutenu par plusieurs fondations et vient d’être réalisé sur le lac Tonlé Sap, au Cambodge (www.ido-project.org).  Amandine est diplômée de l’ENSCI – Les Ateliers (2009) et titulaire d’une certification de l’ESSEC sur les Fondements de l’Entrepreneuriat Social et sur l’Évaluation de la Mesure d’Impact (2020). Elle considère la démarche et le processus créatif comme parties intégrantes du projet, et porte une attention particulière aux usages et aux interactions qui en découlent.

Jacques Ferrier est architecte, urbaniste. Diplômé de l’École d’architecture de Paris-Belleville et de l’École Centrale de Paris, il crée son agence à Paris en 1993 et travaille depuis en France et à l’international. Ses projets s’inscrivent dans une même philosophie : concevoir une architecture et une ville pour une société créative et durable.

Jacques Ferrier est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’architecture. Son travail a fait l’objet de monographies, notamment « The architecture of Jacques Ferrier » publiée aux éditions Thames & Hudson, Londres. Jacques Ferrier est Professeur. Il a été nommé Chevalier de l’Ordre National du Mérite et Chevalier des Arts et des Lettres. Pauline Marchetti et Jacques Ferrier collaborent depuis 2008, avec la création du pavillon français pour l’exposition universelle de Shanghai. Depuis, ils ont développé un nombre important de projets tant publics que privés, alliant recherche et architecture.
Leur travail a fait l’objet de plusieurs expositions internationales, notamment « Impressionismus » à l’Architektur Galerie de Berlin ; « Non Oppressive Design » au DOKK1 à Aarhus et « Une vision pour la ville sensuelle » à Shanghai, Pékin, Manille, Singapour, Jakarta et Kuala Lumpur.
Le Centre de design de l’Université du Québec à Montréal leur consacre une exposition monographique, « Entre-Deux », à l’automne 2019.
Ils donnent de nombreuses conférences, notamment à la Harvard Design School de l’Université de Columbia, et au Centre AIA de l’architecture. Leurs travaux ont été publiés dans un large éventail d’ouvrages prestigieux, notamment dans Arca InternationalDetailsNational Geographic et le Time Magazine.

Ruedi Baur, designer, enseignant, chercheur, citoyen d’un « Monde à changer  ». 

Depuis les années 80, Ruedi Baur pense son activité de designer dans le contexte d’un espace civique à transformer. Travaillant dans un premier temps comme graphiste pour de nombreuses institutions culturelles, il organise dès les années 90 un enseignement transdisciplinaire basé sur une recherche critique de la culture du design nourrie par les expériences pratiques développées dans ses ateliers.    

 
Revendiquant très tôt un design interdisciplinaire, il créé dès 1989 le réseau Intégral et dirige jusqu’en 2023, les ateliers : Intégral Ruedi Baur, Paris, Zurich et Berlin puis Intégral designers. En 2004 il créé et dirige avec la sociologue Vera Baur à la ZHdK de Zurich l’institut Design2context, puis en 2011 l’Institut de recherche critique en design Civic-City ; en 2018, la jeune entreprise universitaire 10-milliards-humains.  

Sa Bibliographie permet de suivre son parcours, notamment avec des livres tels que « Architecture-graphisme » (1998), « Des-Orientation 1 et 2 » (2008-09) « Signs for Peace, an impossible visual Encyclopedia » (2012), « Face au brand territorial » (2013), « Un Monde à changer » (2017) « Et soudain le monde fut immobilisé » (2020) … 

Originaire de Paris, Mathieu Luzurier est un artisan ébéniste de Puisaye. Il  a commencé à étudier la biochimie et la bactériologie au lycée. Puis il entre à l’École Boulle et obtient son diplôme d’ébéniste en 4 ans. Il maîtrise l’art de mettre en valeur les multiples essences de bois, tant en massif qu’en placage, par les techniques traditionnelles et modernes. Au cours de son apprentissage, il fréquente plusieurs ateliers, comme ceux de Bernard Mauffret, Marc Desnoyer ou Alexandre Fougea. Mathieu a travaillé pour quelques entreprises à Paris et à Londres (A.K.A Design), et c’est en 2016 qu’il a commencé à diriger sa propre entreprise, en Bourgogne, connue sous le nom de M.A.C. Il fabrique des meubles, des dressings, des cuisines, pose des parquets, etc. Il adapte son travail et son esthétique à l’espace avec un souci du détail pointu. Enfant d’un « touche-à-tout », Mathieu connaît les principales connaissances dans de nombreux domaines de la construction afin de rénover des maisons du sol au plafond. 

Depuis le début de sa carrière, le parti pris de Sophie est celui de la création dans toute sa puissance. Après 16 ans passés à Shanghai dans le monde des arts et du design, Sophie vit désormais à Paris et continue d’être une alliée de terrain des créateurs reconnus et des maisons d’art iconiques.

Du groupe Hermès à l’architecte Wang Shu (Doyen de la prestigieuse l’Académie d’Architecture de Hangzhou), en passant par Puiforcat et les Cristalleries Saint-Louis, Sophie manie avec brio les outils de la communication et du développement de projets pour les plus grands acteurs des industries créative.

Qu’ils soient designers, architectes ou Entreprises du Patrimoine Vivant, Sophie les accompagne depuis plus de 20 ans avec la responsabilité de la construction de leur Image et de leur réputation auprès d’un public choisi – définir le bon positionnement de marque, mettre en place les outils adaptés et donner confiance à ses clients pour toujours viser plus loin est l’engagement de Sophie.

Sophie est également en charge de la communication et des partenariats de Maison Dada.

Sophie est diplômée d’une maîtrise en Langues Etrangères Appliquées à la Communication à Paris X et d’une maîtrise de chinois écrit et oral à l’Université Normale de Shanghai.

Delphine Moreau est cofondatrice et directrice générale de Maison Dada. Diplômée de l’Institut d’Études Politiques, spécialisée en relations internationales, elle complète sa formation par un master en gestion de projets pour l’industrie culturelle.

Son parcours professionnel est orienté pendant les dix premières années à la promotion des échanges culturels et artistiques internationaux. Cinq ans au Ministère des Affaires étrangères et des collaborations régulières avec les collectivités territoriales lui permettent de travailler au développement de la culture française à l’étranger tout autant qu’à l’accueil des cultures étrangères en France. Elle met ensuite en place un organisme privé dédié à l’amélioration de la mobilité créative en Europe et gère en parallèle programmes de résidence d’artistes et production d’expositions d’art contemporain.

Animée par la passion du design, elle rejoint en 2008 Thomas Dariel et prend la direction du studio d’architecture d’intérieur Dariel Studio. En 2016, ils créent ensemble Maison Dada et Delphine se consacre depuis à la gestion et au développement de la marque dans le monde.

Diplômée du Royal College of Art de Londres, Julie est professeur à la cité du Design de Saint-Etienne. Depuis toujours passionnée par l’éducation, à Shanghai, Julie a créé trois écoles bilingues. Diplômée également de Helen Hamlyn Research, elle a établi des cursus de double-diplômes notamment entre l’ESADSE et Tongji University Shanghai. À ce jour investie dans la création de FABécole, un programme qui intègre les entreprises régionales au cœur de l’école, elle s’engage fortement dans la préservation de l’héritage régional industriel et artisanal. Actrice majeure dans la création d’un lien actif entre le FABlab , la mathériauthèque et l’école, Julie souhaite remettre les talents en devenir au centre de la production locale.

Julie est cofondatrice de l’agence de design WOKrea qui apparait comme une force de conception dans les musées et galeries d’art de premier plan à travers le monde notamment au Museum of Arts and Design (MAD) à New York, au Musée du Design à Londres, au Musée du Design de Holon en Israël et plusieurs expositions internationales de design et d’art. Julie a piloté divers workshops entre autres à Lasalle College of the Arts University à Singapore, Pratt Institute NY, Head Genève, RCA Londres.

Gaëlle est une responsable chevronnée du développement des affaires et de la stratégie, passionnée par l’innovation, la création de valeur et l’adoption du changement technologique. 

Avec plus de 20 ans d’expérience dans les secteurs de la gestion d’actifs et de la technologie, elle a travaillé chez des leaders mondiaux de l’industrie, notamment Credit Suisse, UBS et Cisco Systems, où elle a dirigé des initiatives clés, notamment le développement d’une stratégie Fintech et d’innovation en tant que directrice chez Credit Suisse, ainsi que la conception et la mise en œuvre des meilleures pratiques de veille concurrentielle pour repousser la concurrence émergente chez Cisco Systems. 

Gaëlle a également travaillé avec des entreprises prospères à forte croissance dans des rôles de développement commercial et est mentor Fintech au Startupbootcamp à Londres.

Renaud Sermondade est aujourd’hui Vice-Président et Directeur Général Préscriptions Pharmaceutiques Europe et Moyen Orient au sein du groupe Aptar où il est notamment responsable du plus grand site industriel du groupe Aptar situé au Vaudreuil (27).

Renaud nous apporte une longue expérience du business et de la gestion de la production acquise dans l’industrie où il a exercé avec succès des fonctions de senior management aux seins de grands groupes internationaux comme Bristol Myers Squibb (BMS), Merck et plus récemment Sanofi.

Renaud est diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon et a débuté sa carrière en tant que Consultant en stratégie chez A.T. Kearney & Roland Berger Strategy Consultant. Habitué à travailler dans des environnements diversifiés et multiculturels, Renaud a passé une partie de sa vie professionnelle en Chine et aux États-Unis.

Diplômé de l’Université des arts et du design à Karlsruhe en Allemagne. Après un an d’étude au Centre de recherche de Karlsruhe, pionnier dans le domaine de la robotique, Wolfgang s’engage dans l’innovation, la recherche et la création.

Directeur créatif du groupe hôtelier èhotels-lyon comprenant sept établissements en France, Wolfgang a collaboré à la création ’Les Lanternes – Creative Retreat’, domaine naturel de 4 hectares dédié aux séminaires et événements.

Fort d’une expérience internationale entre Londres et Shanghai, Wolfgang est cofondateur de WOkrea depuis 2004 et développe des identités visuelles pour une clientèle internationale comme Bank of Communications Chine et Jim Thompson Thaïlande.

En tant que créateur d’œuvres radicalement engagées, de grandes installations d’art publiques, de produits de moyenne production ainsi que d’éditions limitées, il a gagné plusieurs prix internationaux dont Annual Furniture Design Award, Perspective 40under40, Winner identité visuelle, Muséum of Islamic Art, Type Event Award by the Arts Council England et a été publié dans de nombreuses publications éditées par Phaidon, Thames&Hudson et Carlton Books.

En 1992 naissait le collectif Radi Designers (comprenez Rercherche Autoproduction Design Industriel), composé de 5 membres tous issus de l'Ecole Les Ateliers : Laurent Massaloux, Olivier Sidet, Robert Stadler, Florence Doléac et Claudio Colucci. Un collectif qui joue avec les gestes et les typologies de la vie quotidienne.

Dans les années 90, les RADI designers travaillaient autour de projets aussi divers que la conception d'objets ou l'aménagement d'espaces. Ils subvertissent les évidences de la vie quotidienne à travers des objets-produits-meubles-gadgets. Figures emblématiques du nouveau design français, les RADI designers manipulent les codes, les usages, les techniques, les formes, avec une inventivité effrénée.

Les membres du groupe RADI designers se sont rencontrés à l'Ecole nationale supérieure de création industrielle. Leur travail individuel ou en groupe les conduit à répondre à des commandes variées, mais aussi à proposer librement objets et scénarios.

En 1998, ils présentent leur première exposition personnelle à la galerie Emmanuel Perrotin.

En 1999, une installation leur est confiée par la Fondation Cartier pour l'art contemporain. L'installation est ensuite présentée au Japon et Séoul.

Les Radi designers ont été élus "Créateurs de l'année 2000" par le Salon du meuble à Paris alors qu'ils réalisent une scénographie d'exposition pour le Musée de la mode et du textile. Ils s'attaquent également au design urbain en réalisant une fontaine publique représentant deux silhouettes de femmes porteuses d'eau.. En 2001, la galerie new-yorkaise Sandra Gering a organisé une exposition personnelle du groupe pour la première fois aux Etats-Unis.

« Apporter quelque chose aux gens plutôt que faire du design »

Matali Crasset, designer française reconnue internationalement, combine l'art, l'anthropologie et le social dans son approche du design. Elle privilégie la création de liens entre les individus et leur environnement. En 30 ans de carrière, elle a travaillé sur divers projets, de l'architecture à la scénographie en passant par la conception d'objets et d'espaces publics. Ses œuvres sont exposées dans des institutions prestigieuses et font partie de grandes collections de design. Elle analyse chaque projet en profondeur et remet en question les évidences pour révéler leur potentiel créatif. Elle valorise les ressources locales, la participation communautaire et l'intégration d'ateliers avec des établissements scolaires. Matali Crasset est personnellement impliquée à toutes les étapes de conception et de création, avec un studio favorisant une approche individualisée. Elle collabore avec l'industrie pour un design accessible et promeut le savoir-faire français. Elle crée des espaces publics urbains inclusifs, des lieux de vie accueillants et des espaces pour enfants axés sur le développement. En plus de son travail en design, elle s'engage dans l'enseignement et la transmission. Son approche intègre une dimension artistique et met en valeur la créativité et l'expérience esthétique.

L’enseignement et la transmission

matali crasset conçoit son métier de designer dans la transmission. Elle a donné plus de deux cents conférences à travers le monde, elle enseigne à la Head de Genève depuis 2010 et intervient dans de nombreux colloques et jurys.

Quelques exemples : professeur à l’ENS Paris-Saclay de 2017 à 2019 pour le projet L’Atelier des communs, workshop NID à Ahmedbabad, Inde…

Où voir, où lire, où comprendre le travail de matali

Les éditions Rizzoli ont publié une monographie en 2012 retraçant son parcours (en français aux éditions Norma). Récemment les éditions des presses du Réel ont publié « TITRE », un ouvrage de dessins réalisés pendant le confinement du printemps 2020.

France Culture a réalisé plusieurs émissions dont une suite de cinq enregistrements pour A voix nue par Camille Juza en 2018 et une master classe animée par Arnaud Laporte, 2017.

Un film documentaire de 52 minutes a été réalisé en 2019 par Rémy Batteault produit par Cocottes minute et coproduit par le centre Pompidou pour France 5.

Pour Olivier Saguez « Le design est forcément dans l’utile du quotidien. Utile aux gens et utile à la planète. » Après des études d’architecture intérieure et d’histoire de l’art, Olivier Saguez, diplômé de l’École Boulle, débute chez le designer franco-américain Raymond Loewy où il découvre le design global. Après avoir co-fondé l’agence Proximité et l’avoir dirigée pendant dix ans au sein du groupe mondial de communication BBDO, il crée Saguez & Partners, agence indépendante de design global. « Le design doit faire sa mue en redevenant plus frugal, économe, malin, utile à 100%. Et forcément durable… ». Pionnière dans l’un des premiers éco-quartiers du Grand Paris, les Docks de Saint-Ouen-sur-Seine, Saguez & Partners a construit sa nouvelle Manufacture Design 100% design durable. Ici, les cent trente collaborateurs de l’agence pensent et font le design de demain. Véritable laboratoire-incubateur du Travailler Autrement et des usages de demain, la Manufacture s’inscrit dans une double-démarche de développement durable et de mixité sociale. Ouvert sur la ville, le bâtiment est traversé par un passage urbain, qui abrite en pied d’immeuble un restaurant ouvert avec trois jeunes entrepreneurs et une master class Design Act ! co-fondée avec une école internationale de design, pour Apprendre Autrement. Convaincu que l’entreprise doit être citoyenne et solidaire, Olivier Saguez met le design au service de son engagement, dans des actions éducatives, culturelles et entrepreneuriales, qui contribuent à fortifier le lien social et à accompagner les projets innovants. En 2017, il crée la Fondation d’entreprise Saguez « Le Design pour tous », avec pour objectif de démocratiser le design et de le mettre au service de tous, en commençant au plus près, sur ses deux territoires, Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis et Arles en Camargue.

Sa culture : sensée, sensible, utile.

Sa conviction : le design n’est pas là que pour faire joli !®

Son credo : une idée ne vaut que si elle est bien réalisée.

Nathalie Junod Ponsard crée des installations et œuvres lumineuses qui transforment les espaces et tendent à déstabiliser nos repères habituels. Ces œuvres engendrent des sensations d’énergie suscitant notamment une modification physiologique de nos repères perceptifs. L’artiste a exposé dans des musées nationaux et a participé à des expositions internationales : Biennales de Suzhou, Chine (2023), de Singapour, Licht Kunst Biennale en Allemagne, Galerie Guggenheim (Los Angeles), Luce di Pietra (Palais Farnèse, Rome), Galerie des Gobelins, Festival de France en Inde, Singapore Art Museum, Centre Pompidou Paris, 1ère Nuit Blanche (piscine Pontoise), Gaité Lyrique Paris, Musée de l’Oural (Ekaterinbourg, Russie), elle a représenté la France à la Western China Biennale (2017), musée Luxelakes A4 (Chengdu, Chine), musée de la Chasse et de la Nature à Paris. Elle a réalisé des œuvres permanentes et monumentales : commandes publiques du ministère de la Culture et CNAP sur la place Malraux et sur la Galerie des Gobelins à Paris, musée MACRO à Rome, ou privées : sur l’immeuble Austerlitz à Paris, sur la maison Hermès à Barcelone (2022). En Chine, le musée MOCA Chengdu a présenté une exposition rétrospective de son œuvre en 2014. Des expositions personnelles à la Fondation EDF, au Bauhaus de Dessau, à New Delhi sur le site astronomique indien Jantar Mantar, à la galerie Delacroix à Tanger, la Maison Louis Carré (Yvelines), The Temple à Pékin, musée Palaexpo Rome. En 2021, elle a créé une œuvre-tapis (commande du Mobilier national) pour l’escalier Murat du Palais de l’Élysée.

Nathalie Elemento a étudié la peinture en 1982 à l’atelier Yankel puis à l’atelier Antonio Segui à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Très rapidement son intérêt pour le dessin et la sculpture s’affirme. C’est en 1992, à l’Institut des Hautes Études en Arts Plastiques auprès de Pontus Hulten, Daniel Buren, Sarkis, et Serge Fauchereau que son travail se détermine et elle sera en 1993 pensionnaire « sculpteur » à l’académie de France à Rome, Villa Medici. Sa pratique de l’enseignement débute à l’Université de Cape Town, en Afrique du Sud. Elle a ensuite enseigné dans les départements art, design et communication visuelle en École Supérieure d’art en France ainsi qu’à l’ENSCI-les ateliers option dessin, a participé à des tutorats de l’ENS Cachan département design. Nathalie Elemento est Chevalier des arts et des lettres et ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées.

Elle étudie à l’École nationale supérieure d’Arts de Paris-Cergy, puis à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. De 1983 à 1985, directrice artistique à Topologies – Publicis Conseil, elle conçoit des identités et des campagnes institutionnelles pour les ministères (droits de la femme, Éducation nationale, Formation professionnelle). En 1985, elle fonde l’agence Polymago. Juliette revendique sa pratique comme une attitude, qui se manifeste par la singularité de l’écoute, de la réponse et par l’expérience toujours questionnée des métiers et des techniques du design graphique. Ses créations s’appliquent à composer des mots, des images et des signes pour enrichir la portée imaginaire des messages. Sa démarche tend à prouver que la réalité d’une image ne s’estime pas seulement par des paramètres esthétiques, mais qu’elle procède aussi d’une demande sociale, d’une pensée plastique et d’une éthique. En 1991, après avoir créé l’identité du domaine national de Versailles, elle crée en 1999 celle du musée du quai Branly, puis, l’identité et la signalétique du musée des Beaux-Arts de Dijon, le graphisme des expositions « Dalí » Centre Georges Pompidou et « Cosa Mentale » au Centre Beaubourg Metz. Depuis 2016, elle dirige l’agence LMpolymago, poursuivant ses fidèles collaborations avec le domaine national de Versailles, le musée du quai Branly, les établissement d’aménagement urbains. En 2020, elle conçoit la signalétique et l’identité de la Bibliothèque métropolitaine d’Auvergne et en 2022, l’identité de la communication de « Nice 2028, capitale européenne de la culture ». La même année, le Louvre l’appelle pour concevoir l’information autour du chantier de restauration du Carousel dans les Tuileries. En 2023, Le domaine national de Versailles lui confie l’habillage de la palissade du chantier de la grille d’honneur. Avec son équipe, elle propose une réflexion complète sur les identités, les éditions, la communication et la signalétique. Elle conçoit des univers graphiques et sémantiques, adaptés à chaque nouveau sujet. Sa démarche s’appuie sur son expérience et sur son expertise des métiers du design graphique, autour du conseil, de la direction artistique, de la création et de la coordination d’équipes pluridisciplinaires

Réparti sur huit corps de ferme typiques de la
Puisaye, le site regroupe un ensemble d’ateliers, de la typographie manuelle ( letterpress ) en
passant par la taille-douce, la lithographie, la digigraphie. Cette complémentarité des
métiers d’art en fait un lieu de création unique en Europe.
Un espace d’inspiration, d’expérimentation, de réalisation dans de vastes ateliers. De belles
presses et une collection exceptionnelle de plusieurs tonnes de caractères de plomb de toutes tailles sont à disposition des artistes.
Le centre accueille des milliers d’amateurs d’art et d’artisanat pour des visites guidées des ateliers organisées toute l’année.

En 2002, le bureau de design Studio Makkink & Bey a été fondé par la designer-architecte Rianne Makkink et le designer Jurgen Bey. Les nombreux projets du studio vont du design d'intérieur, du design de produits, des projets d'espaces publics, de l'architecture, de la conception d'expositions et de vitrines aux projets de recherche et d'arts appliqués. Depuis 2012, le studio gère son propre projet « Waterschool », qui est récompensé aux Dutch Design Awards en 2022.

Rianne Makkink a enseigné dans plusieurs universités et académies dans le domaine de l'architecture et du design, notamment l'université MARD de Londres (EN), l'Université de Gand (BE), l'Art Academy Linz (AT) et la Design Academy Eindhoven et Arnhem. (NL) et l'Université Technique de Delft (NL).

Habitant Saint Amand en Puisaye, en Bourgogne, depuis 2008, elle a suivi les formations de Céramiste Créateur et la Recherche des Emaux Haute Température à l’Ema-Cnifop. Installée en tant que céramiste depuis une dizaine d’années, son atelier se trouve à la Fabrique, dans les espaces de l’ancienne usine de poterie Mallet.

La céramique l’accompagne depuis son adolescence mais c’est tout d’abord en tant que libraire qu’elle a démarré sa vie professionnelle. Un passage par des librairies indépendantes confirme son attrait pour l’illustration et le graphisme de la littérature jeunesse. S’en suivra diverses expériences d’accompagnement et d’encadrement de jeunes, enfants et adolescents. Forte d’expériences associatives, Sofi développe peu à peu une proposition de formation basée sur l’expérimentation et l’expression poétique du médium terre. N’étant pas tourneuse, son travail s’amorce par une recherche de formes aléatoires ou organiques. Actuellement, c’est une vaisselle en grès et porcelaine comme sortie d’un rapide croquis où, dans le souci du détail, l’anse est parfois grossière et précieuse ou bien petite et inutile. Une mouche s’invite sur le bord de l’assiette, Sofi dévoile une approche poétique et amusée du détail, aime ce qui dérange et nous bouscule.

Après des études à l’Union centrale des Arts décoratifs, Lison de Caunes se consacre à l’art de la marqueterie de paille, perpétuant ainsi la tradition de son grand-père, le décorateur André Groult. Devenue spécialiste de cette technique, elle réhabilite ces pratiques poétiques en restaurant les meubles et les objets du 17e siècle jusqu’à la période Art Déco. Elle a organisé plusieurs expositions, a écrit des ouvrages sur la marqueterie de paille et participe à de nombreux événements pour mettre en lumière ce matériau humble et luxueux qui illumine de son chatoiement les meubles les plus contemporains. Elle crée sur commande du mobilier, des accessoires de maison et des panneaux muraux pour des décorateurs et architectes d’intérieur. En 2015, elle a lancé Lison de Caunes Créations, sa propre ligne de mobilier en marqueterie de paille.

Emmanuel Saulnier développe un travail essentiellement sculptural, en dialogue constant avec la pratique du dessin. Bien que le verre soit son matériau de prédilection, l’artiste explore le potentiel de la matière au sens large. Son œuvre se confronte à des problématiques telles que la mémoire collective, la présence et la disparition.

Intitulée « Black Dancing » et articulée en trois temps, l’exposition d’Emmanuel Saulnier au Palais de Tokyo propose au visiteur d’activer, par sa présence, le rythme singulier de chaque œuvre ou de chaque ensemble d’œuvres. Un premier espace, dont le sol est recouvert de morceaux de macadam provenant d’un chantier public, contraste, de par son obscurité, avec un deuxième espace, vaste et lumineux.

À travers « Round Midnight », nouvel ensemble d’œuvres spécifiquement conçu pour cette exposition, l’artiste rend hommage au standard de jazz éponyme composé par Thelonious Monk. En référence au célèbre style d’improvisation du pianiste, la sculpture échappe à ses contraintes pour devenir un geste libre et spontané ; elle se mue en un dessin dans l’espace, à l’échelle du lieu. Des correspondances poétiques se tissent entre la transparence du verre et le bois sculpté, le bitume ou encore l’encre séchée, dont l’obscurité renvoie à la nuit de l’âme.

Dominique Jakob, née en France, est diplômée de l’école d’architecture Paris-Villemin (1991) et titulaire d’une licence en histoire de l’art (Université Paris I). En 1998 Dominique Jakob et Brendan MacFarlane ont fondé l’agence Jakob+MacFarlane. Dominique a enseigné à l’école
d’architecture Paris-Villemin et Paris-Malaquais, à l’école spéciale d’architecture, ainsi qu’au Southern California Institute of Architecture de Los Angeles. Elle a été nommée Femme Architecte de l’année 2019 par l’Association pour la Recherche sur la Ville et l’Habitat (ARVHA). Elle est membre titulaire de l’Académie française d’Architecture depuis 2016.

Brendan MacFarlane, né en Nouvelle-Zélande, est diplômé du Southern California Institute of Architecture de Los Angeles (Sci-Arc) (1984) et titulaire d’un master de la Harvard Graduate School of Design de Boston (1990). Il a enseigné à la Bartlett School of Architecture de Londres, à l’Architectural Association de Londres, à l’école spéciale d’architecture de Paris, au Sci-Arc et à la Harvard Graduate School of Design. Jakob+MacFarlane ont été les initiateurs de la section française de ‘Architects Declare’ (Les Architectes Français se mobilisent face à l’Urgence Climatique et Ecologique) ; ses projets ‘Energy Plug’ en France et ‘Living Landscape’ en Islande sont lauréats du concours mondial C40 Reinventing Cities. Ils donnent des conférences et exposent leurs œuvres au niveau international, avec la participation à la 2021 Seoul Biennale of Architecture and Urbanism et à la COP26 à Glasgow parmi les examples récents.

Après des études de design textile surface, Sandrine Beaudun a travaillé à la création d’imprimés pour la haute couture, de motifs pour l’art de la table et à

l’élaboration de cahiers de tendances pour des bureaux de style parisiens.

En 2008 elle éprouve intuitivement la nécessité de revenir à la question du support, et de l'interroger, comme une source d'expression fondamentale et plus personnelle.

Elle apprend alors la technique de fabrication Japonaise de la feuille de papier et plus particulièrement la fibre de Kozo (murier japonais).

La "feuille" devient pour elle, un champ d' expériences et de rencontres avec le vivant dans ce qu'il a de plus créatif, où imaginaire et création peuvent s'exprimer.

La "feuille” devient mue, peau et fait oeuvre tant par ce qui la constitue que par le temps de sa réalisation.

C'est alors un processus qui s'installe, un dialogue physique qui s'instaure

avec la matière de la fabrication à l'exposition.

Née le 2 janvier 1967 à Paris

  • Diplômée de l'École Supérieure des Métiers d' Art et Arts Appliqués : BTS création Textile en 1988 à Olivier de Serres • Paris.
  • Formation à la technique de fabrication traditionnelle du Papier Japonais en 2009.

Session de perfectionnement et de recherches en création papier en 2011. Formation à la technique des grands formats en 2016 auprès de Miki Nakamura et Jean-Michel Letellier à Trélazet France.

  • Formation à l’extraction et à la fabrication de papier de plantes - niveau avancé auprès de la Camigraphie expressive en 2020 à Puisserguier France.

PRIX

2020: 1er Prix de la Création pour la pièce ”Arbre de vie 2 ” au concours régional Bourgogne Franche-comté des Ateliers d’Art de France.

2104: 1er Prix de la création pour la pièce ” Comme s’il en pleuvait ” à la 8ème Triennale internationale du papier. Musée du Papier à Charmey. Suisse.

EXPOSITIONS :

2023 : ” SÈVE ” Château de Ratilly • Treigny

” LIMBES ” galerie de l’Escalier • Brumath 67170

” Les rêves illustrés ” • Auxerre 89000

2022: ” PRINTEMPS DU PAPIER ” 1ère édition • Beaulieu les loches

” PORTES OUVERTES ATELIERS ARTISTES ” • Val d’ocre

2021: ” PORTES OUVERTES ATELIERS ARTISTES ” • Val d’ocre

” GRANGE DU PRIEURÉ ” La fierté Loupière

” ARCITÉ LA VINGTIÈME ” • Fontenay-sous-Bois

” SIG ‘NATURE’ ” • Galerie Domaine de l’Ocrerie • Pourrain

” GRANDS FORMATS ” Abbaye saint-germain • Auxerre

1

2020: VERSION ORIGINALE 2 ” Centre Tignous d’Art contemporain

de Montreuil • Montreuil sous Bois

” MASCULIN FÉMININ ” Atelier 19 • Saint-Aubin-Château-Neuf

” PRENDRE RACINE ” Galerie Mouv’art • Auxerre

” ET MAINTENANT? ” Atelier 19 • Saint-Aubin-Château-Neuf

” CENT TITRE(S)” Atelier Rochebrune • Paris

2019: ” BIENNALE ART CONTEMPORAIN • Le PECQ

” PEAU D’ARBRE ” Musée J. Larcena • Saint-Aubin-Château-Neuf

” PAPIER À FLEUR DE PEAU ” • La celle Saint-Cloud

” FIBRE SENSIBLE ” Maison des métiers d’art • Marseille

2018: ” HARMONIE AU FÉMININ” Mairie 8ème • Paris

” BLANCS ” Galerie Abstract projet • Paris

” TRAJECTOIRES ET DÉPLACEMENTS” Biennale Art

Contemporain • Cachan

” PORTES OUVERTES ” • Atelier d’artistes • Fontenay-sous-Bois

2017: “ À FLEUR DE FIBRE “ Larocafé • Romainville.

“ RÉSONNANCES ” Galerie l’ Écu de France ” • Viroflay

” EMPREINTES ” Ateliers Art de France • Paris

” PORTES OUVERTES ” • Atelier de Thierry Arensma • Montreuil

” LA LIGNE ET LE SILENCE ” Galerie Jeunes Territoires • Paris

2

2016: “ #PAPIER “ Galerie Collection AAF • Paris.

“ JARDINS DE PAPIER “ Moulin Du Got • Saint-Léonard de Noblat.

“ MACPARIS " • Salon d' art contemporain • Paris

“ CARTE BLANCHE AU PAPIER “ Les procédés Chenel • Paris

2015: " MACPARIS " • Salon d' art contemporain • Paris

" RDV d ART " • Espace Christiane Peugeot • Paris.

" WATER- FIBER- PAPERr- METAMORPHOSE "• Biennale internationale des Arts du Papier • New Brewery Arts Center • Angleterre • France • Taiwan • Suisse.

2014: " CECI N’EST PAS UN CONTENANT " Galerie Collection des Ateliers Art de France • Paris.

" AU FUR ET À MESURE » Galerie l'art à Palabres • Montreuil- sous- bois.

" LES ANNEAUX CÉLESTES " GalerieTalents AAF • Paris.

" CLAIRS OBSCURS " Galerie collection AAF • Paris.

2

2013 : " PEAU D’ARBRE ” Galerie Alexandre de Laigue •Paris.

" DÉLIRES DE LIVRES " • Collègiale Saint- André • Chartres.

" VISIONS " Art Cité • Fontenay- Sous - Bois.

2012 : " AUTOUR DU VÉGÉTAL " Galerie 'NO •Paris.

" CONFRONTATION " Art Cité - Fontenay- Sous - Bois.

2011 : - " SENS " Art cité • Fontenay- Sous - Bois.

INTERVENTIONS HORS LES MURS DE L’ATELIER

2023: Résidence artistique autour de la fabrication de papiers végétaux et de dentelles de feuilles avec les classes de CP/CE1/ CE2 de l’école élémentaire de Domats 89150, initié par l’ association Hors cadre.

2020: Initiation à la technique de fabrication de papier végétal et création collective avec les classes de 4ème du collège ” La croix de l’orme ” à Montholon 89110.

2013: Stage d’initiation et de création de papier végétal avec la classe préparatoire de broderie du lycée ” La Source” à Nogent sur Marne 94120.

À L’ATELIER:

Depuis 2013: Stages d’initiation à la fabrication de papier végétal suivant la technique traditionnelle japonaise et de création papier. Tout public.

Depuis 2021: Stages de fabrication d’encres végétales. Tout public.

depuis 2023: Stages de fabrication et de cuissons de plantes et de dentelles de feuilles.

Nathanaël Le Berre débute ses études artistiques à l’école Olivier de Serres (ENSAAMA) à Paris en 1995. En 1997, il y rejoint l’atelier sculpture métal où il se passionne pour la technique de la dinanderie.

En juin 2014, il est lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main, catégorie « talent d’exception ».

Il participe en 2017 à l’exposition « Wonder Lab, 15 maîtres d’Art et artisans d’Art français d’exception » au Musée National de Tokyo au Japon puis au Musée national de Chine à Pekin l’année suivante.

Il a récemment réalisé avec le studio GGSV les luminaires du restaurant du « 19M » à Aubervilliers.

François GILLES est sculpteur sur bois et historien de l’art. Diplômé de l’école Boulle, meilleur apprenti de France en sculpture, ancien élève Normalien (ENS Cachan), agrégé en métiers d’arts et doctorant en histoire de l’art, il est enseignant en design à l’école Olivier de Serres (Paris 15e) et travaille pour la décoration contemporaine et le patrimoine dans son atelier installé dans l’Yonne. Ses recherches historiques portent sur les grands décors sculptés de l’Ancien Régime et essaient de dessiner le portrait des acteurs qui ont créé ces décors au 17e et 18e siècles, mais aussi de ceux qui les ont détruits, sauvés, ou collectés au 19e et 20e siècles. Au titre de cette polyvalence, il travaille régulièrement avec les institutions muséales, et en particulier pour le château de Versailles dont il a restitué, avec son collègue Charles Boulnois, le décor du grand cabinet du Dauphin (1747).

Vit et travaille à Château-Chalon et Le Pré Saint Gervais.

Bernard Moninot s’est formé aux Beaux-Arts de Paris de 1967-1972.

De 1983 à 2006 il a été Professeur aux Beaux-Arts de Bourges, Angers et Nantes, et de 2006 à 2015 aux Beaux-Arts de Paris.

Parmi ses principales expositions on peut mentionner : 1971 et 1973 Biennale de Paris. 1974 Musée d’Art moderne de Saint-Étienne. 1977 DocumentaVI, Kassel. 1979 Fondation Maeght. 1980 Musée d'art moderne de la Ville de Paris. 1997 Galerie Nationale du Jeu de Paume, Paris. 1998 Fruit Market Gallery, Edimbourg. 2001 National Gallery of Modern Art, Bombay et Delhi. 2010 MACVAL de Vitry. 2013 Musée Jean Cocteau, Menton. 2014 Cabinet des dessins Jean Bonna, Beaux-Arts de Paris. -BERNARD MONINOT "Le dessin élargi » exposition personnelle 2021 Centre d’Art de Kerguéhennec -2021-2022 : Muséede l’ hospice Saint Roch à Issoudun et Fondation Maeght. (Catalogue Préfacé par Catherine Millet et Jean Luc Nancy).

Publications récentes :

2012 -Monographie par Jean-Christophe Bailly, André Dimanche éditeur.

2014 - Bernard Moninot, Dessin(s) parJean Luc Nancy. Editions Beaux-Arts de Paris

2020-Un toucher aérien –édition ARTGO&cie, une correspondance dessins et textes avec le Poète Bernard Noël,préface de Renaud Ego

2021- «Prendre le temps de Vitesse, Textes et entretiens 1972-2021 réunis et préfacé par Renaud Ego, édité par L’Atelier contemporain

2021- « Le dessin élargi » , Catalogue de l’ exposition itinérante . Textes de Catherine Millet, et Jean Luc Nancy éditeur : IN FINE

2021 –« La mémoire du vent » livre d’artiste Lauréat 2021 de la Bourse ARCANE décernée par l’ADAGP Texte de Renaud Ego, Editions de La canopée (Thierry Le Saec) Site internet (En cours de ré-actualisation) www.bernardmoninot.com

Né en 1962, il entre à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 1980, et poursuit ses études à la Glasgow School of Art puis à l’Istituto Europeo di Design à Milan.

Il rejoint en 1985 l’agence de création visuel design Jean Widmer à Paris. Pendant dix ans, il y exerce une activité de graphiste / chef de projet, centrée sur la création d'identités visuelles dans le domaine culturel : Centre Pompidou, Grande Galerie du Museum national d’histoire naturelle, Bibliothèque nationale de France, direction des musées de France, etc.

En 1987, il conçoit la communication de l’Institut du monde arabe pour son ouverture et développe depuis une collaboration fidèle et fructueuse. Pour le 25e anniversaire de son inauguration, il imagine et dirige la création du caractère Mondara qui permet une concordance entre les systèmes d'écriture arabe et latin.

En 1991, il est nommé enseignant à la Parson’s School of Art de Paris puis à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs dans le secteur design graphique. Il assure également en 1996, durant un semestre, la direction d’une unité volante à l’ÉNSCI ; il entretient depuis des collaborations régulières notamment lors de la refonte de l'identité visuelle sous la direction de Emmanuel Fessy.

Il fonde l’agence de design graphique c-album en 1996 avec Anne-Lene Proff et Jean-Baptiste Taisne ; Tiphaine Massari, Anna Radecka et Agathe Hondré complètent l'équipe des associés fondateurs. Depuis 2005, il partage sa plateforme de travail avec l'agence de scénographie NC Nathalie Crinière avec qui il collabore sur de nombreux projets de muséographie, notamment pour la signalétique du Louvre à Abou Dhabi ou le graphisme d'exposition pour des institutions culturelles.

Il collabore régulièrement avec la RATP pour la création d'événements éphémères dans les stations du métro parisien : opération "Pharaon descend à Pyramides" pour la promotion de l'exposition "Pharaon" à l'Institut du monde arabe, performance Métroscope à la station fantôme Saint-Martin dans le cadre des nuits blanches avec l'EnsAD, ou scénographie de la station Croix-Rouge pour la promotion de l'exposition l'Enfer à la Bibliothèque Nationale de France par exemple.

Il pilote depuis 2012 l’identité visuelle de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais pour laquelle il reçoit le prix du club des directeurs artistiques et, en 2013, est désigné lauréat de la consultation pour l'identité visuelle de la future Maison de l'Histoire Européenne au Parlement Européen de Bruxelles.

Sous la direction de Anne Baldassari, il travaille sur la nouvelle ligne graphique du Musée Picasso qui a ouvert ses portes en octobre 2014. En 2015, il remporte la consultation portant sur la refonte de l'identité visuelle de l’International Council of Museums (ICOM) ainsi que celle de la Comédie Française sous la direction de Eric Ruf.

Avec les associés de c-album, il se lance dans l’édition en design en créant l’agence Polygonia. Il développe, en lien avec l’identité propre à chaque institution, des

gammes de produits que l’on retrouve dans les boutiques du Chateau de Versailles, du Musée des Invalides ou au Musée de la Renaissance au Chateau d’Ecouen par exemple.

Depuis 2017, il intervient régulièrement pour la Fondation Louis Vuitton en signant la conception graphique de plusieurs expositions telles que la "collection Chtchoukine », la retrospective du MoMA ou encore les monographies consacrées à Basquiat et Egon Schiele.

En 2018, le Museum national d’Histoire Naturelle lui confie une mission de conseil sur l’évolution de son identité visuelle et son architecture de marque qui entrainent une refonte du sceau historique et la création d’un nouveau caractère dédié : le buffon.

En 2021, il remporte l’appel d’offre relatif à la communication graphique du Musée des Confluences à Lyon et est appelé par le Diocèse de Paris pour travailler sur le programme signalétique de réouverture de Notre-Dame de Paris.

Rercherche Autoproduction Design Industriel, est un groupe de designers industriels né en 1992. Il est composé de 5 membres tous issus de l'ENSCI Les Ateliers : Laurent Massaloux, Olivier Sidet, Robert Stadler, Florence Doléac et Claudio Colucci. Les Radi Designers se réunissent pour mettre leurs talents en commun sur des projets variés touchant au design industriel, à l'aménagement de l'espace, à la scénographie ou encore à la production d'objets en édition limitée.

Chacun des membres exerce en parallèle une activité personnelle et alterne ainsi entre travail individuel et collectif, ce qui agit comme un « moteur » pour le groupe.

Parmi les travaux les plus célèbres du Radi on peut citer l'élégant verre Schweppes ou l'ergonomique plateau repas d'Air France. Mais ce n'est là qu'un petit aperçu du travail très éclectique de ce groupe de designers touche-à-tout qui manipulent les codes, les usages avec une imagination effrénée et beaucoup d’humour.

Enseignante et chercheure en arts du spectacle

Laure Fernandez est enseignante et chercheure en arts du spectacle, associée à l'UMR Thalim (CNRS, Université Sorbonne Nouvelle, ENS). Depuis son doctorat qui proposait une approche de la théâtralité dans les arts visuels, son travail – à la croisée de l'esthétique, de l'histoire et de la théorie des arts – porte sur les formes scéniques contemporaines (théâtre, danse, performance) et les transferts artistiques. Elle poursuit une activité d'enseignement, de direction de mémoires et de diplômes en écoles nationales supérieures d'art et de design. Récemment, elle a codirigé avec Bénédicte Boisson (Université Rennes 2) et Éric Vautrin (Vidy-Lausanne) le projet de recherche « NoTHx-Nouvelles Théâtralités », dont le séminaire a été accueilli par Philippe Quesne et le théâtre Nanterre-Amandiers, avant de donner lieu à une publication (Le Cinquième Mur - scènes contemporaines & nouvelles théâtralités, Les presses du réel, 2021). Elle codirige actuellement avec Bénédicte Boisson le projet de recherche « RELIRE : Refaire les liens, inverser le regard (pratiques, discours et histoire du théâtre, de la performance et des scènes performantielles – 1950-2020) ».

Architecte

Olivier Vadrot est né en 1970. Il vit et travaille à Beaune, en Bourgogne. Sa carrière s’est très tôt déterminée à la croisée de nombreux domaines : l’architecture, le design, le commissariat et la scénographie d’exposition, la scène théâtrale et musicale. En parallèle de ses études à l’École d’architecture de Lyon, il se lance dans l’aventure collective du Théâtre Pluzdank (1996-2001). Il cofonde le centre d’art contemporain La Salle de bains à Lyon (1999) puis le groupe Cocktail Designers (2004) au sein duquel il conçoit plusieurs dispositifs d’écoute pour des labels musicaux (Le Kiosque électronique, 2004 ; Icosajack, 2007). Son séjour à la Villa Médicis en tant que scénographe (2012-2013) marque un important tournant dans son parcours.

Du Circo minimo conçu lors de cette résidence à l’Enquête Cavea, qui l’a ensuite conduit à faire des relevés dans la plupart des édifices de spectacle antiques, sa pratique personnelle s’est récemment affirmée en se recentrant autour de micro-architectures permettant de faire assemblée (Faire c’est dire, 2017), de façonner le collectif (Les Tribunes, 2015), de catalyser des débats (Cavea, 2016). Si certains de ces dispositifs sont nomades, reproductibles et éphémères, réduits à des formes essentielles et réalisés dans des matériaux peu coûteux, d’autres ont été plus durablement implantés dans l’espace public (Conversations, 2018 ; Orchestre, 2018 ; Les cercles lieurs, 2023). Un premier ouvrage monographique, ayant pour titre Mêlées, lui a été consacré en 2020 aux éditions Catalogue Général, Paris.

Sébastien Gschwind est sculpteur, il est né en 1973 en Alsace, en région frontalière, à la croisée de la Suisse et de l’Allemagne. Il est diplômé de l’école nationale supérieure d’art de Nancy où il étudie de 1993 à 1999. Sa pratique plastique est multiple, il investit régulièrement les champs de l’architecture, du design et de la performance. Il a travaillé au sein de l’atelier graphique Polymago à Paris. En 2003 il a été remarqué et nommé au prix de la première œuvre par le Moniteur d’architecture en tant que co-auteur d’une maison préfabriquée en acier. À partir de 2006 il vit à Berlin et fonde Happyfew galerie et atelier de design. En 2011, de retour en France, il est résident du programme artistique de la fondation d’entreprise Hermès et accompagné par les artisans de la manufacture de Saint-Antoine, il conçoit Un genre humain, sculpture totémique et vagabonde. Il a donné plusieurs performances au sein du Générateur à Gentilly. Depuis 2001, il collabore régulièrement avec Emmanuel Saulnier. Il enseigne dans les écoles des beaux-arts et d’architecture depuis 2009. Il est actuellement maître de conférences associé à l’école nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine. Il vit à Paris, ses ateliers sont en Seine-et-Marne.

Brendan MacFarlane, né en Nouvelle-Zélande, est diplômé du Southern California Institute of Architecture de Los Angeles (Sci-Arc) (1984) et titulaire d’un master de la Harvard Graduate School of Design de Boston (1990). Il a enseigné à la Bartlett School of Architecture de Londres, à l’Architectural Association de Londres, à l’école spéciale d’architecture de Paris, au Sci-Arc et à la Harvard Graduate School of Design. Jakob+MacFarlane ont été les initiateurs de la section française de ‘Architects Declare’ (Les Architectes Français se mobilisent face à l’Urgence Climatique et Ecologique) ; ses projets ‘Energy Plug’ en France et ‘Living Landscape’ en Islande sont lauréats du concours mondial C40 Reinventing Cities. Ils donnent des conférences et exposent leurs œuvres au niveau international, avec la participation à la 2021 Seoul Biennale of Architecture and Urbanism et à la COP26 à Glasgow parmi les examples récents.

Diplômé de scénographie à l’Ecole nationale Supérieure des arts décoratifs en 2018.Il participe en tant que créateur lumière et régisseur général à de nombreux évènements organisés par l’ENSAD.

Parallèlement à ses études il travaille en tant que scénographe avec différents metteurs en scène diplômés du CNSAD. L’agence Villa d’Alésia lui permet d’élargir ses compétences, et de différentes vitrines pour l’Atelier Renault. En 2019, il continue son travail de scénographe sur différents spectacles tout en travaillant en tant que concepteur lumière d’exposition et d’architecture pour l’entreprise Gelatic. Cette nouvelle discipline lui permet de prolonger un dialogue entre la lumière muséographique et la scénographie théâtrale.

Erica Dorn est une graphiste basée à Londres qui travaille dans le domaine du cinéma et de la télévision depuis plus de 8 ans, avec une expérience dans la conception de marques et d'identités visuelles.

Erica Dorn travaille avec Wes Anderson depuis son film animé "L'Île aux chiens » (« The French Dispatch », "Asteroid City »…) et conçoit méticuleusement tous les éléments graphiques et typographiques de ses films : enseignes, motifs, polices sur mesure, décors, distributeurs automatiques, et plus encore, en s'appuyant sur une recherche historique spectaculaire.

Alexandra Bourgès est charpentière de métier. Après un CAP en 2015 elle se forme dans plusieurs entreprises en France. En 2017 elle engage un voyage de 18 mois au Japon durant lequel elle travaillera à la construction d'un temple au sein de l'entreprise Terashima Koumuten. C'est pour elle un profond bouleversement technique et humain. Elle apprend d'autres outils, un autre langage, une autre façon de travailler et vivre ensemble, une autre façon de bouger et de penser, une autre façon de faire tenir debout un édifice. De retour en France, elle cherche de nouveaux repères et entre en contact avec des charpentiers et charpentières qui travaillent à la main, et commencent leurs chantiers en forêt, du choix de l'arbre. Cette « nouvelle » façon de pratiquer lui ouvre un réseau d'artisans et de savoirs faire, mais également une découverte totale de la forêt, dans laquelle sa pratique ne l'avait pas conduite auparavant. Elle développe aujourd'hui cette façon de travailler, en adaptant ses chantiers au type de ressource accessible depuis ceux-ci, et en pratiquant sur un modèle artisanal. Depuis 2020, elle anime régulièrement des formations sur mesure, et découvre le bonheur et la richesse de recevoir et transmettre.

Estelle s’intéresse au biomimétisme depuis 2015 comme levier de transformation de nos rapports au vivant et méthode de conception régénérative du bâtiment. Après une année de Tour du monde de l’habitat bioinspiré de l’Université de Kyoto au MIT en 2016, elle a rejoint l’équipe du Ceebios où elle a codéveloppé le pôle Habitat, la formation professionnelle Habitat bioinspiré et les méthodes de conception du bâtiment bio-inspiré pour la maitrise d’œuvre durant 6 ans.

Estelle a suivi le double cursus architecte-ingénieur de l’Ecole Centrale et de l’ENSA de Lyon (2014). Elle a obtenu le grade de Docteur en écologie et environnement au Musém d’Histoire Naturelle de Paris après une thèse CIFRE interdisciplinaire en biomimétisme sur les façades inspirées des peaux, poils, plumes du vivant en 2021. Depuis 2023, elle partage son activité professionnelle entre la recherche en biomimétisme et la réalisation d’un reportage dessiné sur les hotspots de biodiversité en Asie du Sud-Est.

Ceebios - Centre d'études et d'expertise en biomimétisme - ceebios.com
Ceebios - Centre d'études et d'expertise en biomimétisme - ceebios.com

Le collectif Commune Nature, fondé en 2022 par des alumni du master Nature Inspired Design de l’Ensci les Ateliers, formés au biomimétisme et à la gestion de projets soutenables.

La vocation de notre collectif est d’utiliser les outils du design et une fine connaissance des enjeux sociaux et environnementaux, pour transformer nos manières de produire et de faire société, en tenant compte des limites planétaires et des besoins humains.

Violaine Baccialone :

Après une première formation en design textile, j’ai poursuivi mes études avec un second Master intitulé « Nature inspired design » à l’ensci Paris. Suite à ce Master of Science en formation continue, j’ai co-fondé - avec d’autres membres de la promotion - le collectif Commune Nature. Au sein de ce collectif, j’ai à cœur d’expérimenter de nouveaux outils et process design pour sensibiliser aux enjeux écologiques, notamment via une approche systémique. Conçu comme un “laboratoire pluridisciplinaire”, nous avons déjà réalisé de nombreux ateliers de design fiction porté sur le vivant.
En parallèle, je fais également partie du collectif Zoepolis, laboratoire de design pour les non-humains, et je travaille au sein du cabinet d’étude et studio de design sinonvirgule.
Mes travaux se concentrent donc autour de la redirection écologique et du vivant de manière générale.
Enfin, je porte également un grand intérêt pour le sport, à la fois dans la pratique et pour les diverses problématiques que ce sujet soulève au regard des enjeux écologiques actuels.

Paul Vachon :

Chimiste spécialisé en matériaux, j'ai poursuivi mes études en Design Industriel à l’écal, En tant qu'enseignant en « Matériaux et Volume » à Paris, j’allie principes scientifiques et créativité artistique. Mon parcours inclut des contributions au développement technologique chez Louis Vuitton, tandis qu'un master en biomimétisme à l'ENSCI a enrichi ma compréhension des procédés biologiques. Je suis Cofondateur du collectif Commune Nature, axé sur le design durable.

Aujourd'hui chercheur à l'Atelier LUMA à Arles, un laboratoire innovant fusionnant l'art, le design et l'écologie, je dirige des projets novateurs. Mon exploration des alternatives à base d'algues pour le plastique et l'extraction de pigments issus de sources biologiques reflète une synergie entre la recherche scientifique et la réflexion design, contribuant ainsi à façonner l'avenir à travers une approche multidisciplinaire à la pointe du design durable.

Designer industriel inventif, Alexandre Echasseriau allie savoir-faire artisanal et design pour réaliser des projets d’une infinie diversité. Formé au tournage ornemental à l’Ecole Boulle, il y apprend pendant trois ans de nombreuses techniques liées aux métaux. Il s’oriente ensuite vers l’ENSCI Les Ateliers, en design industriel dont il sortira avec les félicitations du jury en juin 2013. Révélé à l’occasion des Audi Talent Awards 2014, le designer surprend avec ses collaborations inédites et originales reflétant sa nature d’entrepreneur curieux. Quelques années plus tard, Alexandre Echasseriau assure le design industriel du pôle aviation générale de l’entreprise Daher, une riche collaboration avec les équipes internes qui a permis à son projet Tiny House de voir le jour. À l’image de son atelier roulant ou flying FabLab, curieux et observateur, Alexandre puise dans son âme d’enfant et s’inscrit dans une démarche de création ludique ; en témoignent ses projets jeunes publics pour le Centre Pompidou, ou sa collaboration avec l’entreprise bretonne Seederal pour le design d’un tracteur électrique. Alexandre crée du lien entre les savoirs passés et les innovations futures et donne forme à la science. Il invite les prochaines générations à étendre leurs connaissances artistiques, mettant la transmission au cœur de ses projets.

Julie Safirstein est une artiste visuelle française née en 1977. Diplômée de l’Institut Supérieur des Arts Appliqués à Paris en graphisme, elle poursuit ses études à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille, section peinture. Son travail s’articule autour de la couleur et se développe dans différents champs : gouaches sur papier, éditions, livres d’artiste et livres pour la jeunesse, installations immersives et courts films d’animation pour le Centre Georges Pompidou ; design de mobilier et d’objets, scénographies et vitrines pour de grandes marques comme Hermès.

En 2013, Maeght Éditeur publie une première édition de ses travaux, Poésies dessinées. Cette rencontre et les échanges avec les artisans imprimeurs autour de ses livres accentuent son intérêt pour la couleur et les techniques d’impression. Son travail imprimé n’a cessé depuis de se diversifier : bois gravés, leporellos imprimés en lithographie, livres entièrement peints au pochoir, livres-objet imprimés en tons directs, albums pop-up, codex combinant différents types de papiers. Ces ouvrages sont respectivement parus chez Atelier RLD, Maeght Éditeur, Éditions du Livre, Éditions Hélium, Albin Michel Jeunesse. Depuis 2016, Julie Safirstein participe également aux Livres Pauvres, collection atypique de livres peints et manuscrits, réalisés sans imprimeur, sans relieur et sans éditeur. Cette collection de livres en édition très limitée, initiée par le collectionneur Daniel Leuwers, est abritée au musée Ronsard à Tours.
https://www.juliesafirstein.com/

Erik Samakh artiste plasticien chasseur-cueilleur

Erik Samakh est diplômé de l'ENSA Cergy. Professeur des Écoles Nationales Supérieures d'Art depuis 1989, il a enseigné dans de nombreuses écoles d'art. Il vit et travaille dans les Hautes-Pyrénées sur un territoire de 20 hectares devenu aujourd'hui un véritable laboratoire et conservatoire animal et végétal. Ce site dans lequel se côtoient abeilles, bambous, grenouilles et lézard verts est une source d'inspiration quotidienne, un espace de captation d'images, de prises de son et d'expérimentations.

Par la combinaison de technologies discrètes et de phénomènes naturels d’origine végétale ou animale, Erik Samakh invite le spectateur à être attentif à la nature, à se mettre à son écoute et à dialoguer avec elle.

En véritable pionnier des nouveaux médias dans les années 80 il est invité dans les biennales d’art, festivals et expose depuis dans de nombreux Centres d'Art, Musées internationaux et monuments historiques.

Sa démarche artistique s’inscrit surtout aujourd'hui dans des espaces naturels grâce aux énergies renouvelables.

UNE ÉQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE
Biologie, chimie, architecture, ingénierie, urbanisme, design, management… la pluridisciplinarité, essentielle à l’approche biomimétique, est notre force.

Notre équipe opérationnelle est soutenue par notre conseil d’administration, nos sociétaires et notre conseil scientifique.

Jean-Baptiste Fastrez est un designer diplômé de l’ENSCI avec les félicitations du jury en 2010, il travaille pendant 3 ans auprès de Ronan et Erwan Bouroullec, avant d’ouvrir son propre studio en 2011. Il collabore désormais avec différentes marques et éditeurs comme Moustache, la Manufacture de Sèvres, Kvadrat, le CIRVA ou Tai Ping.

Il remporte plusieurs prix dont le Grand Prix du Jury de la Design Parade 6 à la Villa Noailles (Hyères, France) en 2011, sous la direction de Stéphane Diez ; avec ses projets « Variations upon an electric kettle » et « To-mahawks hair dryer ». Il a reçu le Wallpaper Design Award pour son vase « Scarabée » en 2015.

Ses pièces sont présentées à l’occasion de diverses expositions thématiques, au Grand-Hornu Images (Belgique), au Mudac (Lausanne), au VIA (Paris). Dernièrement l’une de ses créations a été exposée au Trapholt Museum (Danemark) lors de l’exposition «Fetishism», organisée par Lidewij Edelkoort.
Plusieurs expositions personnelles lui ont déjà été dédiées, c’est le cas en 2013 où ses objets investissent les vitrines des Galeries Lafayette à Paris ; ou encore avec « Jean-Baptiste Fastrez x Moustache » à la Villa Noailles, en 2014.

Le travail de Jean-Baptiste Fastrez a fait l’objet de plusieurs acquisitions pour intégrer les collections permanentes du Centre Pompidou et du musée des Arts Décoratifs de Paris, de la Villa Noailles à Hyères ainsi que la collection du CNAP (Comité National des Arts Plastiques). Dès 2012, plusieurs pièces sont éditées par la Galerie kreo : la Collection des miroirs « Mask », les tables basse « Etna », la Collection de vases « Egypt ». « Vivarium » marque la première exposition personnelle de Jean-Baptiste Fastrez à la galerie. L’exposition présente un ensemble de huit meubles et objets, inspirés subtilement d’animaux sauvages, et placés comme dans un vivarium au sein de la galerie.

https://jeanbaptistefastrez.com/

Charles Kalt est artiste, il a une longue pratique de l’impression d’art. Il s’est formé à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg à l’atelier gravure de 1973 à 1978. Il a été le fondateur et le patron de l’atelier de sérigraphie « Lézard graphique » PME de 1979 à 1984. De 1985 à 1990 il collabore avec l’éditeur d’art Antoine Graff et imprime des travaux d’artistes comme : Armand, César, Télémaque, etc.

En 2023 il crée « c.k.éditions », atelier d’impression pluridisciplinaire et édite Vladimir Skoda, Jean- Jacques Dumont, Nicolas Schneider, Adrien Jutard, etc.

De 1991 à 2023 professeur en art et responsable de l’atelier arts imprimés à la Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg.

https://www.charleskalt.fr/

Lucie est facilitatrice, formatrice et professeur spécialisée dans la transmission des savoir-faire liées aux textiles.
Elle intervient dans des organismes publics et privés sur le territoire français, mais aussi en Europe.

Diplômée d’un Master en pratique créative de l’école Artez aux Pays-Bas en 2020 où elle s’est spécialisée dans les techniques de réparations du textile.

Lors de sa dernière année de master, elle débute son activité sous le nom de We Made Together. La mission de We Made Together est de sensibiliser et d’activer les citoyen.ne.s et les professionnel.le.s pour répondre aux enjeux de la transition écologique dans l’industrie textile et de la transition sociale. Cela lui permet de canaliser son énergie militante et sa volonté de changement.

En 4 ans, We Made Together a sensibilisé plus de 800 citoyen.ne.s et professionnel.le.s avec une trentaine d’ateliers et de cours par an.

Après un master de conservation-restauration de céramique et une formation au Japon auprès d'un maître laqueur, Béatrice Jacotot crée à Paris son entreprise Cérakin dédiée à la restauration et au kintsugi. Cette technique traditionnelle japonaise s'inscrit dans la mise en valeur de l'objet et de son histoire, lui offrant la possibilité de prolonger son existence tout en lui octroyant une esthétique nouvelle. Béatrice Jacotot, pratique le kintsugi depuis 2016 pour les amateurs de thé et de céramique, et travaille aussi en collaboration avec des céramistes afin de créer des pièces originales et uniques. Elle commence à enseigner la technique japonaise du kintsugi en 2020.

Auparavant architecte d’intérieur, Marie Drouet ne se destinait pas à sa pratique actuelle. Mais après pas mal de doutes et d’incertitude, cette artiste vannière a fait de sa passion son métier. Elle parle de son art comme une entrepreneuse qui a su se reconvertir à ce métier d’art avec talent.

Marie Drouet, artiste vannière, fusionne l'art traditionnel du tressage végétal avec une approche contemporaine. De son atelier dans le Val d'Oise, elle collabore avec des professionnels du luxe, de la décoration et des designers en quête de créations coup de cœur.

Marie met en œuvre des techniques traditionnelles et rares pour la conception de pièces uniques. Elle s'engage dans une démarche écologique en mettant en lumière l'osier, cultivé en France.

Le travail sensible de Marie s'intègre dans des œuvres, des décors et des luminaires sur-mesure en utilisant d'autres matériaux tels que le cuir, la corde, le tissu et le métal.

Elle n'hésite pas à hybrider des savoir-faire via des collaborations et ses recherches personnelles. Ce travail de la matière donne naissance à des créations organiques.

Aldo Bakker explore les sens, défiant les perceptions entre l'humain et l'objet. Malgré leur apparence calme, ses œuvres imposent leurs propres règles d'interaction, séduisantes mais indépendantes. Autodidacte, Aldo Bakker s'est inspiré d'artistes comme Luigi Nono, Giorgio Morandi, J.M. Coetzee et Carlo Scarpa, créant des objets qui racontent leur propre histoire. Ses œuvres uniques ou en petites séries ont été commandées par des marques prestigieuses et acquises par des musées renommés. Aldo Bakker a reçu de nombreux prix et son travail a été largement exposé et documenté.

Julie Briest, experte en couleur pour Ressource, vous invite à plonger dans le monde de la couleur et de découvrir l’impact qu’elle a non seulement sur nos intérieurs, mais aussi sur notre comportement, le tout en apprenant à créer des ambiances à l’aide de nuanciers, échantillons, lumière naturelle ou artificielle et autre cercle chromatique.

Jessy Travers, référant technique et formateur applicateur chez Ressource, fera le lien entre théorie et pratique en animant un atelier où les différentes techniques d’application de peinture, chaux et enduits seront abordées.

Consultant Innovation et Digitalisation, il a une double formation en Design et communication. Passionné par l’innovation et la créativité, il se consacre à transformer des idées novatrices en réalités tangibles. Désormais, Yves Mérillon se tourne vers l’artisanat d’art où il aspire à fusionner sa vision et ses savoir-faire avec la matière, le temps et l’histoire. Il incarne ainsi l’artisan moderne, à la croisée des chemins entre nouvelles technologies et savoir-faire séculaires, en réconciliant ainsi les générations d’hier, d’aujourd’hui et celles de demain.

Il commence son apprentissage en 2014 et voyage en France pendant plusieurs années où il se forme dans diverses entreprises, en menuiserie traditionnelle et en restauration du patrimoine. En 2017, il part vivre un an au Japon. Il travaille pour l’entreprise Roy Mokkou, qui réalise un pavillon de thé et participe à la construction d’un temple avec l’entreprise Momoyama. C’est un nouveau monde qui s’ouvre à lui, avec de nouvelles essences de bois, de nouveaux outils, de nouveaux gestes et une autre manière de penser. Il restera profondément marqué par cette expérience qui inspirera durablement sa pratique du métier. De retour en France, il travaille pour les monuments historiques à Troyes et rejoint en 2020 l’École Polytechnique de Bari pour réaliser un projet de recherche d’un an sur les assemblages. En étudiant les techniques de construction antiques et le design paramétrique, il crée un jeu de construction inspiré des queues d’aronde : Gumi. En 2021, il rejoint l’institut européen de la menuiserie, de l’agencement et de l’ébénisterie où il développe de nouvelles formations pour les Compagnons du Devoir. En parallèle de cela, il continue de se former au design artisanal aux Grands Ateliers ainsi qu’à l’Art du Trait et devient formateur intervenant pour l’école d’architecture de Marseille. Il rédige un mémoire sur l'apprentissage par le jeu et rejoint la Fondation de Coubertin en 2022 pour approfondir sa culture artistique avant de créer une entreprise de formation sur mesure et de création de mobilier : Menuiserie Kinoko. Il continue de voyager et de transmettre sa passion pour le travail du bois, dans le respect de la matière et de ceux qui la transforment. 

Charlotte Dubus évolue depuis toujours dans un univers où la matière, le savoir-faire et la création se rencontrent. Son parcours, construit entre l’exigence du luxe et la passion de l’artisanat, l’a menée à travailler pour des maisons prestigieuses et à développer sa propre marque, toujours avec le même engagement : valoriser le travail artisanal et donner du sens à la création.

Chez Hermès, elle a orchestré le développement du sur-mesure Homme, supervisant une équipe d’artisans et de cadres pour offrir aux clients une expérience unique, alliant précision technique et excellence. En tant que co-fondatrice d’une marque de prêt-à-porter haut de gamme, elle a tissé un réseau de collaborations entre ateliers et boutiques du monde entier, veillant à ce que chaque pièce reflète un savoir-faire exigeant et une proposition artistique forte.

Grâce à son expérience professionnelle de plus de 10 ans, Charlotte combine une vision stratégique du développement commercial avec une compréhension fine des enjeux opérationnels et créatifs.

Journaliste et set designer en design et décoration, Cécile Papapietro-Matsuda fait ses débuts dans la mode en Grande-Bretagne avant de rejoindre l’univers du théâtre en tant que décoratrice, puis dessinatrice de textiles d’ameublement.

À son retour en France, elle s'intéresse aux créateurs japonais et travaille pour Issey Miyake puis retourne à ses premières amours : curiosité et écriture. Polyvalente, elle écrit pour la presse, tant print qu'audiovisuelle, réalise des reportages pour la télévision, et assume également le rôle de rédactrice en chef pour plusieurs émissions.

En 2012, elle cofonde Les Colorantes, agence spécialisée dans la décoration et le stylisme d'intérieur, tout en prenant en charge des projets de direction artistique pour diverses marques comme… ? (Mets les + mieux si tu peux). Engagée dans la promotion des jeunes talents, elle valorise les matériaux innovants et biosourcés.
Cécile a le sens de l’image et de la mise en valeur de l’autre.

Avec plus de dix ans d'expérience dans les relations avec les médias et cinq ans d'expérience entrepreneuriale, Shuya Amber Chen a forgé un CV unique, riche en expérience de travail avec des marques de luxe et des médias nationaux et internationaux de premier plan. Dotée d'une personnalité vive et enjouée qui lui permet de communiquer aisément avec les clients, les VIP et les relations médias. Avec son œil artistique et esthétique et son talent pour le récit, elle a accompli beaucoup dans les domaines de la mode, du design, de l'art et du style de vie. Vivre en Europe pendant plusieurs années a ouvert de nouveaux horizons pour sa carrière, avec des projets en Belgique, en Suisse, en France, en Espagne, en Italie, aux États-Unis, à Singapour… etc. Elle s'engage à être l'un des ponts entre l'Est et l'Ouest, à construire et à maintenir l'image de marque des créateurs et à acquérir une réputation internationale.

Diplômée d’un brevet professionnel de la jeunesse et de l’éducation populaire
et du sport, spécialité éducateur sportif des activités équestres, Marjane a
organisé et conduit des actions d’animation et d’enseignement pour tout public.
Elle a collaboré à la gestion de chevaux de sport de haut niveau auprès de
cavaliers nationaux et internationaux avant de rejoindre la société Devoucoux,
spécialisé dans la conception de selles sur mesure en tant que conseillère
technique.
Après dix ans dans le monde équin, Marjane a rejoint l’éducation nationale afin
d’assurer l’encadrement pédagogique et éducatif de jeunes apprenants au sein
d’un établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle
agricoles, lieu de réflexion et d’expérimentation de techniques et méthodes
visant à la résilience écologique et contribuant à la réduction des impacts
environnementaux de l’activité agricole et à la valorisation de nouvelles filières
telle que la bioéconomie.
Marjane est désormais en charge de la supervision et du bon déroulé des
actions du Campus MaNa.

Parisienne, Karen Swami découvre la poterie à l’âge de cinq ans et suit des cours de céramique tout au long de son enfance. Après des études en école de commerce, elle travaille dans l’immobilier, puis ouvre une boutique d’antiquités au marché Paul Bert avant de se lancer dans la production cinématographique.

En 2010 elle fait un stage de céramique animé par Thierry Fouquet qui l’encourage à passer son CAP. Ce qu’elle fait en candidate libre la même année. Elle installe alors un four et un tour dans son bureau de production et réalise des céramiques parallèlement à son activité dans le cinéma. Le grand décorateur parisien Christian Liaigre découvre son travail et entame avec elle une collaboration qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui avec la Maison Liaigre.

En 2014 Karen Swami installe son atelier et ouvre une galerie à Paris, et se consacre exclusivement à sa passion pour la céramique. Ses créations séduisent rapidement les grands noms du design et de la mode : la prestigieuse Maison Alberto Pinto, Bruno Moinard, le scénographe du luxe, ancien partenaire d’Andrée Putman, Christian Dior Maison, Guerlain, Cartier, l’Oréal… Karen Swami enchaîne également les expositions à Paris (galerie Lionelle Courbet, galerie Minsky, galerie NAG, Atrata Paris…), Bruxelles, Londres, Lisbonne et aux Etats-Unis : en 2017 et en 2023 chez March Fine Art, à San Francisco, en 2019 à Design Miami-Art Basel à Miami, en 2022 et en 2024 aux Ateliers Coubert de New York.

Karen Swami aime jouer avec la matière, la flamme, les oxydes et pousse à bout les savoir-faire en se confrontant à la faïence et au grès.
C’est en simplifiant les volumes qu’elle magnifie la couleur et les jeux de texture. Si la forme des vases étrusque l’inspirent, un simple pot se transforme en objet d’art unique sous ses doigts. Il se dégage de son approche jeux d’ombres, mystère, lignes épurées et modernité.

Du trompe-l’œil façon galuchat à l’art du kintsugi, en passant par les terres enfumées, cette passionnée depuis l’âge de 5 ans touche, tourne, lisse, incise et incruste la matière dans son atelier parisien.
Artisane d’art, Karen Swami fait corps avec la terre qu’elle a su apprivoiser au fil du temps et de ses étapes de fabrication.

Après un Brevet des Métiers d’Art Arts et Techniques de la Tapisserie de basse lisse et un Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, Delphine Mangeret crée en 2007, son atelier de coloriste- cartonnière pour la tapisserie d’Aubusson.

Dans le cadre de projets initiés par la Cité Internationale de la Tapisserie tels que « Aubusson tisse Tolkien », « L’univers de Hayao Miyazaki en Tapisserie d’Aubusson » et « Hommage à George Sand », elle participe en collaboration avec les artistes, les filateurs, les teinturiers et les lissiers à l’interprétation de projets artistiques en tapisserie.
Son travail de préparation d’un tissage comprend la mise au point de la ligne esthétique, le choix des différents types de fils, la construction de la gamme de couleurs, le tracé du carton et la mise en place d’une collaboration harmonieuse, créative et dynamique entre les différents corps de métier qui participent à la confection de ces tapisseries.

Depuis 2014, dans le cadre du centre de formation instauré par la Cité de la Tapisserie et piloté par le Greta du Limousin, elle transmet aux nouvelles générations de lissiers ses compétences en couleur et en élaboration de cartons, contribuant à la préservation et à l’évolution de ce savoir-faire traditionnel.

Après trois ans de formation en tapisserie de lisse à l'École Nationale d'Art Décoratif d'Aubusson et deux ans comme lissière dans l'Atelier Camille Legoueix à Aubusson, France-Odile crée son atelier en 1984, où elle tisse des essais à partir de créations personnelles, des projets en collaboration avec des artistes, ainsi que des réalisations pour des vêtements et accessoires de mode. Ces multiples expériences lui permettent de trouver son écriture. Ce travail aboutit à la réalisation de plusieurs tapisseries dans lesquelles elle met en valeur la matière et la couleur.

En 2010, elle s'associe avec Martine Stamm. Ensemble, elles réunissent leurs expériences et savoir-faire en créant la SARL Atelier A². Ces savoir-faire, elles les ont démontrés en réalisant de nombreuses tapisseries d'artistes contemporains, pour la Cité Internationale de la Tapisserie dans le cadre des appels à création, ainsi que pour le CNAP.

Ces défis artistiques lui permettent d'explorer toutes les possibilités de son métier et d'être en perpétuelle recherche, que ce soit sur l'écriture textile ou les matières.
En décembre 2012, l'atelier obtient le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Consciente de ce qu'elle a reçu de ses maîtres lissiers, elle ressent le besoin de transmettre. Elle devient en 2004 un centre de formation et, en 2012, formatrice à la Cité de la Tapisserie pour la formation professionnelle en tapisserie de lisse, gérée par le GRETA.

Nourrie par une enfance où le repas était une forme d'art, Marion Graux a développé une sensibilité unique pour la céramique. Dans sa famille, la cuisine était le cœur de la maison, un lieu de partage, de plaisir et d'éducation. Cuisiner permettait non seulement de créer des moments joyeux autour de grandes tablées, mais aussi d'inculquer aux enfants le respect des saisons et la beauté de la nature. Cette passion pour la cuisine s'accompagne d'une conscience aiguisée du plaisir que peut offrir l'art de bien manger.

C'est avec cette philosophie que Marion fabrique ses assiettes. Elle fait partie de l'âme de la table, invitant chacun à réfléchir à l'harmonie entre les couleurs, les matières et les saveurs. Composer une table, pour elle, c'est comme peindre un tableau : un terrain de jeu où l'expression personnelle prend forme dans les mélanges subtils. Ses pièces de céramique viennent enrichir cette expérience, rendant hommage à ceux qui s'assoient autour de la table.

Si elle répond avant tout aux commandes de chefs et parfois d'architectes, son atelier est ouvert à tous. Les visiteurs peuvent y choisir quelques pièces uniques issues de ses créations, ou même repartir avec un bouquet de fleurs séchées, en hommage à l’histoire du lieu.

Après une carrière en stylisme culinaire, Marion s’est lancée pleinement dans la céramique en 2010. Elle travaille pour des commandes de restaurants et collabore avec des boutiques. Ses créations, réalisées en petites séries, se caractérisent par leur sensibilité, leurs couleurs vibrantes et leur capacité à réinventer la vaisselle du quotidien.

Ema Pradère est une artiste céramiste dont l’œuvre reflète sa personnalité : douce, puissante et exaltée. Après avoir brièvement exercé en tant que médecin, elle se consacre à ses passions pour la peinture et la danse. Ses voyages autour du monde, notamment en Inde, au Japon et en Égypte, nourrissent son art et l'amènent à explorer la poterie. Inspirée par la nature et les montagnes, elle intègre ces éléments dans ses créations en grès ou porcelaine, qui allient puissance et fragilité. Sa céramique, influencée par l'art du Kintsugi, recherche un équilibre entre instabilité et harmonie, à l'image de sa danse créative.

Spécialisée dans les arts de la table, elle apporte une touche contemporaine aux savoir-faire ancestraux du monde entier. S'inspirant des techniques traditionnelles de différents continents, elle a enrichi son expertise après un voyage de quatre ans à travers l'Asie, l'Afrique et l'Europe.

Passionnée par la matière et le mouvement (Ema ayant une solide expérience en danse), elle retrouve le sens du geste à travers le travail de la terre. Avec une grande liberté, elle peut répéter un même geste encore et encore, à l'image d'un jardinier zen. Elle aime finalement laisser une place au hasard, un élément qu'elle apprécie et avec lequel elle aime jouer.

Elle collabore avec des chefs renommés tels qu'Hélène Darroze et Alexandre Mazzia.

Ses créations sont exposées dans divers salons, comme le PAD Paris et Genève, l’Hôtel de l'Industrie, ou encore Thema Fair, en collaboration avec la galerie digitale « l’œil de KO ». Elle collabore également avec des marques comme Jars.

Coloriste conseil, Amandine Gallienne intervient sur des projets d'architecture, de mobilier et de textile. Elle a notamment créé les gammes de couleurs pour les objets de maison et les montres Métiers d'Art chez Hermès, ainsi que pour les collections de prêt-à-porter de Molli et le mobilier de Drucker. Conférencière aux Écoles d'art américaines de Fontainebleau, elle est également l'auteure de Un monde de couleurs (Thames & Hudson, 2005) et de Les 100 mots de la couleur dans la collection Que sais-je ? (PUF, 2017).

Formée aux Beaux-Arts d’Angers, puis dans des ateliers spécialisés en décor publicitaire (Hermès, Well) et en scénographie (Opéra de Paris), Coralie Guet a souhaité approfondir les techniques du décor peint pour valoriser le patrimoine à l’Institut de Peinture Décorative Van der Kelen-Logelain à Bruxelles. Fondatrice de l’atelier de décor peint Atelier Bleu de Prusse, elle a travaillé pour des particuliers (notamment dans des hôtels particuliers du VIIe arrondissement) ainsi que dans l’événementiel (Honda, champagne Jacquart, etc.). Passionnée de pédagogie, elle transmet son savoir-faire en intervenant ponctuellement dans des écoles d’arts appliqués.

Fondé par Jessica Lambinet, JLA Vitrail est un atelier spécialisé dans la création de vitraux contemporains et la restauration de pièces anciennes. Ses réalisations, entièrement sur-mesure, s’adaptent au contexte architectural et à l’univers unique de chaque client.

Qu’il s’agisse de décors muraux, de brise-vues artistiques ou de luminaires, Jessica excelle dans l’art de jouer avec les effets de matière, explorant la profondeur et les variations de lumière du jour à la nuit. Son objectif est de composer une véritable poésie entre lumière et verre, offrant une invitation quotidienne au voyage et à l’émerveillement. Elle déploie la créativité du vitrail dans les domaines de l’hôtellerie, du commerce et pour des particuliers, tout en restaurant les vitraux anciens dans le respect des règles de l’art et de l’œuvre d’origine.

Forte d’une expérience acquise dans plusieurs ateliers spécialisés en conservation et restauration, tant en France qu’à l’étranger, Jessica maîtrise les savoir-faire essentiels pour assurer la préservation de vos vitraux pour les générations futures.

Passionnée par le verre et l’ambivalence des matériaux, Jessica Lambinet exprime sa créativité à travers la création de vitraux. En retravaillant des verres clairs (bullés, striés, artisanaux ou industriels) à l’aide de couleurs et d’effets de matière, elle s’offre une grande liberté artistique, donnant ainsi naissance à de magnifiques compositions visuelles et sensorielles. Dans son travail, le verre devient un véritable partenaire créatif. Le mouvement et la profondeur qu’elle génère en s’affranchissant des contraintes structurelles, permettant au verre de s’exprimer en dehors des lignes de plomb, instaurent une belle harmonie entre ces deux matériaux dans ses vitraux.

Julien Chaucheprat et Jérôme Pesant

Après avoir consacré une grande partie de leurs carrières respectives dans l’industrie outdoor, en particulier dans le secteur textile pour l'un, et pendant seize ans au sein d'une grande entreprise de menuiserie industrielle pour Jérôme, tous deux passionnés de montagne et de bois, ils décident de se lancer dans un projet unique avec la volonté de changer les mentalités. Leur mission : faire connaître la technique du Shou Sugi Ban, ses bénéfices environnementaux, ainsi que son esthétisme texturé.

Leurs créations se fondent sur trois principes essentiels :

Le bois : matériau 12 fois plus isolant que le béton, il est économique, renouvelable, sain et présente un faible impact écologique.

Le Shou Sugi Ban : cette technique de bois brûlé augmente la durabilité naturelle du bois en le rendant résistant aux intempéries, aux insectes, aux UV et à l’humidité, sans nécessiter de produits chimiques. Utilisé en extérieur, le bois brûlé, simplement traité avec une huile naturelle, peut durer un siècle, selon la tradition japonaise.

Le Wabi-Sabi : concept esthétique qui valorise la beauté de l’imperfection et du vieillissement naturel des matériaux, respectant ainsi leur environnement sans intervention humaine.

Le Shou Sugi Ban devient ainsi bien plus qu’une méthode de préservation du bois ; c’est un art de vivre, une philosophie et une véritable expression esthétique.

Aujourd'hui, leur manufacture est nichée au sein d'un sanctuaire forestier en Bourgogne. Jérôme et Julien sélectionnent leurs grumes avec soin et attachent une grande importance à leur transformation. Ils se considèrent comme des artisans du brûlage d'art noir.

Le principe d'illusion est au cœur de l'art du décor, et Mathieu Lemarié excelle dans ce domaine. Il pratique la peinture sous des formes très variées, relevant à la fois des arts décoratifs et des métiers d’art : fresques monumentales, enluminures délicates, carreaux de céramique émaillés, toiles peintes pour l'Opéra, trompe-l'œil saisissants, ou encore reproductions fidèles pour le cinéma. Son savoir-faire unique le mène à collaborer avec des clients prestigieux tels que des musées de renom, des metteurs en scène célèbres, et des institutions de premier plan.

Il contribue à l’élaboration des décors de nombreux opéras dans des lieux emblématiques comme l’Opéra de Paris, Versailles ou encore Rouen. Ses talents sont également sollicités par des figures de la scène artistique comme Ariane Mnouchkine, Zingaro ou le Cirque du Soleil, pour lesquels il conçoit des décors spectaculaires.

Le cinéma fut son premier terrain de jeu à la sortie de ses études, où il a participé à la création de fresques pour le film « Vatel ». Par la suite, il a collaboré avec des réalisateurs tels que Jean-Pierre Jeunet, Roman Polanski, Alain Chabat, Éric Rohmer et Woody Allen, pour qui il a notamment peint un faux Picasso.

Reconnu pour son expertise dans les métiers d’art, Mtthieu Lemarié intervient également dans la scénographie muséale et la conception de vitrines. Depuis 2019, l’agence de design GGSV fait appel à lui pour divers projets d’envergure, notamment à la Villa Médicis, où son art et son savoir-faire continuent de fasciner.

Sculpteur céramiste, artisan d’art et artiste, il a découvert la céramique à l'âge de dix ans, dans l'atelier de tournage et de modelage de son école. À seize ans, il a commencé un apprentissage à l'Atelier du Sage à Dieulefit, dans la Drôme, avant de poursuivre ses études avec un enseignement théorique au Lycée de la Céramique de Longchamp.

Il explore le sensible en tant que formateur céramiste dans le milieu carcéral à la maison d'arrêt de Bois d'Arcy. En 2002, il fonde son propre atelier, et en 2005, il cocrée avec Christophe Bonnard l'École de Céramique à Paris, où il enseigne en apportant une vision contemporaine et complète de la céramique.

Sa résidence à la Manufacture de Sèvres en 2009 et 2010 donnera naissance à Astrée, une œuvre monumentale, ainsi qu’à la série de sculptures Haussmann. Ses créations, façonnées comme des moules ou des modèles issus de l'atelier du plâtre, révèlent la puissance de la matière à travers des lignes amples et des courbes généreuses. Elles forment un paysage architectural innovant, inspiré de la moulure de stuc typique du style Haussmannien, tout en restant profondément ancrées dans le répertoire de Sèvres.

Ses œuvres transcendent les limites traditionnelles de la discipline. Chaque sculpture est une découverte, un objet saisissant né de la concentration et de l'imagination, qui se distingue dans le monde de l'art contemporain, tant en France qu'à l'international. Fruit d'un travail méthodique et minutieux, chaque pièce révèle une maîtrise exceptionnelle des techniques céramiques, offrant des textures et des formes inédites. La création, née d'une assiduité proche de la méditation, se déploie avec une intensité et un mystère captivant.

Grégoire Scalabre crée avec la même liberté qu'il respire. Maître des diverses techniques de la céramique, il explore un vaste éventail de formes et de textures, en quête d'un langage artistique unique et évolutif. Son travail invite à la contemplation et à l'interrogation : est-ce de la pierre, de la porcelaine, ou du caoutchouc ? En jouant avec les effets de surface, il brouille les pistes et trompe les sens, conférant à la matière une présence, une ampleur, et une profondeur inattendue. Ses œuvres allient la minutie des détails à la monumentalité de leur ensemble.

Perfectionniste, Scalabre se plonge dans son travail avec une intensité quasi hypnotique, laissant les émotions émerger à travers la répétition des gestes. L'objectif plastique se révèle progressivement, même si la forme continue d'évoluer jusqu'à la fin. L'artiste ne cherche pas à impressionner, mais à se consacrer entièrement à un médium auquel il est profondément attaché, et qui lui rend bien.

Harry Nuriev, designer et architecte d’intérieur d’origine russe, incarne une figure incontournable du design contemporain. Fondateur de Crosby Studios, son travail fusionne art, fonctionnalité et une esthétique résolument minimaliste, souvent teintée d'une palette monochrome audacieuse. Basé à New York, Harry Nuriev s'est forgé une réputation mondiale pour sa capacité à réinventer les espaces avec une approche narrative, explorant l'intersection entre design d’intérieur et art conceptuel.

Il est reconnu pour son esthétique futuriste et son utilisation innovante de matériaux. Il joue avec des textures industrielles comme le métal et le plastique tout en incorporant des éléments familiers réinterprétés dans un contexte moderne. Les œuvres de Nuriev transcendent les conventions : ses meubles, souvent conçus comme des sculptures, défient les notions traditionnelles de confort et de fonctionnalité. Par exemple, son "Couch" transparent en PVC, exposé au Design Miami, est devenu une icône, symbolisant le dialogue entre consommation, durabilité et art.Ses inspirations sont variées, allant de la culture pop à l'architecture soviétique en passant par les tendances numériques. Il s’imprègne des influences de son enfance à Moscou pour créer des pièces où le brutalisme rencontre un minimalisme raffiné. À travers ses collaborations avec des marques prestigieuses telles que Balenciaga et des expositions dans des galeries internationales, il repousse les limites du design traditionnel.

Un autre aspect essentiel de l'identité de Harry Nuriev réside dans son engagement pour un design durable et responsable. Il aborde la durabilité non pas comme une contrainte, mais comme un outil créatif, transformant des matériaux recyclés en objets d'art fonctionnels.
Avec une personnalité excentrique et un esprit visionnaire, Harry Nuriev continue d'inspirer une nouvelle génération de créateurs. Son univers est un équilibre parfait entre élégance conceptuelle et expérimentation audacieuse, redéfinissant sans cesse la façon dont nous percevons et habitons les espaces.

À la suite d’un cursus traditionnel, ses cours du soir aux Beaux-arts de Rennes ravivent son intérêt pour le métal et l’art nouveau. Elle effectue un apprentissage chez un compagnon du devoir à Rennes.

Formée par la suite aux Arts appliqués et en métallerie, elle poursuit ses travaux précédents centrés sur la récupération, le réemploi et le recyclage, via un nouveau médium. En explorant la symbolique de la cage à oiseaux, elle propose des pièces modulables et originales. Chaque projet est unique et souvent issu de commandes spécifiques, intégrant l'histoire des meubles chinés dans sa réinterprétation. Anouchka ajoute une touche personnelle tout en préservant les traces du temps.

En 2012, sa passion créatrice s’accélère avec la commande d’un siège suspendu. Cela lui inspire une cage à oiseaux à taille humaine, qui connait un grand succès lors de sa présentation à Paris en 2013, apparaissant alors en couverture de magazines de décoration.

Cette pièce artisanale, fabriquée en Bretagne, est convoitée par des boutiques de luxe, l’hôtellerie et l’événementiel, et a été utilisée dans le tournage de Hunger Games. Des modèles récents ont été envoyés en Arabie Saoudite, en Australie, en Pologne et dans d'autres pays.

Après une collaboration avec Maryse Dugois, ses créations rayonnent à l'international, notamment dans les vitrines de Guerlain et au restaurant étoilé Racines à Rennes. Ses œuvres sont très prisées par des marques comme Moët & Chandon, Le Bon Marché et L’Oréal, et sont régulièrement sélectionnées par des bureaux de tendances tels que Nelly Rodi et Elisabeth Leriche.

Labelisé "Entreprise du Patrimoine Vivant" par l'État, l'atelier de David Toppani incarne l'excellence du savoir-faire français dans la conception et la fabrication de prototypes.
Manuel depuis son enfance, après avoir exploré l'enseignement classique, il a choisi de se diriger vers une filière technique, obtenant un BEP Bois. En 1979, il intègre l'école Boulle en ébénisterie où il obtient son CAP et son BT en ébénisterie, puis le diplôme de l'école Boulle et un BTS en Architecture Intérieure et création de mobilier.
Lors de son stage de dernière année au sein de l'entreprise NEMO, un studio de design parisien, il est embauché immédiatement après l'obtention de son diplôme. Pendant deux ans, il réalise des rendus couleurs, des plans techniques et des maquettes de mobilier.
Cependant, l'atelier et le travail manuel lui manquant, il décide de quitter son poste salarié pour fonder l'atelier Ûfacto, dont il est le gérant depuis 1988.
Depuis 35 ans, Ufacto met en œuvre un savoir-faire unique dans le domaine du prototypage, de la fabrication d'objets et de mobilier design, ainsi que dans la création d'éléments de set design et d'événementiel, tout en offrant des prestations pour des plasticiens. L'atelier travaille une large gamme de matériaux, tels que les plastiques, les résines, le bois, et réalise également des traitements de surface, dont la peinture au pistolet.
Sa formation et son expérience en prototypage l'ont conduit à être constamment en recherche de solutions techniques permettant de répondre aux besoins et aux demandes des créateurs.

Julien Benayoun et William Boujon, designers et co-fondateurs de Bold-Design

Fondé en 2009, ce studio trace depuis 15 ans un chemin unique, explorant la création d’objets, de mobiliers et d’espaces. Derrière cette aventure, William Boujon et Julien Benayoun, amis et partenaires depuis leurs études, allient des visions complémentaires pour imaginer un design alliant style et technique, audace et simplicité, recherche et transmission.

Le studio cultive un dialogue continu entre idée, matière et humain, émergeant de la rencontre de ces univers. Dès 2016, il se distingue par ses projets innovants en impression 3D, comme la création de vases en fibres végétales et des projets de micro architecture à base de déchets de cuir, récompensé par le programme "Mondes Nouveaux" du ministère de la Culture.

En 2019, le Centre National des Arts Plastiques (CNAP) acquiert plusieurs de leurs œuvres, marquant une reconnaissance institutionnelle renforcée par l’exposition "Symbiose" en 2021. Depuis 2018, le studio poursuit ses expérimentations dans la Drôme avec le 8Fablab, explorant l’impression 3D de matériaux durables comme la terre.

Passionnés par l’artisanat et les savoir-faire traditionnels, Bold Design participe en 2023 au programme de résidence « VISION ET TRADITION », co-organisé par l’Institut Français et l’Institut d’Amérique Latine lors de la Design Week Mexico. En collaboration avec le maître vannier mexicain Cirilo Martinez, ils mettent en lumière les usages contemporains de fibres naturelles telles que l’osier et le rotin.

Par le biais de workshops pour étudiants et professionnels, William et Julien soulignent l’importance de la collaboration et du partage de savoir-faire, convaincus que le dialogue et l’expérience collective enrichissent la pratique du design. Bold-Design est une agence de design polyvalente en veille permanente. Elle place les enjeux sociaux et environnementaux au centre de ses priorités et collabore régulièrement avec des agences d’éco-conception pour anticiper les choix en matière de procédés de fabrication et de matériaux.
Sans technique ou matériau privilégié, le binôme sélectionne les méthodes les plus adaptées à chaque contexte. Travaillant main dans la main avec le client et les différents membres de l’équipe projet, il s’appuie également sur un réseau de professionnels aux expertises complémentaires.

Depuis 40 ans, l'œuvre de Martine Rey, en perpétuel mouvement, explore l'espace-temps à travers la laque urushi et la mélancolie des objets chère à la culture japonaise : Mono no aware

L'artiste se confronte ainsi à un matériau dont la technique d'application rejoint son propre parcours personnel et artistique, celle de la patience et de la délicatesse. 

« Je crée des objets qui permettent un lien affectif voir intime entre soi et l’objet, quête incessante de l’objet perdu, et/ou de celui qui manque, depuis toujours. » 

Martine Rey, artiste laqueure spécialisée en laque végétale urushi, a découvert cette technique ancestrale il y a 40 ans lors de ses études à l'Université des Beaux-Arts de Kyoto, au Japon, où elle a été formée par le maître Shinkaï. Ce voyage initiatique a profondément influencé son parcours artistique, lui révélant une connexion intime avec la culture japonaise. Depuis, elle n'a cessé de réinventer cette matière vivante dans ses œuvres.  

Après une formation en "laque européenne" à l'École Supérieure des Arts Appliqués de Paris, elle s’installe à Voiron, où elle vit et travaille encore aujourd'hui. En 1980, elle fonde l'association LAC (Laqueurs Associés pour la Création), et enseigne la laque végétale à l'École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et Métiers d'Art de Paris entre 2002 et 2009. Son travail est exposé en France et à l’étranger, et elle a été sélectionnée à plusieurs reprises pour la Triennale d’Ishikawa. Elle a également été invitée au Symposium du World Urushi Culture Council à Tokyo et à l'International Fair of Lacquer and Painting Design à Ishikawa. 

Loin de se limiter à l'ornementation des objets, Martine Rey utilise l'urushi pour transformer des objets ordinaires en reliques ou talismans, révélant leur histoire et leur essence cachée. Sa démarche est marquée par un lien intime avec le Japon et son esthétique, notamment la "mélancolie poignante des choses" (Mono no aware). Sa création s'ancre dans une quête de beauté silencieuse, où la lenteur et la minutie de la technique de la laque marquent le passage du temps, rendant chaque geste porteur de mémoire et de sensibilité. Depuis 40 ans, elle explore cet espace-temps, donnant à la laque urushi toute sa profondeur et sa préciosité. 

Martine Rey crée ainsi un espace partagé de découvertes et d'intimités, un lieu où s'entrelacent souvenirs et gestes. Cet espace se déploie à travers les multiples couches de laque, semblables à des palimpsestes (manuscrits faits de parchemins réutilisés après effacement d'écrits antérieurs), profondément enfouis. La laque y joue le rôle de témoin du temps qui s'écoule, reliant le présent à la mémoire. 

Martine Rey est représentée par la Galerie Sinople. Ancienne résidente de la Villla Kujoyama, elle est particulièrement sensible à la transmission de son métier d’art. Elle voue une passion pour la laque Urushi. 

Elle forme au kintsugi, l’art de réparer les blessures au sens propre et figuré, en utilisant des techniques séculaires.  

Forte de 18 années d'expérience dans une entreprise de sous-traitance pour le secteur du luxe, Muriel Rochetti-Davant a développé une expertise approfondie en maroquinerie en travaillant pour des marques prestigieuses telles qu’Hermès, Vuitton, Moynat, Chanel et Cartier. Sa curiosité et son désir constant d'apprendre l’ont également conduite à se spécialiser dans la conception d’articles de bureau haut de gamme, ainsi que dans les techniques du métier de sellier-harnacheur.

Grâce à ces expériences, elle a naturellement souhaité transmettre son savoir-faire d'excellence. En 2016, elle a ainsi créé l’Atelier « CuirDavant » à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or), un espace dédié à la formation des futurs selliers-maroquiniers d’art et selliers-harnacheurs. Aujourd’hui, l’atelier affiche un taux de réussite de 100 % aux examens du CAP.

Bien que la formation se déroule dans une atmosphère conviviale et détendue, Muriel Rochetti-Davant se distingue par son exigence et ses attentes élevées envers ses apprenants, afin de les accompagner vers la réussite. Son objectif est de fournir des bases solides pour l'avenir professionnel de ses élèves, qu'il s'agisse de l’obtention du CAP, de l'employabilité ou de l’autonomie dans la réalisation de projets personnels.

Laetitia Perrin, architecte DPLG, a consacré plus de vingt ans de sa carrière au département architecture de Louis Vuitton. Elle y a assuré le design et la réalisation d’une soixantaine de magasins à travers le monde, en travaillant sur des éléments variés tels que les volumes, la lumière, les matières, les muraux, le mobilier, ainsi que les FF&E (Furniture, Fixtures & Equipment). De la conception initiale à la mise en œuvre finale, ces projets lui ont offert l’opportunité de collaborer avec des créateurs, des artisans et des cultures variées, enrichissant ainsi son approche créative et technique.

Par la suite, elle a pris en charge le développement de concepts et de mobilier, ainsi que la recherche et développement de matériaux et le sourcing d’artisans.

Depuis 2006, Laetitia Perrin s’est formée à la céramique auprès de Patricia Vieljeux dans son atelier parisien, tout en approfondissant sa maîtrise par une formation en création d’émaux haute température et en passant un CAP de tourneur en céramique. Ce parcours, nourri par des recherches, des expérimentations et une audace constante, a permis d’explorer en profondeur les formes, les matières et les textures.

Créé en 2024 à Paris et Pantin, Laetitia Perrin Studio est à la fois une agence de création et un atelier de fabrication artisanale. Spécialisé dans le mobilier de collection, les luminaires et les objets en céramique, le studio transforme la matière brute en matériaux d’exception pour donner vie à des formes libres et fonctionnelles, souvent empreintes d’une dimension architecturale.

Les créations du studio, toutes uniques, incluent des pièces variées : muraux, mobilier, luminaires, bas-reliefs, arts de la table et objets d’exception. Ces œuvres, à la fois diversifiées et riches de matérialité, tissent un lien singulier entre artisanat, art et architecture.

Le studio propose également un catalogue de textures en céramique, conçu pour répondre aux besoins de ses clients dans le cadre de projets sur mesure.

Claire Renard et Jean-Sébastien Blanc

Ce duo de designers, fondateurs du collectif 5.5 et pionniers de l’Upcycling, sont aujourd’hui des experts reconnus dans ce domaine. Leur union, qui dure depuis plus de 20 ans, n’a cessé de se renforcer, tout comme leurs convictions profondes. Ces créateurs, résolument à contre-courant, assument aujourd’hui un design axé sur la décroissance, visant à ralentir le rythme effréné du monde. Un engagement plus que jamais crucial, face à l’accélération de nos modes de vie et aux contradictions d’une société frénétique qui doit impérativement se réinventer.

Claire Renard

Claire se souvient d’avoir toujours aimé manipuler, récupérer et jouer avec ce qu’elle trouvait, glanant çà et là des objets pour les transformer. C’est lors d’un stage d’observation en 3e dans les bureaux de Castrol, spécialisés dans les huiles de moteur, qu’elle découvre le terme « design ». Décidée, elle sait alors qu’elle deviendra designer et qu'elle consacrera sa carrière à repenser le quotidien.
Admise à l’ENSAAMA, Claire y suit un cursus de cinq ans, au terme duquel elle obtient un diplôme sur l'influence de la forme sur le goût. Elle choisit ensuite de poursuivre ses études aux Arts et Métiers, où elle se plonge dans l'écosystème de la création et explore les relations entre les divers acteurs des métiers de la conception. Parallèlement à son DEA, Claire fonde le studio 5.5 avec ses partenaires et devient la figure féminine du collectif en pleine ascension. Elle y dirige de nombreux projets ambitieux, s’investissant pleinement avec succès. En 2012, elle prend naturellement la direction du Studio 5.5.
Qu’elle soit designer-directrice ou directrice-designer, Claire incarne ce rôle de "chef de troupe" avec un engagement et une rigueur sans faille. Elle a d’ailleurs été invitée par le CNAP à intégrer la commission d'acquisition des œuvres de l’État pour une durée de trois ans.
Aujourd'hui, Claire retrouve ses premières passions : expérimenter avec la nature, la cultiver, la savourer, et entretenir le vivant. Elle cherche désormais à donner vie à ses créations tout en minimisant leur impact sur l’environnement.

Jean-Sébastien Blanc

Jean-Sébastien passe une enfance tranquille sous le soleil de Nîmes avant de s'installer à Paris pour intégrer l'École Nationale Supérieure des Arts Appliqués. Quatre ans plus tard, il en sort avec les félicitations du jury, se faisant remarquer pour ses idées souvent à contre-courant. Son mémoire de fin d’étude sur l’obsolescence programmée des objets marque le début du projet fondateur des 5.5. C’est en effet à son initiative que naît le collectif des 5.5 designers, invités à poursuivre leurs réflexions "censurées" sur la médecine des objets.
Toujours en quête de sens pour sa future carrière de designer, le nîmois, fidèle à son tempérament de taureau, décide de poursuivre ses études aux Arts et Métiers. Il obtient ainsi un Diplôme d'Études Approfondies au Laboratoire de Conception de Produits et Innovation. Cette année théorique nourrit son goût pour les projets pluridisciplinaires et le confirme dans sa volonté de privilégier le fond sur la forme dans sa pratique du design.
Aujourd’hui, en parallèle de son activité de designer au sein du Studio 5.5, Jean-Sébastien mène une démarche artistique plus personnelle, utilisant l’objet comme matière première pour ses créations.

Designer de meubles, d’objets et d’espaces, Martin Blanchard exerce son métier avec une approche ancrée dans le terrain. Installé au Jardin des Métiers d’Art et du Design (JAD) depuis septembre 2022, il s’est d’abord formé à l’histoire de l’art avant de se tourner vers la scénographie et l’architecture intérieure.
Sa démarche repose sur une collaboration étroite avec les artisans, influençant chaque projet dès sa conception. Il intègre les procédés de fabrication au cœur du design, mettant en valeur le savoir-faire dans l’objet final.

Sensible aux enjeux environnementaux et au devenir des objets dans un monde en surproduction, il privilégie les matériaux peu transformés, facilement recyclables ou déjà recyclés. Son esthétique épurée et fonctionnelle vise à prolonger la durée de vie de ses créations. Cette réflexion écologique l’amène également à explorer de nouvelles solutions, notamment à travers le développement de composites végétaux, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans le design durable.

Florian Traullé est un designer français reconnu pour son approche innovante et son expertise en design industriel. Depuis plus de 20 ans, il navigue avec aisance entre créativité et technologie, façonnant des produits qui allient esthétique et fonctionnalité.

Diplômé de l'ENSCI en 1996, après un master en design industriel à l'ENSAAMA en 1992, Florian a rapidement su se faire une place auprès de grandes marques. Chez Jean-Paul Gaultier, en 1994, il a contribué à la conception de l'identité visuelle de la marque, travaillant sur le logotype et le design des boutiques emblématiques à Paris, New York et Tokyo.

Son parcours l’a ensuite mené chez Michelin, où il a exploré le monde du design de pneus de 1998 à 2001. Spécialisé dans les performances hivernales, il a collaboré avec des constructeurs de renom tels que Renault, Mazda et Citroën, apportant une touche d'innovation à des projets avant-gardistes.

Depuis 2001, Florian évolue chez Salomon, où il a su diversifier son expertise en travaillant sur des vêtements féminins, des tenues de ski et des équipements techniques comme des sacs à dos et des protections dorsales. Son sens de l'innovation l’a conduit à diriger des projets stratégiques en R&D, renforçant l'image de la marque dans le secteur du sport de montagne.

En parallèle de sa carrière en entreprise, Florian partage son savoir-faire en tant qu'enseignant, formant la prochaine génération de designers avec passion et rigueur. En 2022, il a été commissaire de l'exposition "Dépliages" lors de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne, démontrant son engagement à promouvoir le design comme vecteur d'impact positif sur notre quotidien.

Alliant créativité, compréhension des processus industriels et empathie pour les utilisateurs, Florian Traullé incarne une vision moderne du design, où esthétique et utilité ne font qu’un. Son parcours exemplaire en fait une figure influente du design industriel en France.

Mathias Kiss est un artiste français qui redéfinit les relations entre l'artisanat, l'art et l'architecture. Dans ses créations, il place l'artisanat, longtemps relégué au second plan, au cœur de son travail. Pour lui, cet artisanat devient une forme d’expression artistique à part entière, à la fois subtile, profonde et pleine de sens.

Ancien compagnon du devoir, il maîtrise diverses techniques artisanales, allant de la peinture à la restauration, en passant par le trompe-l'œil et la patine. Mais il ne se contente pas de reproduire des savoir-faire anciens : il les réinvente, y intégrant des éléments contemporains. Son travail prouve que l'artisanat n'est pas simplement un art décoratif ou une tradition figée, mais une forme vivante d'art, capable de répondre aux exigences créatives actuelles.

Mathias Kiss remet en question les hiérarchies traditionnelles dans l'architecture et la décoration en plaçant l'artisanat au cœur de son travail. Il incite son public à repenser la frontière entre art et artisanat, démontrant que l'artisanat peut être une véritable forme d'expression artistique, capable de questionner nos perceptions et d’interagir avec notre époque. Son œuvre, à la fois poétique et technique, nous invite à redécouvrir des savoir-faire oubliés et à leur offrir une place centrale dans la création contemporaine.

Au cours de ses années de travail sur la restauration de corniches et de cadres dorés à l’or fin, Mathias Kiss a acquis un regard unique sur ces éléments architecturaux. Plutôt que de les restaurer dans leur fonction d’origine, il les déconstruit, les libère de leur cadre traditionnel et les transforme en œuvres autonomes. Ainsi, ces corniches, éléments décoratifs destinés à délimiter un espace, deviennent des créations réinventées et détachées de leur contexte. L'or, traité avec des techniques anciennes, est employé d'une manière résolument moderne, rendant ce matériau souvent perçu comme « sacré » et élitiste plus accessible.

En parallèle de sa réflexion sur la déconstruction architecturale, il explore aussi le miroir, tant comme matière que concept. Son travail sur le reflet, la perception et la déformation visuelle à travers des effets de froissement enrichit ses créations, introduisant une nouvelle dimension perceptuelle.

Récemment, il a conçu une collection de bougeoirs et de vases pour la maison Christofle. Cette série permet à chacun de personnaliser ses objets en les construisant ou déconstruisant, créant ainsi une expérience interactive où l'art devient une activité personnelle et transformante.

Mathias Kiss mêle habilement innovation et respect des techniques traditionnelles, réinsérant l’artisanat dans le débat contemporain. Il valorise non seulement la préservation des savoir-faire ancestraux, mais aussi leur capacité à s’adapter à la création actuelle, donnant naissance à une nouvelle forme d’art où l’histoire et la modernité se rencontrent pour créer quelque chose de radicalement neuf.

Imprégné de sciences, Ulysse explore les thèmes de l’équilibre, de la gravitation et du mouvement.

Il développe depuis presque 20 ans un savoir-faire propre au métal en combinant les savoir-faire ancestraux aux techniques contemporaines et industrielles.

Il en résulte des formes simples nées de jeux géométriques, des mobiles au point d’équilibre sans cesse perdu et retrouvé, des stabiles en tension où toutes les forces s’annulent… Pour une sculpture d’interactions, accessible et vivante. 

Il collabore aujourd’hui avec plusieurs musées de sciences et techniques (Musée des arts et métiers, Palais de la découverte, IHP, Exploradôme,…), crée pour le monde du cirque des agrès et scénographies, expose des sculptures monumentales et réalise des performances dans l'espace public. 

Sensibles aux nuances de leur environnement, les sculptures d’Ulysse cherchent la synthèse, s’intéressent à l’abstraction, et parlent de simplicité. 

Artiste pluridisciplinaire et autrice du Journal de mes oreilles, Zoé Besmond de Senneville explore la création à travers le prisme de la surdité, qu’elle a elle-même vécue à l’âge adulte. Son travail mêle poésie, performance et art visuel, en lien étroit avec les perceptions sensorielles et le corps.

Depuis 2024, elle collabore avec Salomon dans le cadre d’un programme dédié à l’inclusion, en apportant son expérience sensible et artistique pour repenser les usages, les matériaux et les formes en lien avec la surdité et le handicap sensoriel.

La cire comme langage sensible

Depuis plus de vingt ans, Mona Oren développe une œuvre sculpturale singulière, ancrée dans la matière, dans le geste et dans le temps. Si son travail convoque régulièrement le dessin, la photographie, la vidéo ou encore l’installation, c’est bien la sculpture – et plus précisément la sculpture en cire – qui en constitue le centre de gravité.

Contrairement à la tradition qui considère la cire comme un médium transitoire, préparatoire à la fonte du bronze, Mona Oren en fait une matière finale, un langage artistique à part entière, d’une extrême délicatesse. Elle choisit cette matière pour sa dimension organique, sensuelle, vulnérable, et pour sa capacité à incarner l’impermanence : la cire fond, évolue, se patine avec le temps, mais garde toujours la trace du geste et de l’émotion.

Issue d’un mélange subtil de cires animales, végétales et minérales, travaillée selon des procédés qu’elle a longuement perfectionnés, la cire devient entre ses mains peau, fleur, souffle, mémoire. Chaque œuvre est construite par fines couches, à partir de moules en silicone, plâtre ou résine, jusqu’à atteindre des épaisseurs infimes, parfois d’un ou deux millimètres seulement. Le résultat : des formes épurées, quasi translucides, qui captent la lumière et le regard dans un jeu constant entre force et fragilité.

Lauréate du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main® en 2018, Mona Oren s’impose comme une cirière contemporaine, à la croisée de l’art, de l’artisanat et de la recherche. Elle mène depuis plusieurs années une exploration approfondie de la cire blanche, avec une exigence de précision et une attention presque alchimique aux réactions de la matière. Ce travail de fond l’a récemment menée au Japon, lors de résidences à la Villa Kujoyama en 2022 puis 2025, où elle découvre la cire végétale Hazé issue des arbres à suif. Séduite par sa finesse et par les affinités entre les gestes artisanaux japonais et sa propre pratique, elle y poursuit aujourd’hui une nouvelle phase de recherche, intégrant également d'autres matériaux comme la cire de riz, le papier Washi ou l’encre Sumi.

Au fil des années, sa pratique a évolué d’une inspiration initialement nourrie par la nature et le monde végétal vers une expression plus abstraite, introspective, où se mêlent symbolisme, pudeur, sensualité et humour discret. Chaque pièce devient un fragment d’histoire, une trace sensible de l’éphémère, que l’artiste met en situation dans des installations, photographies ou vidéos, jouant sur les transpositions d’échelle et de temporalité.

Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions, en France et à l’étranger. Elle collabore également avec des Maisons de luxe telles que Guerlain, Dior ou Chaumet, et développe une activité de transmission, essentielle à ses yeux : elle forme des apprentis dans son atelier, enseigne aux Ateliers Terre & Feu à Paris, et anime régulièrement des workshops dans des écoles et institutions prestigieuses.

Avec une œuvre à la fois exigeante et poétique, Mona Oren sculpte la cire comme on écrit un poème : en couches fines, en silences et en lumières. Elle explore la tension entre ce qui s’efface et ce qui subsiste, faisant de cette matière instable un véritable médium de la mémoire, du sensible et du vivant.

Scénographe, designer et spécialiste de la mise en scène pour les plus grandes maisons de luxe, Soline d’Aboville s’illustre par sa capacité à raconter des histoires à travers l’objet et l’espace.
Passionnée par l’univers du décor, elle imagine des installations éphémères comme des expériences visuelles et émotionnelles, où la poésie rencontre la précision, et l’imaginaire s’inscrit dans une narration claire, ancrée dans l’actualité.

Diplômée de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD), elle fait ses premières armes auprès de la Maison Cartier avant de concevoir, pendant cinq ans, les vitrines emblématiques de Louis Vuitton à travers le monde. Elle poursuit ensuite son parcours avec Dior Couture, apportant toujours la même exigence de créativité et de raffinement.

En 2008, elle fonde Manymany, un atelier de création dédié à la scénographie événementielle, au set design et à la création de vitrines. Véritable laboratoire d’idées, Manymany lui permet d’explorer des formats variés et d’expérimenter de nouveaux langages visuels.
Forte de 20 ans d’expérience au service des plus grandes marques de la mode et du luxe, Soline place désormais au cœur de ses projets les enjeux écologiques qui s’imposent à sa profession. Choisir des matériaux peu polluants, recycler les décors, favoriser les circuits courts ou encore faire appel à des savoir-faire rares : autant de pistes qu’elle explore pour imaginer des projets justes, beaux et responsables.

Depuis 2010, le papier est devenu une matière de prédilection pour l’atelier. Léger, recyclable, accessible et poétique, il répond aux problématiques environnementales tout en offrant une infinité de possibles créatifs. Grâce à l'intégration d’une machine de découpe grand format, le studio continue d’explorer quotidiennement l’expressivité et le potentiel scénographique de cette matière simple mais noble.

Soline d’Aboville voit son métier comme une discipline à la fois humble et spectaculaire :

« De mon métier de scénographe, l’expérience m’a appris que la conception d’une installation éphémère exige beaucoup d’humilité, de flexibilité et de créativité. Mais à la manière d’un feu d’artifice, cette installation doit briller, et l’exercice consiste à se renouveler sans cesse. Je rêve les projets. Ce rêve initial est un élément fondateur. C’est lui qui déclenche la vision créative, c’est le point de départ de la course contre le temps qui s’enclenche souvent avant de jouer la note finale. »

Chaque projet porte en lui une identité propre, mais tous partagent une même signature : l’amour du détail, la puissance de la lumière, les jeux de miroir, le retour constant à la nature, le travail de la couleur et du son, et cette quête d’une forme de simplicité sophistiquée. Tout est réuni pour créer l’étonnement et offrir une expérience.

Simon Charbonnier est un dinandier d’art, orfèvre et ferronnier français, maître dans l’art de travailler le cuivre, l’étain, l’argent et le laiton. Depuis plus de trente ans, il façonne les métaux avec une rigueur et une sensibilité rares, tissant un lien constant entre tradition artisanale et expression contemporaine.

Formé auprès de maîtres dinandiers, il perpétue un savoir-faire précieux qu’il enrichit de recherches personnelles, toujours guidé par un désir d’innovation et de beauté. Son travail se distingue par une exigence formelle où chaque courbe, chaque surface polie ou martelée révèle une harmonie subtile entre la précision technique et la force expressive.

Ses créations, qu’il s’agisse d’arts de la table, de ferronnerie d’art ou de pièces uniques commandées par des musées ou des lieux de culte, incarnent un art du métal à la fois sobre, puissant et poétique. On y retrouve une esthétique épurée, une attention au détail et une capacité unique à faire vibrer la matière. Chez lui, le métal devient surface vivante, captant la lumière, évoquant le souffle, révélant la beauté dans le plus infime relief.

Son œuvre explore avec finesse les tensions entre structure et légèreté, permanence et mouvement, mémoire et invention. Elle témoigne d’une virtuosité technique mise au service d’une vision artistique singulière.

Récompensé à plusieurs reprises pour l’excellence de son travail, Simon Charbonnier a notamment reçu le Grand Prix Régional des Métiers d’Art d’Aquitaine – en 1997 pour la tradition, puis en 2003 pour la création contemporaine – ainsi que le Prix Régional du Club Dunhill-Prestige en 1998. Ces distinctions reconnaissent autant la qualité de son geste que la profondeur de sa démarche artistique.

Aujourd’hui, Simon Charbonnier partage avec passion son savoir-faire, dans une volonté de transmission vivante et exigeante de ce métier d’art. Il forme et accompagne celles et ceux qui souhaitent, à leur tour, donner forme au métal et dialoguer avec cette matière indomptée.

Salomon, fondée en 1947 à Annecy, est une marque française iconique spécialisée dans les équipements de sports de montagne, tels que le ski, le trail, la randonnée et le snowboard. Réputée pour ses innovations technologiques, elle conçoit des produits alliant performance, confort et sécurité, comme ses chaussures de trail avec la technologie Advanced Chassis ou ses skis avec des matériaux de pointe. Engagée envers l'environnement, Salomon utilise des matériaux recyclés et cherche à minimiser son empreinte écologique. La marque se distingue également par son expertise en design inclusif, développant des équipements adaptés aux personnes en situation de handicap, permettant à un plus grand nombre de sportifs de profiter des bienfaits du sport en montagne. Partenaire de nombreux athlètes, Salomon soutient des événements comme le Salomon Golden Trail Series, renforçant son image de leader dans le monde de l'outdoor. À la fois technique, innovante, responsable et inclusive, Salomon incarne une véritable passion pour l'aventure en montagne et l'excellence sportive.

Lydia, co-fondatrice du Studio Ler aux côtés de Jessica Richard, est guidée depuis toujours par une passion profonde pour la création. Le dessin, en particulier, occupe une place centrale dans son parcours et a largement façonné son chemin professionnel. Après sept années d’études en design, ponctuées par des expériences aux côtés de figures majeures comme Mathieu Lehanneur ou Pierre Favresse, elle exerce en freelance avant de rejoindre Ikea, où elle travaille durant six années en tant qu’architecte d’intérieur sur divers projets d’aménagement.

En 2015, elle lance le Studio Ler avec son mari Renato, tailleur de pierre. Tous deux découvrent alors l’univers de la pierre de lave et de son émaillage, un matériau aux qualités esthétiques et techniques rares. Désireux de se perfectionner, ils s’installent en Auvergne et se forment à l’École d’Architecture de Volvic. Ils y développent un langage artistique singulier, basé sur la couleur, la matière et l’expérimentation.

Le décès de Renato en 2018 bouleverse profondément cette aventure commune. Elle décide pourtant de poursuivre seule le développement du studio, portée par une énergie créative renouvelée et une volonté d’honorer leur vision initiale. Elle transfère alors l’atelier en Bretagne, à Saint-Nicolas-du-Pélem, dans un espace plus vaste, propice à la création, à la transmission et à l’innovation.

Le Studio Ler devient un atelier d’émaillage sur lave à part entière, tout en conservant une double identité artisanale et design. Cette spécificité permet d’envisager chaque projet dans sa globalité, de la matière première à la conception formelle, en conjuguant savoir-faire traditionnel et regard contemporain. L’atelier développe des pièces ancrées dans une recherche d’intemporalité, où la maîtrise technique dialogue avec une sensibilité artistique affirmée.

Designer olfactive et exploratrice de l’invisible

Designer olfactive et « parfumeure », Carole Calvez façonne le parfum comme un langage sensoriel et narratif. Formée aux arts appliqués, elle développe très tôt une fascination pour l’odeur, matière impalpable mais profondément évocatrice. À la croisée du design sensoriel, de la scénographie et de la parfumerie, elle conçoit des expériences olfactives sur-mesure pour des maisons de luxe, des musées, des institutions culturelles ou encore des événements immersifs.

En 2017, elle fonde Iris & Morphée, studio-laboratoire dédié à la création olfactive. Son approche, à la fois sensible et rigoureuse, s’appuie sur une connaissance fine des matières premières, des techniques de diffusion et sur une grande intuition artistique. Chaque projet devient une rencontre avec un lieu, une histoire, une émotion, donnant lieu à une véritable partition olfactive, souvent élaborée en dialogue avec des nez, des artistes, des architectes ou des scientifiques.

Carole conçoit le parfum comme un design émotionnel, capable de modifier notre perception de l’espace et d’éveiller des souvenirs enfouis. Son travail donne une place centrale à l’odorat, sens longtemps négligé, pour proposer une autre lecture du monde : plus sensorielle, immersive et intime.

Installée au JAD (Jardin des métiers d’art et du design), elle y poursuit ses recherches en lien avec d’autres disciplines, et collabore depuis 2022 avec le projet européen « Odeuropa », dédié à la valorisation du patrimoine olfactif.

Reconnue comme l’une des figures émergentes du design olfactif, Carole Calvez nous invite à ralentir, à ressentir, à renouer avec la mémoire des senteurs — et à réenchanter notre manière d’habiter le monde.

Créateur de mode à l’univers singulier, Stéphane Plassier cultive une approche artistique du vêtement, où le corps devient support d’expression et le textile un territoire d’expérimentation. Formé entre art et stylisme, il navigue librement entre performance, costume, design et création contemporaine.

Connu pour ses silhouettes poétiques, ses pièces souvent sculptées ou drapées, il envisage le vêtement comme un langage visuel et émotionnel. Son travail défie les conventions du prêt-à-porter, empruntant autant au théâtre, aux rituels qu’à l’imaginaire collectif. Chaque création raconte une histoire, souvent instinctive, toujours personnelle.

Fondateur de son propre studio et collaborateur régulier de maisons, d’institutions culturelles et d’artistes, il conçoit également des projets scénographiques et des installations. Son univers est peuplé de matières métamorphosées, d’objets détournés, de gestes plastiques et textiles.

Intervenant en workshop à l’Institut Français de la Mode et à La Cambre, Stéphane Plassier transmet son goût de la liberté créative, du geste juste et d’une approche sensorielle de la mode. Dans ses ateliers, il invite à désapprendre les codes pour mieux inventer.

Laurent Conversin, plus connu sous le nom de Manus, un clin d’œil aux gestes manuels, est un forgeron d’art rigoureux et passionné, qui allie tradition et modernité dans son travail. Autodidacte au parcours atypique, il puise son inspiration autant dans la matière brute que dans l’art médiéval, développant une pratique à la croisée de l’artisanat d’art, de la sculpture et de la transmission.
Manus façonne le métal à chaud comme on sculpte la mémoire d’un passé ancien. Sa forge est un espace vivant où le feu, le souffle et le geste manuel prennent toute leur importance. Il crée des pièces uniques, qu’il s’agisse d’objets utilitaires, d’éléments architecturaux ou de bijoux délicats, dans lesquelles chaque coup de marteau porte la trace du corps et du temps.
Depuis plusieurs années, il anime des stages d’initiation et de perfectionnement à la forge, avec pour ambition de transmettre bien plus qu’un simple savoir-faire : une sensibilité, une concentration, une écoute attentive de soi et de la matière. Il guide ses apprentis avec exigence et bienveillance, dans un cadre où le geste devient un véritable langage.
Engagé dans la valorisation des savoir-faire manuels et dans la redécouverte des métiers dits « disparus », Manus appartient à cette nouvelle génération d’artisans qui placent le geste au cœur de la création contemporaine, mêlant transmission, liberté et résistance au rythme effréné du temps.

Christian Mameron est maître d’art en gravure et expert des techniques d’impression, reconnu pour son travail au sein de la Métairie Bruyère, un centre d’art graphique exceptionnel dédié à la préservation et à l’innovation des savoir-faire traditionnels. Passionné par son métier, il y pratique la gravure et l’impression en conciliant le respect des techniques ancestrales avec des expérimentations contemporaines.
Graveur et imprimeur accompli, Christian collabore régulièrement avec de nombreux artistes et institutions, contribuant à la création d’œuvres uniques qui mêlent finesse technique et sensibilité artistique. En tant que formateur expérimenté, il transmet avec enthousiasme les subtilités des métiers d’art liés à l’impression, offrant à ses stagiaires une immersion complète dans cet univers riche et exigeant.
Son travail à la Métairie Bruyère reflète cette double exigence : préserver l’héritage des techniques traditionnelles tout en explorant de nouvelles voies créatives, faisant de lui une figure incontournable du monde de l’art graphique contemporain.

La Métairie Bruyère est un centre d’art graphique d’exception, reconnu pour son engagement à préserver et faire évoluer les savoir-faire traditionnels liés aux arts imprimés. Installée dans un cadre propice à la création et à la transmission, elle réunit des artisans, artistes et formateurs passionnés qui travaillent en synergie pour valoriser les techniques anciennes tout en explorant les innovations contemporaines.
Ce lieu unique offre un environnement rare où se croisent gravure, lithographie, typographie et autres procédés d’impression, permettant de donner vie à des œuvres originales qui mêlent maîtrise technique et créativité artistique. Grâce à ses ateliers et à ses programmes de formation, la Métairie Bruyère joue un rôle essentiel dans la transmission des métiers d’art, en accueillant des stagiaires venus approfondir leurs compétences et s’immerger dans cet univers fascinant. À la fois conservatoire du patrimoine graphique et laboratoire d’expérimentation, la Métairie Bruyère s’impose comme un acteur incontournable du monde des arts imprimés, soutenant la collaboration entre artistes et artisans et favorisant le dialogue entre tradition et modernité.

L’art du design au service de l’expérience

Designer français de renom, Patrick Jouin s’impose depuis plus de deux décennies comme l’un des créateurs les plus singuliers de sa génération. Formé à l’ENSCI–Les Ateliers, il débute sa carrière aux côtés de Philippe Starck avant de fonder sa propre agence, Patrick Jouin ID, en 1999. Très vite, il développe un langage plastique et fonctionnel reconnaissable, à la croisée du design industriel, du mobilier, de la scénographie et de l’architecture d’intérieur.

Son approche se distingue par une attention extrême portée à l’usage, au geste et à l’émotion. Que ce soit pour la grande série ou pour des projets sur mesure, il insuffle à chaque objet, à chaque espace, une forme de simplicité élégante, jamais décorative, toujours signifiante.

Récompensé par de nombreuses distinctions (notamment le Compasso d’Oro, et le Designer of the Year de Maison&Objet et du Salon du Meuble de Paris), Patrick Jouin est également membre de l’Académie des Beaux-Arts depuis 2021. Son travail est présent dans les collections du MoMA (New York), du Centre Pompidou, ou du Musée des Arts Décoratifs.

Concevoir l’hospitalité avec sens et élégance

Architecte et designer d’intérieur d’origine canadienne, Sanjit Manku est reconnu pour sa vision sensible et narrative de l’architecture. Diplômé de l’Université de Waterloo, il s’installe en France où il enrichit son parcours auprès de plusieurs agences avant de co-fonder, en 2006, avec Patrick Jouin le cabinet Jouin Manku.
Sa démarche se caractérise par une capacité unique à mêler innovation, respect du patrimoine et émotion dans des projets d’hôtels, de restaurants, de musées ou d’espaces culturels. Pour lui, chaque lieu est porteur d’une histoire qu’il s’agit de révéler tout en intégrant les attentes contemporaines. Il s’attache à créer des espaces à la fois élégants, fonctionnels et profondément humains, où l’expérience sensorielle et narrative devient centrale.
Parmi ses réalisations emblématiques figurent des projets internationaux comme La Mamounia à Marrakech, les Haras de Strasbourg ou le Mutigny Resort Hotel en Champagne, où il a su conjuguer modernité et identité locale.
Sanjit Manku incarne une architecture qui accueille, raconte et engage, faisant de chaque projet une immersion où l’hospitalité se vit pleinement.

Marie-Anne Thieffry est une artiste plasticienne née en 1964 en Normandie. Après une première carrière de plus de 25 ans en tant que directrice artistique dans la publicité, elle choisit en 2005 de se consacrer entièrement à la création manuelle, en fondant son propre atelier.
Diplômée de l’ESAG-Penninghen et de l’ENSAAMA-Olivier de Serres en architecture intérieure, elle met aujourd’hui son savoir-faire au service d’un matériau qu’elle réinvente avec poésie : le carton recyclé. À travers une technique unique, qu’elle nomme « dentelle de carton », elle explore les potentialités expressives de ce matériau modeste, qu’elle découpe, froisse, tresse ou contrecolle pour créer des sculptures et des luminaires empreints de légèreté et de raffinement.
Sensible aux enjeux écologiques, son travail s’inscrit dans une démarche de revalorisation des matières délaissées, où chaque œuvre interroge notre rapport à la matière, au geste et à la lumière. Inspirée par des architectes comme Frank Gehry ou Shigeru Ban, elle allie rigueur technique, créativité et transmission.
Lauréate du Prix du Public à la Triennale Internationale du Papier en 2017 et du Prix Européen des Arts Appliqués en 2022, Marie-Anne Thieffry est également soutenue par la Fondation Rémy Cointreau, qui a accompagné l’acquisition de matériel essentiel à son atelier.

Archéologue – Ingénieur à l’INRAP, chargé de cours, spécialiste de la dinanderie et de la métallurgie ancienne

Nicolas Thomas est archéologue et ingénieur à l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), spécialiste reconnu de la métallurgie ancienne et de la dinanderie, cet artisanat complexe qu’il explore à travers une double approche scientifique et expérimentale.
Depuis plus de vingt ans, il mène des recherches approfondies sur les techniques de fabrication, les gestes, les matériaux et les circuits de production liés à la dinanderie médiévale et moderne. Il a dirigé ou co-organisé de nombreuses expérimentations publiques et scientifiques, reconstituant des ateliers de bronziers, des fours de fusion, ou encore des procédés d’élaboration de laiton par cémentation. Ses travaux font aujourd’hui référence dans le domaine.
Titulaire d’une trentaine d’autorisations de fouille, il a participé à plus de 80 opérations archéologiques et rédigé une cinquantaine de rapports. Il mène également des missions à l’international (Espagne, Cambodge, Algérie, Liban) et collabore régulièrement avec des laboratoires en archéométrie pour l’analyse fine des matériaux (métallographie, MEB-EDS, PIXE, DRX).
Formé à l’histoire et à l’archéologie des techniques, il croise les regards de la chimie des matériaux, de l’économie de production et de l’anthropologie de l’objet. Son expertise couvre l’archéologie médiévale et urbaine, les réseaux d’acteurs et les logiques de production matérielle. Il utilise aussi des outils statistiques (analyses multivariées) pour modéliser les pratiques techniques à partir des vestiges matériels.
Engagé dans la diffusion des savoirs, il a organisé de nombreuses journées d’archéologie expérimentale, participé à des documentaires (radio et télévision) et donné une vingtaine de conférences grand public à l’international. Il a également été commissaire d’exposition.
Chargé de cours pendant plus de quinze ans, il a formé de nombreux étudiants et jeunes chercheurs aux gestes anciens, à l’analyse des matériaux et à l’approche expérimentale. Il est l’auteur d’une centaine de publications, dont trois ouvrages, et intervient régulièrement dans les colloques scientifiques en France et à l’étranger.
Lauréat en 2021 d’une bourse d’excellence Wallonie-Bruxelles International, il a été chercheur invité pendant un an à l’Université catholique de Louvain (UCLouvain), au Centre de recherches d’archéologie nationale.
À la croisée de la recherche scientifique, de l’expérimentation et de la transmission, Nicolas Thomas incarne une archéologie vivante et rigoureuse, attachée aux gestes, aux matières et à l’intelligence des savoir-faire anciens.

Une artiste entre matière, mémoire et mouvement.

Née à Moscou, Katia Terpigoreva commence sa carrière dans le journalisme, évoluant pendant près de vingt ans dans l’univers du design, de l’architecture et de l’art contemporain. Mais à 35 ans, elle choisit un tout autre chemin : celui de la création plastique. Après un passage en Italie, elle s’installe en Aveyron, où elle vit et travaille depuis 2010.
Artiste autodidacte, Katia développe une pratique libre, organique, qui échappe aux cadres académiques. Sa démarche s’inscrit dans une exploration sensorielle des matériaux, porcelaine, grès, laine, tissu, ciment ou encore bois brûlé, qu’elle assemble, transforme et détourne. Elle privilégie les gestes lents, répétitifs, proches de l’artisanat, et laisse les processus naturels (séchage, cuisson, tension des fibres…) participer à la forme finale de l’œuvre.
Ses créations évoquent autant le végétal que le minéral, entre artefacts archéologiques imaginaires et objets rituels. Elles convoquent une esthétique à la fois primitive et contemporaine, influencée par le minimalisme, l’anti-design italien, l’architecture brutaliste, mais aussi par les formes silencieuses de la nature. On retrouve dans son travail une tension constante entre fragilité et résistance, entre le vide et la matière.
En parallèle de sa pratique artistique, Katia Terpigoreva collabore avec l’Atelier Blanc (Villefranche-de-Rouergue), où elle a présenté plusieurs installations, dont la remarquable Sans souci, composée de centaines de fleurs en porcelaine suspendues dans les jardins du centre d’art.
« Je suis une fille sans racines », confie-t-elle. Cosmopolite, libre, elle construit une œuvre poétique et engagée, portée par un désir simple mais essentiel : rendre le monde plus beau.

Chloé Grevaz et François Dubois, souffleurs nomades entre histoire et création, se rencontrent dans les ateliers de l’École nationale du verre à Yzeure, dans l’Allier. Ils y suivent trois années de formation avant d’être recrutés par les Cristalleries Royales de Saint-Louis. Durant huit années passées au sein de cette manufacture d’excellence, ils affinent leurs gestes, approfondissent leurs techniques et développent une complicité de travail qui les mènera loin.

En 2011, François décroche le titre de Meilleur Ouvrier de France, avec Chloé à ses côtés en tant qu’assistante. Parallèlement, tous deux poursuivent leur apprentissage auprès du verrier Allain Guillot, MOF installé en Dordogne.
En mai 2014, ils créent ensemble leur propre atelier : Les Infondus. Ils quittent alors le monde salarié pour embrasser une vie d’indépendance et d’exploration. Leur pratique devient nomade, ponctuée de démonstrations itinérantes à travers l’Europe, tout en restant ancrée dans leur atelier mosellan.

Aujourd’hui, leur travail s’articule autour de trois pôles : l’expérimentation archéologique, la création de fac-similés historiques et la production d’objets d’art de la table contemporains, conçus et réalisés entièrement par leurs soins.

Artisan d’art, dinandier et designer depuis plus de vingt ans, Wilfrid Jolly explore les potentiels expressifs du métal à travers la dinanderie, la sculpture et le mobilier d’auteur. Formé aux techniques du cuivre et du laiton à l’École supérieure des arts appliqués Olivier de Serres, il y intervient aujourd’hui en tant qu’enseignant, prolongeant le lien entre transmission et pratique vivante.
Installé dans le Tarn, il développe une œuvre singulière qui mêle savoir-faire traditionnel et recherche formelle contemporaine. Il collabore régulièrement avec des designers, des musées et des institutions patrimoniales, tout en poursuivant une démarche personnelle sensible et exigeante. Lauréat de la Fondation Rémy Cointreau, qui soutient les artisans d’exception, il incarne une vision engagée et poétique du travail du métal.
Son travail se distingue par une attention particulière au geste, au rythme du martelage, à la "respiration" du métal, cherchant à révéler la vie intérieure de la matière. Wilfrid Jolly transmet avec générosité ses techniques et sa philosophie du faire, où l’intelligence de la main rejoint la poésie du matériau.
À Campus MaNa, il propose une approche vivante et rigoureuse de la dinanderie, fondée sur l’observation, l’expérimentation et l’écoute du geste.

Samuel Latour est un artiste sculpteur basé à Rabastens, près de Toulouse, où il vit et travaille.
Diplômé de l’École Boulle à Paris, il s’est spécialisé dans le tournage d’art, particulièrement sur bois et bronze. Il a ensuite enrichi sa pratique en collaborant avec des designers, artisans et artistes au sein d’ateliers et de fonderies d’art.
Son travail sculpte une relation intime avec la matière. Qu’il s’agisse de bois, bronze, acier ou plâtre, Samuel Latour mêle technique rigoureuse et intuition sensible. Par des gestes précis, tournage, moulage, ciselure, il explore l’équilibre entre lignes fluides et formes structurées, entre stabilité et mouvement.
Ses sculptures se conçoivent comme des volumes à écrire, porteurs d’un langage abstrait fait de tracés, de gestes suspendus et de géométries esquissées. Chaque œuvre laisse apparaître les traces de sa fabrication, alliant rigueur formelle et vitalité du geste.
Installé dans son atelier au bord du Tarn, il développe une approche où la sculpture devient un espace de recherche plastique et un prolongement du corps en mouvement.

Son travail a été soutenu par la Fondation Rémy Cointreau et figure dans le Homo Faber Guide de la Michelangelo Foundation, qui valorisent l’excellence des métiers d’art et du savoir-faire contemporain.

Artiste franco-canadienne, Sophie Manessiez vit et travaille au Québec. Formée en arts visuels et en communication, elle débute sa carrière dans l’événementiel avant de se tourner pleinement vers la céramique en 2007. Elle se forme au fil des années dans divers ateliers en France et au Québec, et obtient en 2021 un diplôme en techniques de métiers d’art – céramique à Montréal.
Son travail interroge les tensions entre uniformité et singularité, entre la fragilité du vivant et la force des liens. À travers des installations composées de modules en porcelaine, elle construit des réseaux sensibles où chaque élément affirme sa propre identité tout en participant à un ensemble cohérent. Inspirée par les gestes des arts du fil, elle insuffle à la porcelaine, matière à la fois souple, rigide, légère et cassante, une nouvelle fluidité.
Ses œuvres convoquent la matière, la lumière et la mémoire : la matière comme langage, la lumière comme révélateur de délicatesse, la mémoire comme trace des gestes, des liens et des interconnexions du vivant.
Exposée au Canada, aux États-Unis et en France, et membre active du Conseil des métiers d’art du Québec, Sophie Manessiez mène une recherche artistique à la fois personnelle, collective et profondément poétique.

Né en 1965, Éric Leblanc découvre le métier de plâtrier dès l’âge de 14 ans, à Nantes. À 17 ans, il rejoint les Compagnons du Devoir et entame un Tour de France qui durera dix ans. Ce parcours le mène en France, mais aussi en Allemagne et en Italie, notamment à Venise et à Florence, où il se forme au modelage et à l’estampage auprès de maîtres de l’école vénitienne. Ces techniques enrichissent durablement son approche du métier.
En 1997, il fonde son propre atelier, Les Métiers du Plâtre, à Brain-sur-l’Authion, en Anjou. En 2007, son entreprise est labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, une reconnaissance nationale qui valorise son expertise dans la transmission et la conservation des techniques artisanales traditionnelles.
Il mène une double activité : la restauration de monuments historiques et la création contemporaine. Il participe à des chantiers d’envergure, comme la reconstitution du retable baroque de la chapelle du château du Plessis-Blutière, qui lui vaut en 2007 le Grand Prix départemental de la restauration du patrimoine. Parallèlement, il explore des formes plus audacieuses, mêlant tradition et innovation, comme en témoigne la création en 2015 d’une robe en plâtre portée lors d’un événement par Miss Pays de la Loire, future Miss France.
Particulièrement investi dans la transmission, il forme des apprentis au sein de son atelier, intervient dans des écoles d’arts appliqués et des universités, et partage régulièrement son savoir-faire avec le public, notamment lors des Journées Européennes des Métiers d’Art.
Son engagement et la qualité de son travail lui valent plusieurs distinctions, dont le prestigieux Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main® en 2009, et le Prix Coup de Cœur du jury des Trophées Placo en 2019.
Il incarne une vision exigeante, vivante et généreuse des métiers d’art, où la passion du geste s’allie à l’envie de transmettre et d’innover.

Rien ne destinait Pierre-Henri Beyssac au travail du bois. C’est au fil d’une errance scolaire qu’il découvre la marqueterie, une rencontre décisive avec une matière imprévisible qui deviendra son terrain d’expression.
Formé à l’école Boulle, dont il sort major en DMA, il poursuit son apprentissage en Italie au Centre européen de restauration de Florence, puis crée un atelier à La Réunion pour l’IRMA. À son retour, il rejoint l’atelier Spindler près de Strasbourg, où il enrichit sa pratique de techniques et d’approches contemporaines. Après cinq ans d’enseignement à l’école Boulle, il choisit de s’installer entre Paris et la Drôme pour se consacrer pleinement à la création.

Élu Meilleur Ouvrier de France en marqueterie en 2015, Pierre-Henri Beyssac interroge sans relâche les frontières de son art. À travers l’Atelier Beyssac, il mêle savoir-faire traditionnel et innovation, multipliant les collaborations avec la haute couture, l’architecture et les maisons de luxe. Il explore la marqueterie comme un langage vivant, ouvert à la décoration, au mobilier, à l’objet d’art.

Sa démarche reste portée par une constante : la spontanéité du geste. Inspiré par la nature, il crée aussi des tableaux uniques, guidé par une sensibilité aux matières, aux textures et aux couleurs.

Parallèlement à son activité de créateur, il s’investit dans la transmission de son savoir-faire. Depuis 2021, il enseigne la marqueterie de bois à la maison d’arrêt du Puy-en-Velay, prolongeant ainsi son engagement social et pédagogique.

Entre maîtrise artisanale et liberté créative, Pierre-Henri Beyssac incarne une génération de créateurs qui réinvente les métiers d’art sans jamais en trahir l’essence.

Karen Grigorian fait partie des très rares maîtres plisseurs encore en exercice en France. Héritier d’un savoir-faire exigeant, souvent méconnu, il en est aujourd’hui l’un des gardiens les plus engagés. Arrivé d’Arménie dans les années 1990, il s’établit à Paris et entame sa carrière au sein de l’atelier Gérard Lognon, référence incontournable du plissé haute couture. Il y affine son geste pendant plus de quatorze ans, collaborant avec les plus grandes maisons. Mais lorsque l’atelier est racheté par Chanel, il choisit de partir, soucieux de préserver son indépendance et la liberté de son travail. 
En 2014, il crée La Maison du Pli, un atelier familial où il donne une nouvelle impulsion à son métier. À partir de moules en carton façonnés à la main, il élabore des plissés complexes, soleil, accordéon, éventail, floral, qu’il applique sur des matériaux aussi variés que le textile, le cuir ou le métal. Un travail de précision, entre technique et poésie, qui demande une parfaite maîtrise du geste, du temps et de la chaleur. 
Karen Grigorian incarne une vision du métier fondée sur la rigueur, la transmission et la recherche. Il collabore avec les univers du luxe, de la mode, du design, de la scène ou encore de la maroquinerie, tout en restant fidèle à la tradition artisanale. 
Discret, il privilégie le travail de l’ombre à la mise en avant médiatique. Pourtant, derrière cette retenue, on découvre un artisan passionné, pour qui le plissage est bien plus qu’un savoir-faire : un langage, un art de la répétition maîtrisée, un lien entre mémoire et création. 
Depuis 2017, il transmet aussi son expertise, notamment au Danemark, où il forme costumiers et stylistes des théâtres royaux. De nombreux créateurs viennent aujourd’hui lui confier des matériaux inédits à expérimenter : cire, algue, plastique, boyaux animaux… Rien n’échappe à sa curiosité ni à la rigueur de son regard. 

Maître verrier et fondateur du Studio Vitrail Bianconi

Maître verrier passionné et fondateur du Studio Vitrail Bianconi, Bryce Bianconi perpétue un artisanat d’exception, où savoir-faire ancestral et création contemporaine se rencontrent. Depuis plus de 20 ans, il œuvre à Paris et en Île-de-France pour préserver la beauté du patrimoine vitré, tout en réinventant cet art à travers des compositions modernes et sur-mesure.

Avec son équipe, Bryce consacre une grande part de son travail à l’entretien et à la restauration de vitraux anciens, qu’il s’agisse d’édifices religieux, de bâtiments patrimoniaux ou d’intérieurs privés. Chaque ouvrage, délicat et chargé d’histoire, fait l’objet d’une attention méticuleuse, respectueuse des techniques traditionnelles : peinture sur verre, remplacement du réseau de plomb, mise en double vitrage… Les interventions sont adaptées, menées soit sur site par la technique du repiquage, soit en atelier, pour assurer une restauration complète et durable.

Mais le Studio Vitrail Bianconi ne se limite pas à la conservation : il réinvente le vitrail comme un art vivant, en créant des œuvres contemporaines qui jouent sur l’opacité, la transparence, les matières et les couleurs. Bryce affectionne particulièrement les dessins géométriques et les harmonies subtiles de teintes raffinées, pensés en étroite collaboration avec architectes et décorateurs. Pour lui, le vitrail est avant tout un dialogue entre lumière et espace, qui sublime les volumes et transforme l’ambiance intérieure.

Fidèle aux valeurs d’authenticité, noblesse et précision, Bryce et son équipe se montrent toujours réactifs et enthousiastes, prêts à relever les projets les plus exigeants avec un professionnalisme reconnu, que ce soit pour des particuliers ou des entreprises.

Formé au Lycée Octave Feuillet, référence française en plumasserie, Julien Vermeulen est un créateur hors pair qui mêle tradition et innovation avec une maîtrise rare. Diplômé d’un BTS en Design de Mode et d’une licence en Arts Plastiques et Sciences des Arts, il s’est rapidement imposé comme une figure incontournable dans le monde de la haute couture et de l’art.

Depuis 2015, Julien collabore avec les plus grandes maisons, Yves Saint-Laurent, Dior, Givenchy, Cartier, Lanvin, Schiaparelli ou encore Dolce&Gabbana, apportant à chacune de ses créations une signature unique, alliant délicatesse et audace. En 2020, il rejoint une maison parisienne qui le représente et marque un tournant en présentant pour la première fois son travail artistique lors de l’exposition « La Promenade du Collectionneur » à l’Hôtel Solvay de Bruxelles.

Pour Julien, la plume est bien plus qu’un simple matériau : c’est une source infinie d’exploration. Dans le respect des savoir-faire ancestraux, il repousse sans cesse les limites techniques, inventant de nouvelles manières de travailler les plumes, qu’elles soient brûlées, frisées, colorées, tissées ou collées, pour en faire des œuvres d’art à part entière. Paon, autruche, oie ou faisan : chaque plume devient une pièce maîtresse, que ce soit en tableau, sculpture ou objet décoratif.

Son œuvre Black Ocean, réalisée en 2017 pour l’Espace Toguna du Palais de Tokyo, témoigne de cette virtuosité. Composée de plus de 12 000 plumes de dinde minutieusement taillées et teintées, cette fresque de 20 m² a nécessité mille heures de travail en quinze jours seulement. Cette prouesse lui a valu le prestigieux Prix Bettencourt pour l’Intelligence de la Main en 2018.
Plus récemment, en 2021, Black Gem intègre la collection permanente du Musée des Arts Décoratifs de Paris, confirmant ainsi la reconnaissance de son talent par le monde de l’art. En 2022, il réinterprète une console du Mobilier National pour l’exposition « Les Aliénés », créant Eden, un hommage poétique et contemporain à la plume.

Julien Vermeulen incarne parfaitement le mariage entre artisanat d’excellence et créativité contemporaine, faisant de la plumasserie un art vivant et en constante évolution.

Les mains dans la porcelaine, le cœur entre deux cultures
Originaire du Japon, Yuko Kuramatsu a posé ses valises depuis plusieurs années dans la région de Poitiers, où elle a trouvé un nouveau point d’ancrage, propice à la création.

Depuis l’enfance, elle cultive une véritable passion pour les travaux manuels. Sa mère l’initie très tôt à l’art des céramiques, l’emmenant à la découverte de pièces issues de différentes régions japonaises. De cette curiosité naît une envie profonde : ne pas seulement admirer, mais faire de ses mains.

Le véritable déclic survient en 2012, lorsqu’elle rencontre la céramiste Dany Souriau. Cette rencontre marque le début d’un chemin artistique, et l’introduction dans le monde de l’argile. En formation professionnelle dans l’atelier de Dany, Yuko découvre les gestes du métier, expérimente diverses techniques, et se prend de passion pour le tournage, une pratique qui exige à la fois rigueur et sensibilité.

Peu à peu, elle s’oriente vers un matériau qui la touche particulièrement : la porcelaine. Elle se passionne pour la technique du nériage (ou Nerikomi), qui consiste à marier différentes argiles colorées pour composer des motifs dans la masse. Une technique fine et complexe, qui fait écho à ses racines japonaises et à son goût pour l’esthétique sobre et délicate.

Ses inspirations trouvent un écho dans le travail d’artisans comme Eiji Murofushi ou Mika Sato, dont elle suit le parcours avec attention. À son tour, elle commence à créer des pièces en porcelaine selon cette méthode, développant une écriture personnelle, à la croisée du geste et du détail.

Par l’intermédiaire de Dany Souriau, elle fait également la connaissance de la céramiste Florence Beudin Lesaint. Une belle complicité se noue entre les trois femmes, qui se retrouvent régulièrement pour échanger, expérimenter et faire évoluer leur pratique commune.

Aujourd’hui, Yuko Kuramatsu construit un univers sensible et raffiné, à l’image de son parcours, entre Japon et France, entre mémoire et création. Enracinée dans son nouvel environnement tout en restant fidèle à ses origines, elle façonne une œuvre qui parle à la fois de transmission, de transformation et de beauté silencieuse.

Basée à Paris, Agnès Sevestre est artiste, artisane et formatrice. Diplômée de l’École Boulle en ciselure et monture en bronze, elle crée dans son atelier des bijoux, objets et sculptures uniques, empreints de poésie et de force. Son univers, profondément inspiré par la nature et l’esthétique de l’Art Nouveau, réinvente les codes de l’ornementation classique pour leur donner un souffle résolument contemporain.

Chaque pièce qu’elle façonne naît d’un dialogue sensible avec la matière. Le métal, d’abord rigide et froid, se transforme sous ses mains : il s’assouplit, se modèle, prend vie. Cette transformation est au cœur de son approche artistique et pédagogique.

Forte de plus de 11 ans d’expérience, Agnès transmet son savoir-faire avec enthousiasme, que ce soit lors de stages ou auprès des étudiants du DNMADE Création Métal à l’ENSAAMA. Très investie dans la transmission des métiers d’art, elle porte une attention particulière aux jeunes générations ainsi qu’aux publics éloignés de ces pratiques.

En 2024, elle publie Découvrir la ciselure, un ouvrage auto-édité qui initie à cet art subtil et délicat, avec le désir d’en rendre l’apprentissage accessible au plus grand nombre. Elle est également membre du jury du concours Un des Meilleurs Apprentis de France, contribuant par son regard attentif et bienveillant à révéler les talents de demain.

Karl Mazlo trace son propre chemin dans l’univers de la joaillerie, loin des conventions du luxe classique. Diplômé de l’École Boulle, il forge sa vision au fil d’expériences sensibles, notamment au Japon, où la philosophie du Wabi-Sabi transforme son regard sur la matière, le temps et l’imperfection.

Dans son atelier de la Villa du Lavoir à Paris, il redonne souffle à des matériaux oubliés : morceaux de céramique, débris architecturaux, métaux à l’état brut. Chaque bijou qu’il crée est une pièce unique, née d’un dialogue entre mémoire, matière et savoir-faire.

Entre tradition détournée et innovation discrète, sa pratique artisanale flirte avec l’art contemporain. Son travail, chargé d’intention, porte la marque du geste et d’une volonté forte de transmission. Lauréat du Prix pour l’Intelligence de la Main, Karl Mazlo défend une joaillerie locale, éthique et profondément ancrée dans le réel.

Installée en plein cœur du 11e arrondissement parisien, Claudia Cauville développe depuis plusieurs années une pratique singulière de la céramique au sein de son atelier. À mi-chemin entre artisanat et design, son travail explore les formes du mobilier, du vase et de la sculpture abstraite. Ses créations, pensées comme des familles de formes, s’attachent à faire dialoguer volumes et textures, dans un jeu subtil de superpositions d’émaux.Depuis 2019, elle collabore avec des architectes pour créer du mobilier sur mesure.
Formée à la prestigieuse Central Saint Martins à Londres, elle se forge aux côtés d’Ariane Prin, Stuart Carey et Silo Studio. Elle complète ensuite son parcours par un master en Luxury and Craftsmanship à l’ÉCAL (Lausanne), confirmant son ancrage dans une vision exigeante de la matière et du geste. De retour à Paris, elle intègre les studios de India Mahdavi et Hermès, avant de lancer sa propre aventure indépendante.
Ses pièces sont aujourd’hui visibles chez Volume Ceramics, Galerie Suzan ou encore sur Pamono, témoignant de son rayonnement croissant sur la scène internationale de la céramique contemporaine.

Diplômée de l’atelier de ciselure de l’École Boulle à Paris, Kim Jude a affiné son savoir-faire auprès d’artisans d’art reconnus, en France comme à l’étranger. En 2019, elle crée son propre atelier, où elle réunit avec élégance les univers du bijou, du luminaire et de la décoration.

Son travail se nourrit d’influences multiples, mêlant l’histoire et la nature. Son style évolue entre la pureté géométrique de l’Art déco et les formes organiques, telles que les pétales de fleurs ou les ailes de papillons. À travers une large palette d’objets, du lustre à la boucle d’oreille, elle associe avec maîtrise le laiton finement ciselé au verre soufflé, donnant naissance à des pièces à la fois précieuses et poétiques.

Maxime Perrolle cultive depuis toujours une fascination pour la vie végétale, et plus particulièrement pour les arbres, véritables témoins du temps et de la nature. Cette passion l’a naturellement guidé vers le travail du bois, matière vivante qu’il façonne avec une virtuosité rare.

Formé à l’ébénisterie puis au tournage d’art à l’école d’Escoulen, une des références mondiales dans ce domaine, il ouvre son premier atelier à Ivry-sur-Seine avant de rejoindre, en 2022, le prestigieux JAD (Jardins des Métiers d’Art et du Design) à Sèvres. Là, il déploie une création contemporaine où traditions ancestrales et audaces modernes se conjuguent.

Entre tournage, sculpture, brûlage et délicates patines naturelles, Maxime façonne le bois avec une précision et une sensibilité qui transcendent la matière. Ses œuvres, souvent de moyen à grand format, évoquent autant la fragilité que la force des arbres, jouant sur la lumière, les textures et les formes, avec une inspiration puisée dans la nature et la finesse de la céramique japonaise.

Récompensé par des prix prestigieux (Prix de la Jeune Création Métiers d’Art en 2019, Fondation Rémy Cointreau en 2023) et exposé dans les plus grands salons internationaux comme la Biennale Révélations au Grand Palais ou la Milan Design Week, il compte parmi les talents les plus prometteurs du tournage d’art contemporain. Ses pièces séduisent aussi bien les galeries que les grandes maisons de luxe, à l’image de Cartier.

Au-delà de la création, Maxime s’investit avec passion dans la transmission, convaincu que la richesse du métier réside dans le partage et la continuité.
En sculptant chaque pièce, il rend hommage à l’arbre, lui offrant une seconde vie où la tradition dialogue avec l’innovation, dans un équilibre subtil et poétique.

Mayeul Gauvin est peintre-matiériste et crée des décors sur mesure, portés par un profond respect de l’artisanat et du récit. Après une formation en histoire de l’art et en littérature, elle se tourne vers la peinture décorative, où elle développe une approche singulière mêlant techniques traditionnelles et recherches contemporaines. Sa pratique s’articule autour des matières, des textures et des effets de surface, avec notamment l’élaboration de sa propre recette de carton-pierre. Inspirée par les textures naturelles, les motifs textiles et l’histoire de l’art, elle aborde chaque projet comme une narration in situ, pensée en dialogue avec l’espace. Son travail, à la fois visuellement riche et sensoriel, s’inscrit dans une démarche attentive à l’impact environnemental de la création artistique.

C’est en 2013, sur les bancs de l’École Boulle à Paris, que Marie Dubois découvre la marqueterie, dans le cadre de sa formation en ébénisterie. Très vite, elle perçoit dans cette discipline bien plus qu’un savoir-faire décoratif : un véritable langage visuel, capable d’exprimer des émotions, de capter la lumière et d’interroger la matière.

Sa pratique de la marqueterie de bois se distingue par une approche profondément contemporaine. Loin des codes classiques ou figuratifs, elle insuffle à cette technique ancestrale une esthétique issue de l’abstraction, du minimalisme et du travail de texture propre à l’art contemporain. Elle compose avec les veinures, les nœuds, les nuances naturelles du bois, mais aussi avec la lumière qu’il capte et renvoie. À cela, elle associe parfois d'autres matériaux comme le laiton ou le cuivre, ajoutant une dimension tactile et contrastée à ses œuvres.

Son univers artistique explore les dialogues subtils entre couleurs, formes géométriques ou organiques, et matières vivantes. Chaque pièce devient ainsi une composition sensible, construite à partir d’essences soigneusement choisies et agencées dans une recherche d’équilibre et de rythme.
Inscrite entre le monde de l’art et celui de la décoration d’intérieur, sa démarche propose des pièces uniques ou en série limitée, pensées à la fois comme œuvres plastiques et éléments décoratifs. Elle défend une marqueterie joyeuse, intuitive et colorée, où le geste libre et l’instinct guident la création plus que le dessin figé.

Par cette approche sensible et renouvelée, elle participe à faire évoluer l’image de la marqueterie, en la sortant de son cadre traditionnel pour en révéler toute la richesse expressive et contemporaine.

(Portrait, Marie Dubois © Gilles Leimdorfer)

Installé en Finistère, Jérôme Clochard poursuit ses recherches entre France et international, affirmant œuvre après œuvre sa place unique dans le paysage de la mosaïque contemporaine. Après une première carrière de plongeur sous-marin dans la Défense, il se forme à la mosaïque en 2001 auprès de maîtres issus de l’école de Ravenne, avant de fonder en 2005 son atelier Absolut Mosaïque, qui allie création contemporaine, décoration et restauration patrimoniale. Il collabore avec des acteurs majeurs comme Vinci ou Eiffage, intervenant sur des sites emblématiques tels que la façade du Printemps Haussmann, les mosaïques de l’Opéra Comique, et le pavement de l’Opéra Garnier, dont la restauration lui vaut le prix du Geste d’Or en 2016, qu’il remporte de nouveau en 2017 pour son travail sur la voiture Phoenix du train Belmond British Pullman. Son partenariat avec le groupe Belmond/LVMH se poursuit en 2019 avec la réalisation de six décors pour le mythique Venise Simplon-Orient-Express (V.S.O.E.). Cette même année, il est honoré par Ateliers d’Art de France, qui publie la monographie Fragments d’Émotions, et reçoit le prix Métiers d’art et Patrimoine bâti. Artiste engagé, il participe en 2015 à la COP 21 avec l’installation Atlantes présentée à l’Aquarium tropical de Paris, évoquant l’équilibre fragile entre nature et humanité.

Son travail, profondément influencé par l’expressionnisme abstrait et la philosophie japonaise du wabi-sabi, explore le rythme intérieur, la lumière et les mouvements subtils des tesselles, mêlant mosaïque, peinture et sculpture dans une quête contemplative.

À Villaines-les-Rochers, haut lieu de la vannerie française, Catherine Romand tresse, entre ses mains expertes, des décennies de savoir-faire et de liberté créative. Diplômée en 1981 de l’École Nationale d’Osiericulture et de Vannerie, elle est la première femme issue de la filière ameublement en rotin. Depuis plus de 40 ans, elle façonne l’osier avec une exigence rare, mêlant tradition artisanale et recherche artistique. 
Aux côtés de son mari, Christophe Romand, Meilleur Ouvrier de France en vannerie depuis 1994, elle cultive sa propre oseraie, défendant une approche complète, du champ à la forme. Ensemble, dans leur atelier, ils réinterprètent les techniques anciennes pour en faire un langage contemporain, tout en garantissant la qualité écologique et esthétique de leur matière première. 

Artiste autant qu’artisane, Catherine Romand a toujours cherché à élargir le champ de la vannerie. En 2003, elle reçoit le prix de la SEMA en art contemporain pour son travail à la frontière entre sculpture et artisanat. En 2024, elle est de nouveau saluée pour son projet Tresser l’ombre, une œuvre monumentale conçue en duo avec la designer Clémence Althabegoïty, qui leur vaut le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main, dans la catégorie Dialogues. L’installation, pensée comme une ombrière vivante, mêle maîtrise des courbes et calculs solaires, et illustre parfaitement son approche : une vannerie sensible, spatiale, en résonance avec le vivant. 

Catherine Romand transmet aujourd’hui son savoir-faire à travers des formations exigeantes et inspirantes. Elle y partage ses gestes, sa précision, mais aussi sa vision, celle d’un artisanat en pleine mutation, capable de s’adresser aux designers, aux artistes, aux architectes comme aux passionnés du végétal. 

Nicolas Pinon est l’un des rares laqueurs végétaux en France. Formé à l’École Boulle en ébénisterie, il découvre par hasard la laque japonaise Urushi en 2003, et choisit alors de s’y consacrer pleinement. Il part se former à Barcelone, puis intègre l’atelier Brugier à Paris, où il restaure et crée des décors pour des projets internationaux.
Passionné par cette matière millénaire extraite de la sève d’un arbre asiatique, il approfondit son savoir-faire au Japon dès 2006, auprès du grand maître Nagatoshi Onishi. Il y apprend notamment la technique du kanshitsu, utilisée pour réaliser des statues de temples bouddhistes. Cette formation immersive lui offre une compréhension intime de la laque, tant dans sa rigueur technique que dans sa dimension spirituelle.
De retour en France, il devient laqueur décorateur indépendant en 2008. Il collabore avec des figures du design et de l’architecture comme Jacques Garcia ou Joseph Karam, tout en développant sa propre recherche. Il reprend en 2017 l’atelier d’un maître laqueur à Paris, rue du Faubourg Saint-Antoine, où il exerce toujours.
Sa pratique repose sur la patience, la répétition et l’excellence du geste. Chaque pièce demande du temps, parfois jusqu’à cinquante couches de laque, avec plusieurs semaines de séchage entre chacune. Cette lenteur assumée s’inscrit à contre-courant du monde contemporain.
Nicolas Pinon considère la laque comme un métier de collaboration. Bois, métal, céramique : ses œuvres sont souvent le fruit de dialogues avec d’autres artisans, designers ou artistes. Cette philosophie du partage se reflète aussi dans sa volonté de transmettre : il forme des apprentis, enseigne au GRETA et à l’École Boulle, et anime des stages autour des savoir-faire japonais.
Lauréat de plusieurs distinctions majeures, Fondation Banque Populaire, Prix Jeunes Talents des métiers d’art, et surtout, le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main (catégorie Dialogues) en 2020, il voit son travail salué pour sa finesse, sa profondeur et sa capacité à relier tradition et innovation.
Aujourd’hui, Nicolas Pinon continue de faire vivre la laque végétale entre Paris et le Japon, repoussant les limites esthétiques et techniques de ce matériau ancestral. Il défend une approche sensible, exigeante et profondément humaine des métiers d’art.

Née d’une reconversion professionnelle et d’une fascination pour la lumière, Valérie Colas des Francs s’impose aujourd’hui comme l’une des figures emblématiques de la marqueterie de paille, un savoir-faire français né au XVIIᵉ siècle et remis à l’honneur durant la période Art déco.

Élève de Lison de Caunes, maître d’art et référence du genre, elle se forme à ses côtés dès 2000 avant d’ouvrir son propre atelier à Nemours en 2014. Depuis, elle y conjugue restauration du patrimoine, création contemporaine et réalisations sur-mesure pour une clientèle française et internationale.

La paille, qu’elle décrit comme un matériau « simple, naturel, propre et lumineux », nourrit depuis plus de vingt ans sa recherche esthétique : d’apparence rustique, elle révèle sous ses mains des reflets changeants et une modernité insoupçonnée.

En détournant cet art vers de nouveaux territoires, mobilier, bijouterie, mode ou arts plastiques, Valérie Colas des Francs fait dialoguer simplicité et innovation, révélant toute la richesse d’une matière humble devenue vecteur d’élégance et d’émotion contemporaine.

Sidonie Lepetit, Lucile Barbier, Léa Bardin

Ces trois designeuses françaises ont choisi le pain comme terrain d’expérimentation. Ensemble, elles forment Studio CoPain, un collectif qui redéfinit les contours du design en y mêlant artisanat, alimentation et récit.

Loin des cuisines, c’est en atelier que ces créatrices explorent la dimension symbolique et sensible du pain, envisagé comme un matériau de création à part entière. Leur approche, à la croisée du design culinaire, de la scénographie et du design d’objet, questionne la place du geste, du savoir-faire et des traditions dans la création contemporaine.
Avec leur projet Croûte que Croûte, elles détournent la pâte boulangère pour façonner chaises, vases ou lampes, entièrement réalisés à la main à partir de pâte morte, une pâte sculptée comme de l’argile. Inspirées par les techniques décoratives traditionnelles, leurs pièces oscillent entre hommage artisanal et réflexion sur notre rapport à cet aliment universel.

À travers leurs créations, Studio CoPain célèbre le pain comme symbole de lien, de partage et d’héritage, et invite à redécouvrir la poésie des gestes simples. Entre art, design et mémoire collective, leur démarche réinvente un matériau aussi humble qu’essentiel.

Née à Bolzano en 1968 et diplômée en architecture à l’IUAV de Venise, Lara De Sio conjugue rigueur technique et audace artistique. Après une carrière en architecture et design, notamment chez Venini et Barovier&Toso à Murano, elle plonge dans le monde de la céramique, se formant au Naked Raku avec le céramiste britannique David Roberts. Son travail se distingue par une maîtrise exceptionnelle de la matière, où chaque pièce révèle un équilibre subtil entre structure et émotion, tradition et modernité.

Depuis ses premières expositions collectives à Venise en 2005, Lara De Sio multiplie les participations internationales : de la Biennale de Talavera de la Reina à l’exposition Grassi Messe à Leipzig, en passant par la Taoxichuan Spring Art Fair en Chine. Lauréate de nombreux prix, ses œuvres sont présentes dans des collections permanentes en Europe et en Asie, témoignant d’une reconnaissance internationale.

Artiste protéiforme, elle explore aujourd’hui la céramique et le verre, avec une recherche constante sur la lumière, la texture et le geste. Ses projets récents, tels que les sculptures en verre pour ArcadeMurano ou l’exposition personnelle Umbrae à la Galerie Abscondita, montrent une inventivité et une sensibilité rares.
Installée à Venise, Lara De Sio incarne la rencontre entre savoir-faire traditionnel et innovation contemporaine, faisant de chaque création un voyage visuel et tactile unique.

https://www.laradesio.com

Né en 1977 à Biella, dans le Piémont, Simone Desirò baigne dès son enfance dans l’univers de la décoration, inspiré par son grand-père maternel et son père, tous deux décorateurs. À la fin de ses études, il rejoint l’entreprise familiale, où il affine son goût pour l’artisanat décoratif.
Il complète ensuite sa formation par des cours spécialisés en dorure, peinture de faux marbres, faux bois et fausses moulures, avant de découvrir en 2005 la technique de la scagliola au sein de l’Association du Marbre Artificiel de Rima. Élève du maître Silvio Dellavedova, dernier dépositaire de cette tradition piémontaise, Simone Desirò s’approprie et revisite cet art ancien.

En 2016, sa victoire lors d’un concours régional marque un tournant : il inscrit la scagliola dans l’univers du collectible design, la réinterprétant pour le contemporain. Depuis, ses collaborations avec designers, galeries internationales et grandes maisons de haute couture lui ont permis de créer des pièces uniques, consolidant sa réputation comme l’un des artisans les plus remarquables dans le renouveau et la reconceptualisation de cette technique ancestrale.

Après un master en peinture à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg, Pierre-Yves Morel décide de pousser plus loin son expertise. Il rejoint la mythique École Van der Kelen à Bruxelles, où il se forme à la peinture décorative dans ce qu’elle a de plus rigoureux et de plus virtuose. Très vite, il met ce savoir-faire en action : restauration de monuments civils et religieux, décors pour le théâtre et le cinéma… Il multiplie les expériences, affine son geste et élargit son vocabulaire de matières.

Fin 2018, ses imitations de marbre commencent à circuler et attirent l’œil de la designer Nel Verbeke. La collaboration qui s’ensuit pour Schloss Hollenegg for Design, quatre alcôves peintes en faux marbre pour le projet Architecture of a Tea Ceremony, marque un premier tournant. Quelques mois plus tard, grâce au décorateur Christophe Gollut, il rejoint une entreprise londonienne où il développe intensivement l’imitation du marbre et du bois. À Londres, il enchaîne les projets d’intérieur avec des figures majeures du design comme Ben Pentreath, Rose Uniacke, Tomasz Starzewsky, Steven Rodel ou Guy Goodfellow. Pendant la pandémie, il pousse plus loin l’expérimentation en transposant ses marbres sur verre églomisé, renouant avec une technique ancienne qu’il actualise.

En 2020, Emilieu Studio et l’École Camondo lui confient une collection de cabinets inspirés des marbres du sud de la France pour le nouveau campus de Toulon. Deux pièces rejoignent ensuite les collections du Musée des Arts Décoratifs de Paris. La même année, le Mobilier National le sélectionne pour la première édition des Aliénés.

Fort de cette montée en puissance, Pierre-Yves fonde son propre studio à Bruxelles en 2021. Il y développe une philosophie claire : revisiter les techniques anciennes pour en révéler la modernité, les faire dialoguer avec les préoccupations du présent. Son travail est rapidement repéré par Alberto Cavalli, qui l’intègre au guide Homo Faber.

En 2022, il collabore avec les designers BISKT sur un projet expérimental pour Wallonie Design, donnant naissance à une poutre IPN en céramique peinte en imitation de marbre, une pièce exposée en 2023 à la Fondation Boghossian. En parallèle, il poursuit un travail de recherche avec le designer Ben Storms autour de variations contemporaines de la dorure.

L’artiste Abdelkader Benchamma fait appel à lui pour réaliser du marbre peint dans la nouvelle station de métro de Vitry-sur-Seine, puis pour son projet du Prix Marcel Duchamp au Centre Pompidou. En mai 2024, Pierre-Yves reçoit le prix « Empreinte de l’Année » des Talents du Luxe.

Les collaborations s’enchaînent : avec le décorateur Romain Baty, il développe pour un appartement parisien des finitions inédites, détrempe à l’éponge, laque craquelée, métallisation à froid, marqueterie de coquille d’œuf, miroir au nitrate d’argent. Cartier lui commande ensuite cinq panneaux monumentaux en marqueterie d’imitation de pierres précieuses pour une collection présentée à Stockholm. Puis vient une résidence à la Villa Albertine à New York, tandis que deux nouvelles pièces sont dévoilées au salon Révélation au Grand Palais.

En octobre 2025, son œuvre Arlecchino 2 est sélectionnée par Homo Faber pour l’exposition Interwoven à Séville. Le même mois, il présente une nouvelle série mêlant dorure « sauvage », fleurs en verre églomisé et un sound system en imitation de marbre dans le pavillon de Paul Emilieu Marchesseau pour l’exposition « Les Nouveaux Ensembliers » au Mobilier National.

Instagram : https://www.instagram.com/pierreyvesmorel

Béatrice Blanchard appartient à cette génération de créateurs qui bousculent les codes de la matière. Artiste-artisan-designer, elle consacre son travail à la dorure et à une création contemporaine où l’or, son matériau de prédilection, se réinvente loin de ses représentations classiques.

Formée à la dorure traditionnelle, elle met son expertise au service de chantiers d’exception, en France comme à l’étranger. Monuments historiques, résidences privées, lieux patrimoniaux : son savoir-faire précis et exigeant lui vaut d’être sollicitée sur des projets où l’excellence est de mise.

Mais Béatrice Blanchard ne se contente pas de perpétuer un métier d’art, elle innove. Sa découverte, la Galuchette, transforme l’or en surfaces organiques et minérales, offrant une matière inédite qui brouille les frontières entre tradition et création contemporaine.

Marquée par l’esprit du Bauhaus et son goût pour le dialogue entre disciplines, elle défend une production artisanale soignée, porteuse de sens. Ses œuvres, mobilier, objets, expérimentations, pièces conceptuelles, interrogent autant qu’elles séduisent, revendiquant une esthétique singulière et une approche responsable des matériaux précieux.

À mi-chemin entre art et design, Béatrice Blanchard poursuit aujourd’hui une recherche qui questionne la valeur, l’origine et la transformation des matières nobles, tout en ancrant la dorure dans une nouvelle modernité.

À Murano, l’île légendaire du verre, certains artisans semblent presque nés pour créer. Matteo Seguso en fait partie. Né à Venise en 1973, fils de Bruno Seguso, lui-même maître graveur, Matteo a grandi, entouré de verreries et de l’éclat des fours. Pourtant, son parcours vers l’art de la gravure sur verre n’a commencé que tardivement : ce n’est qu’en 1998, à l’âge de 25 ans, que son père lui a proposé de s’essayer à cette discipline. Depuis le 1er janvier 1999, il s’assoit chaque jour à son tour, et en 21 ans, sa passion n’a fait que croître.

Dans l’atelier qu’il a hérité de son père et de son associé Paolo, Matteo transforme vases, verres, miroirs et objets de verre de toutes formes en véritables œuvres d’art. Son style, mêlant gravure traditionnelle et technique du battuto, a trouvé sa place dans de nombreuses collections privées à travers le monde. Mais malgré ses collaborations avec des verreries prestigieuses et des designers internationaux, son attachement à Murano reste intact.
Le battuto, ou verre « battu », est au cœur de son travail. Cette technique, consistant à couvrir la surface d’un objet en verre de motifs réguliers ou libres, évoque l’effet du cuivre martelé. Matteo explique que gravure et battuto ne sont que deux expressions différentes d’un même art, nécessitant les mêmes gestes précis et l’usage de meules de différentes tailles et formes. L’imagination et la minutie de l’artisan donnent alors vie à un objet unique, où chaque trait porte la personnalité du maître.
Être artisan, pour Matteo, signifie liberté, créativité, satisfaction… mais aussi effort et sacrifices. Il se souvient avec émotion du premier jour passé au tour sous l’œil attentif de son père, de son premier objet achevé seul, et de ses expériences internationales, notamment aux États-Unis, où il a enseigné son art. Ces souvenirs, dit-il, nourrissent encore aujourd’hui sa passion.

Reconnu pour son sérieux et sa maîtrise, Matteo Seguso a reçu de nombreux prix nationaux et internationaux, et a été distingué comme le MAM (Master of Arts and Crafts), une reconnaissance qui, selon lui, symbolise la récolte de son travail acharné et de sa créativité constante.
Dans son atelier, chaque pièce naît de gestes anciens, précis, presque rituels. Que ce soit à partir de dessins et modèles fournis par ses clients ou de sa propre collection de croquis, Matteo façonne le verre avec une patience infinie et une inventivité sans limite. À travers lui, le verre de Murano continue de briller, non seulement par sa transparence, mais par l’âme et la passion de celui qui le façonne.

Installée à Marseille, Lucie Le Bouder conçoit des carreaux en grès uniques, pensés pour dialoguer avec les espaces qui les accueillent. Inspirée par l’architecture, les volumes et la matière, elle crée des surfaces ornementales, émaillées ou brutes, pour enrichir des intérieurs au caractère affirmé. Chaque pièce est imaginée pour un lieu précis, une atmosphère particulière, mêlant fonction et émotion. 

Formée à l’école Duperré et aux Beaux-Arts de Nantes, Lucie débute dans l’art contemporain, explorant le dessin, la sculpture et les installations in situ. Après dix ans de parcours artistique, elle découvre la céramique en 2020 et fonde son propre atelier en 2023, initialement dans la Drôme, avant de s’installer à Marseille. Elle y développe des techniques expérimentales, de la gravure aux incrustations de verre recyclé dans le grès, jouant sur la matière, le motif et la lumière pour créer des textures uniques. 
Son approche mêle savoir-faire artisanal et sensibilité plastique : chaque carreau devient un objet décoratif ou architectural à part entière, capable de transformer murs, sols ou mobilier en surfaces vivantes. Lucie collabore avec architectes, designers et artisans, et partage son expertise à travers l’enseignement et des jurys dans les écoles d’art et d’architecture. 
Pour Lucie Le Bouder, la céramique est bien plus qu’un matériau : elle est un langage, un geste, un regard sur l’espace et sur la vie. Chaque création invite à ressentir la matière, à percevoir la lumière et à faire résonner la beauté dans le quotidien. 

https://lucielebouder.com

Romuald Mesdagh, maître mosaïste italo-belge, est diplômé de la prestigieuse Scuola Mosaicisti del Friuli, où il a obtenu le titre de Maître Mosaïste. Après des études artistiques en peinture, dessin et photographie en Belgique et en Espagne, il se perfectionne en Italie, où il est sélectionné parmi les six meilleurs étudiants de sa promotion. Il suit alors un cursus de spécialisation avancée et contribue à des commandes officielles pour l’école. 

À Venise, il cofonde avec Alessandra Di Gennaro l’atelier Artefact Mosaic Studio, dédié à la création de mosaïques artisanales en verre de Murano et marbres choisis, allant des portraits réalistes à des œuvres destinées à des projets résidentiels, religieux ou de design. Reconnu pour son expertise, il collabore avec des marques prestigieuses comme Tod’s et réalise exclusivement des mosaïques sur commande pour des clients privés et institutionnels aux États-Unis, au Koweït, à Hong Kong et en Corée du Sud. 

Dewi Brunet est l’un des rares spécialistes au monde à maîtriser et articuler différentes formes de pliage, de l’origami au plissage, en passant par le froissage, dans une pratique cohérente et innovante. Fort de plus de vingt ans d’expérience, il a fait du pliage son métier depuis plus d’une décennie, développant une approche singulière qui se situe à la croisée de l’art, de l’artisanat et de la recherche scientifique.

Pour Dewi, le pli n’est pas seulement une technique : c’est un langage esthétique et un prisme d’observation du monde. Fasciné par « l’intelligence pliée » de la nature, il s’inspire de ses structures pour créer des applications sensibles et innovantes, qu’il travaille sur papier, textile ou biomatériaux. Sa pratique, majoritairement manuelle, s’enrichit de techniques contemporaines et numériques, offrant une maîtrise complète des gestes, des outils et des processus de conception.

Depuis de nombreuses années, il collabore avec architectes, designers, artistes et chercheurs pour déployer le pli dans des usages esthétiques et fonctionnels inédits. Cette expertise lui a valu d’être reconnu comme maître artisan par la Fondation Michelangelo, confirmant la singularité et la rigueur de son approche.

Maëlys Dayre, jeune artisan designer française, explore les frontières entre maroquinerie, textile et métiers d’art avec une sensibilité rare. Dès quatorze ans, elle intègre Les Ateliers Grégoire, où le cuir révèle ses premières affinités. Sa formation se poursuit en alternance chez Louis Vuitton aux ateliers d’Asnières, où elle perfectionne les techniques de la malleterie. Major à dix-sept ans, elle rejoint l’école Duperré, poussée par la transversalité des savoir-faire, et y approfondit la broderie, le tissage manuel et électronique, la plumasserie et les techniques du crochet de Lunéville. Son diplôme, obtenu avec la note maximale, marque le début d’une pratique indépendante nourrie par la maîtrise artisanale et la curiosité créative.
Installée à Paris, Maëlys partage son temps entre son atelier de broderie et de plumasserie et les Ateliers Carnoy, où elle poursuit le tissage et la maroquinerie. Ses projets mêlent art, design et artisanat, de la conception d’objets hybrides à des collections pour l’art de vivre, comme Prémisse, où cuirs patinés, galons tissés en cuir de saumon et fragments de peaux exotiques se répondent dans une élégante conversation de matières et de volumes. Chaque pièce révèle son attachement à la sensualité des courbes, à la préciosité du geste et à la valorisation des matières, qu’il s’agisse de chutes de cuir ou de refentes de peaux exotiques transformées en patchwork raffiné.
Maëlys Dayre aborde le cuir comme une matière vivante, sensible au temps, aux marques et à la patine, et explore son potentiel jusqu’au moindre fragment. Sa démarche repose sur la construction de sa matière avant l’ornement, cherchant à minimiser le gaspillage et à révéler la richesse des fragments oubliés. Par cette approche, elle transforme le cuir, le textile et la broderie en surfaces contemporaines et narratives, où technique et créativité s’entrelacent pour créer des œuvres uniques, à la croisée de l’intime et de l’artisanat d’exception.

Installée à Londres, l’artiste britannique Elizabeth Kent façonne un univers où le verre devient paysage et la lumière, matière première. En combinant verre et métaux réfléchissants, elle compose des œuvres miroir d’une précision presque alchimique, déclinées en pièces uniques et en éditions limitées. Ses créations, inspirées par les formes naturelles, jouent avec la réflectivité pour produire des effets optiques subtils qui transforment l’espace et invitent le spectateur à une expérience sensible du reflet et du paysage.
Formée en sculpture à la Chelsea School of Art, Elizabeth Kent a rapidement trouvé sa place dans le paysage artistique britannique. Ses travaux ont été exposés dans des musées, galeries et foires prestigieux, dont le Victoria and Albert Museum. À la croisée de l’art contemporain et de l’artisanat d’art, elle collabore régulièrement avec le secteur de l’hôtellerie haut de gamme, où ses miroirs deviennent des installations à part entière, révélant l’atmosphère d’un lieu autant qu’ils la façonnent.
Depuis 2022, elle transmet également son expertise en verre églomisé, une technique ancienne dont elle renouvelle le langage avec une élégance discrète. À travers son enseignement comme dans son atelier, Elizabeth Kent cultive une même ambition : créer des œuvres où le geste artisanal, la lumière et la matière s’unissent pour donner naissance à des miroirs qui ne reflètent pas seulement le monde, mais le réinventent.

https://www.elizabethkent.co.uk

Originaire de la préfecture de Mie, Shinichi Maruoka est diplômé du Kanazawa College of Art, où il s’est spécialisé en artisanat. Il rejoint Hakuza, l’atelier emblématique de la feuille d’or japonaise, où il œuvre depuis dix-huit ans. Aujourd’hui Directeur Créatif et responsable de l’atelier, il incarne la philosophie de la maison : révéler la puissance et la beauté intrinsèques de la feuille d’or, tout en maîtrisant la précision de son application sur chaque objet.

Shinichi Maruoka ne se limite pas aux techniques traditionnelles : il façonne parfois lui-même la feuille d’or pour en exploiter pleinement le potentiel et l’énergie latente. Chaque jour, il affine son savoir-faire, mêlant rigueur artisanale et créativité, pour créer des pièces où minutie et expressivité se rencontrent.

crossmenuchevron-down
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram